Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 20 - Mycènes - Un site qui renferme encore bien des mystères

Mardi 6 juillet 2021. À environ cinquante mètres au sud du Grave Circle B, à côté de la route goudronnée moderne, se trouvent les vestiges de quatre bâtiments, les soi-disant maisons des Shields, du Oil-Merchant, des Sphinx et de la West House.

Plusieurs tablettes d'argile inscrites découvertes dans la Maison du marchand d'huile mentionnent des ouvriers, de l'huile et des parfums.

Celles-ci indiquent qu'il s'agissait probablement d'un atelier spécialisé dans la production de parfums et d'huiles parfumées, que les Mycéniens exportaient.

Des traces du réseau routier très développé, qui reliait Mycènes aux autres grands centres de la région, sont encore préservées autour de la citadelle.

L'une de ces routes avec son pont est visible près du cimetière du village moderne, tandis qu'une seconde route le long du mur de fortification nord montre encore des traces faites par d'anciennes roues de chars.

C’est dans cette cité que résidait l’aristocratie guerrière, ainsi qu’un gouverneur, ou roi, vivant dans un palais. Mais la majorité de la population était composée d’agriculteurs, d’éleveurs et d’artisans, les esclaves constituant le bas de l’échelle sociale mycénienne.

Le palais était l’incarnation du pouvoir royal et l’expression d’un mode de gouvernement centralisé, responsable de la redistribution des biens, de l’approvisionnement en aliments (céréales, huile, miel, bétail…) et en matières premières (métaux, peaux, étoffes…), et des manufactures (de l’armement au mobilier).

Pour tenter de comprendre comment les habitants de Mycènes vivaient au quotidien, les archéologues ont sondé les ruines du palais et des maisons, qui n’ont cependant livré que de maigres informations.

L’obsession des Mycéniens pour la mort ne fait aucun doute. En attestent le temps, l’application et le luxe que l’aristocratie mycénienne a consacrés à la construction de ses sépultures.

Les pratiques funéraires ont varié au cours des siècles. Les premières sépultures consistent en des ensembles de tombes à fosse – chaque tombe étant indiquée par une stèle – entourés d’une muraille, ce qui leur valut le nom de « cercles de tombes ».

En 1876, Heinrich Schliemann, archéologue déjà renommé pour avoir découvert la cité de Troie, excave à Mycènes le cercle de tombes dit « cercle A », qu’il localise dans le périmètre de l’enceinte de la citadelle.

Parmi le riche mobilier des six tombes excavées, où reposent 19 corps, on découvre de nombreuses pièces d’armement et des bijoux, ainsi que des masques mortuaires en or, dont le célèbre « masque d’Agamemnon », ainsi surnommé parce que Schliemann l’attribue au mythique roi de Mycènes.

Le cercle de tombes dit « cercle B », qui se trouve à l’extérieur de l’enceinte, contenait 14 tombes à fosses et 12 sépultures simples, et un total de 35 corps y reposaient.

Dans les deux cercles, les cadavres reposaient sur le dos, et les corps des hommes comme des femmes étaient plus grands et plus robustes que ceux découverts dans d’autres nécropoles plus modestes de la cité.

Si le débat reste ouvert, on peut supposer qu’un statut social plus élevé, associé à une alimentation et des soins de meilleure qualité, notamment durant la vieillesse ou en cas de maladie, a dû jouer un rôle en ce sens.

Vers 1500 av. J.-C., les familles aristocratiques de Mycènes optent pour une nouvelle tendance mortuaire, requérant plus de travail et d’investissement financier.

Apparaissent alors les tholoi (pluriel du mot grec tholos), une forme de tombe monumentale consistant en une chambre funéraire souterraine circulaire, dont les murs en pierre sont surmontés d’une coupole et à laquelle on accède par un long couloir (dromos) devenant plus étroit à mesure que l’on se rapproche de l’entrée.

Ce changement vient probablement du fait que ce nouveau monument était beaucoup plus révélateur du pouvoir et de la richesse d’une famille.

De plus, les tholoi présentaient l’avantage d’être facilement réutilisables, puisqu’il suffisait d’ouvrir une porte pour inhumer collectivement les membres d’une même famille, alors qu’il fallait creuser à chaque fois une nouvelle tombe à fosse.

On a découvert neuf tholoi datant d’époques différentes à Mycènes.

Pausanias, un auteur grec qui visita le lieu au IIe siècle apr. J.-C., put observer plusieurs de ces constructions encore intactes, même si la plupart avaient été saccagées et pillées, et les décrivit dans sa Périégèse.

Il leur attribua les noms de personnages mythiques de l’histoire grecque : Clytemnestre, Égisthe ou Agamemnon.

Quelques siècles plus tard, quand Heinrich Schliemann aborde le site de Mycènes avec le livre de Pausanias pour guide, il n’hésite pas à nommer « trésor d’Atrée » la tholos la plus imposante et la mieux conservée de l’antique cité.

En réalité, les nobles avaient été enterrés en ce lieu bien des siècles avant la guerre de Troie, même si leurs exploits avaient été magnifiés par le poème homérique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations