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Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 96 - Acropole d'Athènes - Un panorama unique sur le sanctuaire

Dimanche 11 juillet 2021. La descente dela colline de l'Acropole s'avère plus sportive que je ne le pensais, à force de vouloir retrouver l'agora (en fait, je n'ai pas compris qu'il s'agissait du vast parc que je traverse !), je finis par me perdre puis par remonter sur une autre colline, depuis le sommet de laquelle on a une vue magnifique sur l'Acropole... Il fallait y penser !

Cette vue va me permettre de réaliser quelques jolies photos que je poste ici... J'en profite pour reprendre l'histoire du site au moment où les armées de Xerxès s'emparent de la colline sacrée... Nous sommes en 480 avant J.-C...

À la fin du mois de janvier, la flotte perse fut défaite à Salamine et Xerxès évacua la Grèce. Ses troupes occupèrent à nouveau l'Attique l'année suivante. Mardonios acheva le travail de 480 av. J.-C. et rasa ce qui était encore debout.

Juste avant la bataille décisive de Platées, les hoplites auraient prêté un serment qui n'est présent dans les textes qu'à partir du ive siècle av. J.-C. : « Je ne relèverai aucun des temples incendiés par les Barbares, mais je les laisserai en l'état pour rappeler aux générations futures l'impiété des Barbares». Même si ce serment n'a peut-être pas de réalité historique, l'Acropole resta dans l'état où l'avaient laissée les Perses pendant une vingtaine d'années...

Il est probable que la reconstruction du sanctuaire de l'Acropole n'ait pas été une priorité à la fin des guerres médiques. L'urgence fut d'abord l'aménagement du Pirée afin de maintenir la puissance maritime athénienne ainsi que la réalisation de fortifications.

D'après Thucydide, toute la population (femmes et enfants compris) fut mise à contribution. Il semblerait même que les matériaux auraient pu être prélevés dans les ruines laissées par les Perses. Ensuite, les habitations furent reconstruites

Cependant, le culte devait continuer à être rendu à Athéna Polias. Le plateau de l'Acropole fut déblayé. Un bâtiment fut restauré pour abriter la statue.

La moitié Est du « Vieux-Temple » fut démolie et servit à la restauration de l'autre moitié. Cette dernière fut divisée en deux : à l'ouest, le xoanon et à l'Est, deux salles : l'une pour les cultes héroïques, l'autre pour le trésor. Son orientation était donc une anomalie, puisque l'inverse du canon pour les temples.

Ce « nouveau » bâtiment resta en place jusqu'au milieu du IVe siècle av. J.-C. Hérodote le nomme « mégaron », la « maison ». Il était aussi appelé « Vieux Temple », « Ancien Temple » ou, comme dans les décrets de Callias « opisthodome ».

Xénophon écrit qu'en 406 av. J.-C., le « Vieux Temple d'Athéna a brûlé ». Même après que son rôle (accueil de la statue d'Athéna Polias) fut assuré par l'Érechthéion, il resta utilisé. Transformé en trésor, il abrita les offrandes précieuses pendant la première moitié du IVe siècle av. J.-C.

D'après Démosthène, il aurait à nouveau brûlé vers 377-376 av. J.-C. La date où il fut définitivement détruit n'est pas connue. Cela signifie que pendant au moins un siècle, ce bâtiment a existé entre Parthénon et Érechthéion, touchant même la tribune des caryatides.

De même, des offrandes furent à nouveau consacrées, mais peu ont été conservées, hormis celles recyclées dans les remblais. Quelques autres ne sont connues que par des copies postérieures (Athéna et Marsyas de Myron par exemple). Elles étaient caractéristiques du style sévère.

À côté des Athéna Promachos traditionnelles, les statues d'athlète vainqueur aux jeux semblent avoir été très à la mode. Parmi ces offrandes, une des plus célèbres est l'« Athéna mélancolique », typique du style sévère. La divinité est représentée à côté d'une borne de stade de course à pied.

Les travaux de réaménagement de l'acropole ont eu lieu en trois temps, trois générations. À l'époque de Cimon, dans le second quart du Ve siècle av. J.-C., eurent lieu les travaux préparatoires (dont le déblaiement) et l'érection de l'« Athéna Promachos », célébration de l'Athènes renaissante.

La génération suivante, celle de Périclès, dans le troisième quart du Ve siècle av. J.-C., érigea le Parthénon et les nouveaux Propylées, symboles de l'Athènes triomphante. Cependant, il est probable que le programme de constructions (et reconstructions) sur l'acropole, attribué à Périclès fut, au moins en partie, envisagé, voire préparé par Cimon.

Enfin, à la fin du siècle, du temps de Nicias, les travaux s'achevèrent avec les Érechthéion et temple d'Athéna Nikè.

Les travaux de réaménagement de l'acropole commencèrent donc par un déblaiement des débris qui la jonchaient. Ils furent utilisés dans la double phase d'élargissement du plateau et de construction d'une nouvelle enceinte, entre péribole et fortifications à la fin des années 460 av. J.-C.

Il est possible de faire remonter le début du chantier aux victoires de Cimon (victoire navale à l'embouchure de l'Eurymédon puis tribut imposé à Thassos) qui fournirent le financement.

Sur les flancs nord et sud, des terrasses furent créées à partir d'un décrochement de la pente. Leurs murs remployèrent des blocs de pôros des bâtiments archaïques ainsi que les tambours des colonnes du Préparthénon. Cette réutilisation fait que les ruines des bâtiments détruits par les Perses peuvent être vues sans problème depuis la ville basse : le « serment de Platées » était respecté, au moins dans son esprit.

Ces terrasses furent comblées, créant ainsi le « Perserschutt ». L'ensemble du plateau fut ensuite entouré d'un mur long d'environ 730 m de long. Ce péribole masquait cependant la vue sur la ville et avait toutes les apparences d'une muraille, alors même que l'acropole n'était plus qu'un sanctuaire.

À peu près à la même époque, dans les années 460 av. J.-C., Phidias reçut la commande d'une statue monumentale d'Athéna dite « Athéna Promachos », étape suivante dans la restauration de l'acropole. Dans la décennie suivante, les clérouques athéniens installés à Lemnos lui commandèrent à leur tour une statue d'Athéna : l’Athéna Lemnia. Ces deux statues participaient de la célébration de la puissance de la cité.

Le financement des travaux se fit grâce à une réappropriation des sommes versées par les « alliés » d'Athènes dans le trésor de la Ligue de Délos. Le trésor fut transféré dès 454 av. J.-C. de l'île sacrée à l'acropole d'Athènes. Il fut dans un premier temps abrité dans le « Vieux Temple ». Comme la guerre contre la Perse était quasiment finie, la sécurité était suffisamment assurée pour que les fonds pussent être utilisés à autre chose.

u début de l'été 449 av. J.-C., un décret athénien décida même du transfert d'une partie du trésor de la ligue (5 000 talents) au trésor d'Athéna Polias. En échange, les alliés ne payèrent pas de tribut cette année-là. Il est possible de considérer que le Parthénon serait une offrande de l'ensemble de la Ligue à Athéna, pour la remercier de la victoire sur les Perses, comme le Préparthénon avait été une offrande en remerciement de Marathon.

L'Attique se couvrit ensuite de nombreux chantiers, l'acropole d'Athènes, avec le Parthénon étant le plus symbolique. Pour Plutarque dans sa Vie de Périclès, l'idée était de permettre au citoyen de la cité d'Athènes qui ne pouvait disposer du revenu du soldat ou du marin de travailler pour vivre et donc, sur des chantiers publics de « toucher sa part des fonds publics ».

Les adversaires de Périclès lui reprochèrent les sommes dépensées pour les travaux et s'attaquèrent à ses proches, comme lors du procès de Phidias en 438 av. J.-C.. Cependant, les travaux ne furent interrompus que par les débuts de la guerre du Péloponnèse à partir de 431 av. J.-C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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