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Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 35 - Cité de Mystra - Capitale du Despotat du Morée

Mercredi 7 juillet 2021. Au milieu du xive siècle, le prestige politique du Péloponnèse est considérable, malgré des conditions économiques et sociales défavorables. La région n'est pas seulement menacée par les Turcs, mais elle est également la proie de querelles internes.

À la mort de l'empereur byzantin Andronic III, en 1341, éclate une guerre civile qui secoue l'empire et dont les effets se font sentir en Morée.

Le Péloponnèse ne revient au centre des préoccupations de l'Empire qu'après l'accession au trône de Jean VI Cantacuzène, en 1347.

De ce fait, entre 1341 et 1347, les gouverneurs de Mistra, dont les noms ne nous sont pas parvenus, ont, semble-t-il, perdu le contrôle sur les seigneurs environnants, qu'ils soient latins ou grecs.

En 1348, Jean VI, nouvellement empereur, envoie son second fils, Manuel, afin de stabiliser le Péloponnèse. C'est le début du Despotat de Morée, un gouvernement plus indépendant que les précédents, placé sous autorité directe de l'Empereur.

Avec l'aide des seigneurs francs, Manuel s'assure de la soumission des seigneurs grecs de la région, malgré la tentative de certains de réduire son autorité.

Ainsi, à son arrivée en Morée, Manuel décide de faire construire une flotte en levant un impôt auquel doivent contribuer les seigneurs locaux.

Un certain Lampodios, chargé de récolter les fonds, utilise cet argent pour inciter le peuple à la révolte. Cette révolte, mal organisée, s'éteint finalement lorsque les rebelles se retrouvent face à l'armée de Manuel.

Les difficultés rencontrées par Manuel sont également d'ordre familial. En décembre 1354, Jean VI Cantacuzène abdique en faveur de Jean V Paléologue.

Mathieu Cantacuzène, coempereur avec Jean VI, refuse de régner aux côtés de Jean V. À l'été 1355, il se voit confier le gouvernement du Despotat de Morée, alors que Manuel doit recevoir en compensation l'île de Lemnos. Cet échange n'a finalement pas lieu, car Mathieu est emprisonné après avoir tenté de se révolter contre Jean V.

La position de Manuel n'est pas assurée pour autant. Jean V décide de remplacer Manuel par deux de ses cousins, Michel et André Asen, qui arrivent dans le Péloponnèse vers la fin de l'année 1355.

Les seigneurs grecs accueillent volontiers les nouveaux gouverneurs et, malgré le soutien de la population, l'autorité de Manuel ne s'exerce plus qu'à l'intérieur des murs de Mystra.

Il semble que ce soit l'opposition des Vénitiens aux frères Asen qui provoque leur démission et la confirmation de Manuel à son poste par Jean V.

Au cours du règne de Manuel, Mystra connaît une période de relative prospérité et de paix, favorable à la poursuite de l'essor de la ville.

Vers 1350, Manuel fait construire le monastère des Zoodotes. L'église de ce monastère devient l'église attitrée de la cour. On considère que ce pourrait être l'actuelle église Sainte-Sophie.

Il fait agrandir le palais, en ajoutant à la demeure franque d'origine une nouvelle aile au nord, probablement de plusieurs étages. Il y ajoute également deux tours, dont une abrite une chapelle.

Si Mistra connaît une période de paix, c'est en partie grâce à l'action de Manuel. Il met de l'ordre dans l'administration de la Morée et affermit l'autorité grecque par des combats victorieux contre les incursions turques.

Manuel n'ayant pas de descendance, Mathieu Cantacuzène succède à son frère pour trois ans de 1380 à 1383.

Mathieu qui s’est établi à Mystra depuis 1361, espère, dans un premier temps, que son statut d'ex-empereur lui permette d'obtenir de son frère le titre de gouverneur de Morée, ce que Manuel lui refuse.

Finalement, les deux s'associent pour gouverner la province, mais c'est bien Manuel qui conserve réellement le pouvoir, Mathieu se vouant à l'écriture de textes philosophiques et religieux. À la mort de Manuel, il peut désormais exercer son pouvoir, mais n'a plus son ambition d'antan.

En 1379, Mistra tombe dans le giron des Paléologues. En effet, en 1379, Jean remonte sur le trône, après quelques années de pouvoir de son fils Andronic IV, et donne en apanages à ses fils de larges portions du territoire byzantin, dont le Péloponnèse à Théodore.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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