Etape
22 - Une arrivée tardive à la ville fortifiée
de Monemvassia
Mardi 6 juillet 2021. Après
ces visites incroyables des sites de Mycènes et de
Tyrinthe auxquelles je tenais tout particulièrement, indispensables
pour comprendre les sources de la mythologie grecque, je décide
de prendre le large et d'aller dans une des plus belles cités
du Péloponèse : la ville fortifiée de Monemvassia.

Pour cela, j'ai loué pendant
deux jours une grande chambre dans une maison d'hôtes
qui se trouve dans la partie moderne de la ville, de l'autre côté
du ponte qui sépare l'ancienne ville fortifiée établie
sur une presqu'île et le continent.

Pour accéder au site, ime suffit
juste de redescendre à pied la longue rue qui prolonge le
pont, de le traverser, puis de remonter, toujours à pied,
l'accès qui mène jusqu'à la fille fortifiée.

Je décide d'y aller tout de
suite, tant qu'il fait encore jour, afin de profiter de
la magnifique lumière du soleil couchant qui frappe les flancs
de l'éperon rocheux sur lequel est adossée la vieille
ville de Monemvassia.

En relevant la tête vers cet
éperon rocheux, je comprends aussitôt l'intérêt
pour les habitants d'avoir profité de cet avantage stratégique
pour se protéger d'une potentielle attaque ennemie.

Difficile en effet de faire passer
une armée pour escalader l'éperon et fondre sur son
ennemi. Quant à passer sur l'étroite bande
de terre qui chemine entre l'éperon et la mer, on peut imaginer
que le lieu était ainsi plus facile à garder par ses
défenseurs.

En traversant le pont qui relie
l'île au continent, on peut apercevoir au loin les montagnes
du Péloponèse.

Et là encore, avec des eaux
à faible profondeur, il est difficile d'imaginer
une armée faire le siège de la ville avec des armées
de galère qui risquent à tout moment de se briser
sur un rocher.

On le voit, l'emplacement paraissait
assez idéal pour les premiers habitants de l'île qui
pouvaient ainsi s'estimer en relative sécurité.

Sa situation au pied d'un rocher
fortifié formant une presqu'île lui a parfois valu
le surnom de Gibraltar de l'Est.

La ville historique de Monemvasia
ou Kastro, située sur la presqu'île, occupe une partie
d'un rocher de 1,8 km de long et 300 m de haut, relié par
une digue au continent.

Elle est divisée elle-même
en une Ville Haute actuellement abandonnée, située
en haut du rocher, et la Ville Basse en contrebas, qui comptait
19 habitants en 2011.

La localité moderne de Géfyra
se trouve en face, sur le continent.

Elle abrite le port et la majeure
partie des infrastructures touristiques, et comptait 1 299 habitants
en 2011.

La localité côtière
d'Ayia Kyriaki comptait 100 habitants en 2011.



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