Etape
66 - Au sommet des Météores - Une longue histoire
monastique
Vendredi 9 juillet 2021. Visite
des monastères, mode d'emploi ! Bon à savoir,
cette visite est difficilement faisable dans la même journée...
D'ailleurs pour moi, ce ne sera que le Grand Météore.

Sinon, que l'on soit véhiculé
ou non, il vaut mieux prévoir y consacrer deux jours entiers.

1, 2, 3... Vos mollets sont
prêts ? Car avec toutes les marches qu'ils vont affronter,
ils vont être sollicités, les petits !

Attention, tenue correcte de rigueur
: pour les hommes, ni short ni débardeur ; pour les
femmes, pas de décolletés ni de bras nus, pas de short,
ni de pantalon non plus...

Paréos à disposition
dans tous les monastères afin que les visiteurs cachent
leur jean ou leurs genoux !

Que vient-on voir dans un monastère
? Pour les chrétiens orthodoxes, ce sont, bien sûr,
des lieux saints (même si, aujourd'hui, les monastères
ouverts au public ne connaissent pas une vie spirituelle bien intense...).

Les non-orthodoxes seront peut-être
plus sensibles aux ambiances et au caractère spirituel du
site.

Pour ne pas passer à côté
de la visite, un minimum à savoir tient en quelques
lignes...

D'abord, dans la tradition orientale,
le christianisme est plutôt du genre contemplatif, presque
replié sur lui-même, oserait-on dire, en tout cas habité
dans une prière constante.

Cette conception du rapport
au divin a engendré un modèle architectural
fondamentalement différent.

Alors que dans les églises d'Occident
tout est dynamique, à l'image des flèches
des clochers, dans la tradition orientale en revanche, l'église
est plutôt "ramassée" sous sa coupole, favorisant
ainsi l'accès au divin en un seul endroit.

Dans un monastère, l'église
principale est consacrée à un saint et donne parfois
son nom au monastère tout entier.

L'église principale
(katholikon) se compose de plusieurs partie...

Le narthex précède la
nef ; à son tour la nef est séparée
du sanctuaire par l'iconostase, souvent en bois sculpté.

Le prêtre officie à l'abri
des regards, derrière l'iconostase, dans la partie
de l'église, qui, symboliquement, représente le ciel
séparé de la terre.

Tandis que devant le choeur se trouve
l'ambon, une tribune fixe où sont lus les
textes sacrés.

En plus de l'église principale,
le monastère peut avoir une ou plusieurs chapelles.

Le reste du monastère, sauf
dans certains où un musée a été aménagé,
sert aux moines ou aux nonnes qui y vivent (cuisines, réfectoires,
cellules).

En ce qui concerne les fresques,
elles se lisent toujours de haut en bas.

Dieu, tout puissant, est toujours placé
le plus haut, au sommet de la coupole, tandique l'on représente
généralement les quatre évangélistes
au niveau de sa charnière avec la voûte.

Sur les piliers sont historiés
les guerriers, les martyres et les saints.

Une disposition éminemment symbolique
: les piliers soutiennent l'église.

Les murs, eux, sont consacrés
à l'histoire sainte, et puisqu'il faut quand même tirer
une leçon de tout ça, les murs du narthex
(situé au niveau de la sortie - la dernière chose
vue par les fidèles) sont toujours ornés de fresques
du Jugement dernier.

Enfin, vous vous demandez pourquoi
ces églises sont sombres ? Parce que les ouvertures
sont censées représenter les yeux par lesquels l'église
regarde le monde extérieur... A méditer tout ça...

Plus terre à terre, une
belle route relie tous les monastères entre eux.
Ceux qui sont véhiculés peuvent donc accéder
plus facilement aux monastères...

Il faut compter 21 km aller-retour
au départ de Kalambaka pour visiter les trois plus importants
monastères.

A savoir : Agios Stéphanos,
Varlaam et bien sûr, le Grand Météore.





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