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Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 37 - Cité de Mystra - Saints-Theodores et Hodighitria

Mercredi 7 juillet 2021. Au nord de la ville basse se trouvent les deux plus grandes églises de Mistra : Saints-Théodores et l'Hodighitria ou Aphendiko. La fondation des deux est liée à l'abbé Pacôme qui fut successivement abbé des Saints-Théodores, de l'Hodighitria, puis protosyncelle du Péloponnèse.

La première mention des Saints-Théodores se trouve dans un manuscrit de 1296, ce qui laisse penser que la construction date de 1290-1295.

L'église est à nouveau mentionnée dans deux décrets impériaux dont le plus récent date de 1322. On ne trouve pas d'autre mention des Saints-Théodores.

En revanche, on trouve plusieurs mentions de l'Hodighitria dont la première figure dans un manuscrit de 1311-1312 désormais à Moscou, puis quatre mentions de l'Hodighitria et de Pacôme dans des décrets de 1313, 1318, 1320 et 1322, ce qui montre l'importance grandissante de cette église.

Ces décrets accordent aux monastères des domaines, des fermes, des villages et une franchise de taxes. Ces conditions permettent de comprendre comment, en une vingtaine d'années, ces deux monastères deviennent les plus beaux de Mystra.

Ces deux églises, quelques ruines et des parties de murs sont tout ce qui reste d'un ensemble de bâtiments qui formaient le grand monastère du Brontochion.

Près de l'Hodighitria, on peut trouver au sud les ruines d'un long bâtiment de deux étages, sans doute le réfectoire, puis à l'ouest, deux rangées de cellules monastiques, enfin une tour de guet au nord.

Le fait que l'on n'ait retrouvé des bâtiments fonctionnels qu'autour de l'Hodighitria et seulement des sépultures autour des Saints-Théodores laisse penser que l'Hodighitria était le bâtiment principal et que l'église des Saints-Théodores fut reléguée au rang d'église du cimetière des moines.

Saints-Théodores est une église en croix grecque à dôme octogonal, de sorte que le dôme ne repose pas sur quatre arches comme il est de coutume en architecture byzantine, mais sur huit, qui décrivent un octogone.

Ce type de construction, certainement originaire de Constantinople, est fréquent en Grèce dès le XIe siècle, comme à Hosios Loukas, Daphni ou Lykodémou.

Au xiiie siècle, Sainte-Sophie de Monemvasia est construite sur le même modèle et sert sûrement elle-même de modèle pour Saints-Théodores. L'église des Saints-Théodores est la dernière connue construite sur ce modèle.

Le dôme, imposant avec sa coupole et ses seize fenêtres, écraserait de sa masse l'ensemble du bâtiment si une technique inédite n'avait été expérimentée.

La façade est, comportant trois absides, fut divisée en cinq zones formées des bandes horizontales entre le bas des fenêtres et le haut du bâtiment, afin de mettre en avant les lignes horizontales de l'édifice.

Enfin, des toits qui montent, par étapes, du corps de l'église vers le dôme finissent d'amoindrir la masse imposante du dôme.

Hodighitria quant à elle, fut assez bien préservé jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Vers 1863, la plupart des colonnes furent enlevées, causant l'effondrement du dôme et d'une partie des voûtes. Une restauration fut entreprise à partir de 1938 par Anastássios Orlándos.

Le premier niveau est une basilique, divisée en trois nefs par deux rangées de trois colonnes, alors que l'étage est une église en croix surmontée de cinq coupoles, chacune supportée par quatre colonnes.

Ce système est supporté par les colonnades du rez-de-chaussée et de légers contreforts sur les façades extérieures du bâtiment.

Construite juste après la métropole et Saints-Théodores, l'Hodighitria est dotée d'éléments artistiques provenant de Constantinople et influence par la suite, à son tour, des constructions plus récentes tels que Sainte-Sophie et la Pantanassa, ou encore les travaux de Mathieu dans la métropole, puis d'autres églises locales autres qu'à Mistra.

Dans une chapelle au nord du narthex, on trouve la tombe du despote Théodore Ier entourée de deux fresques le représentant en tant que despote puis comme moine.

La tombe de l'abbé Pacôme se trouve également dans cette église, sur la gauche de l'entrée.

Les décrets datant de 1313 à 1322, dans lesquels est mentionnée Mistra, sont repris en peinture dans une chapelle au sud du narthex.

Les quatre murs sont couverts de haut en bas des copies des chrysobulles de l'empereur allouant au monastère de larges privilèges.

De nombreuses fresques nous sont parvenues en assez bon état, comme les représentations d'évêques ou de prophètes ou bien les scènes de la vie du Christ.

Elles dénotent, par leur style, une certaine indépendance vis-à-vis de l'art byzantin de l'époque, et sont peut-être soumises à une certaine influence de l'art franc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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