Etape
95 - Florence - A la nuit, sous les lumières de la ville
historique
Mercredi 1er novembre 2023. La
nuit tombe sur Florence. Et les les lumières de la nuit s'allument
au quatre coins de la ville. C'est le moment que je choisis pour
évoquer avec vous l'apogée historique de la cité,
quand les Médicis régnaient alors en maîtres
sur la capitale toscane.

La première période du
règne des Médicis s'achève avec le
retour d'un gouvernement républicain, influencé par
les enseignements du prieur dominicain radical Girolamo Savonarola
(qui fut exécuté en 1498, dans les mots duquel
on retrouve souvent des arguments qui feront l'objet de critiques,
de controverses religieuses des siècles suivants.

Les événements de ces
années-là ont conduit à une modification
du système séculaire basé sur les gouvernements
consulaires et potestaires.

Un autre personnage important était
Nicolas Machiavel, dont les indications pour le gouvernement de
Florence par une personnalité forte sont souvent
lues comme une légitimation des subtilités et même
des abus des hommes politiques.

Le 16 mai 1527, les Florentins
chassèrent une nouvelle fois les Médicis - ramenés
au pouvoir par les Espagnols en 1512 - et rétablirent
une république.

Cette période d'incertitude
politique et religieuse entraîne de graves problèmes
sociaux et une rupture des équilibres qui étaient
également à la base de la production artistique :
dès le début du XVIe siècle, un nouveau
style se développait à Florence, qui se définissait
alors comme maniérisme.

Remis à leur place une seconde
fois en 1530, avec le soutien du pape et de l'empereur,
les Médicis deviennent ducs héréditaires de
Florence en 1532.

En 1555, avec une armée formée
avec les alliés espagnols et allemands, les Médicis
battirent Sienne à la bataille de Scannagallo, puis obtinrent,
par décret de la Paix du Cateau-Cambrésis, tout le
territoire de la République de Sienne à l'exception
de la côte de la Maremme, qui deviendra l'État
des Presidi, sous contrôle espagnol par l'intermédiaire
du vice-roi de Naples.

Cosme avait le gouvernement de deux
États : l'« Ancien » État de Florence
et le Nouvel État de Sienne, tous deux duchés autonomes
séparés dans des structures politiques et institutionnelles,
mais unis dans la seule personne du souverain.

Cette situation ambiguë fut résolue
le 27 août 1569, lorsque Cosme obtint du pape Pie
V le titre de grand-duc de Toscane, ce qui indiquait le
pouvoir à la fois sur le duché de Sienne et sur celui
de Florence.

Le XVIIe siècle voit la ville
atteindre son apogée dans le domaine scientifique. Entre
1654 et 1670, elle fut l'une des premières villes au monde
à émerger dans le domaine de la météorologie
grâce à la station météorologique de
Florence Monastero degli Angeli, située dans la
structure conventuelle du même nom.

C'est précisément à
la même époque que naît à Florence
l'Académie du Ciment, qui donne une nouvelle impulsion aux
expériences dans le domaine scientifique.

Au fil des siècles, Florence
parvint à régner sur toute la Toscane, à
l'exception de la République de Lucques, qui resta indépendante
et souveraine jusqu'au XVIIIe siècle (avec l'arrivée
en Italie de Napoléon Bonaparte) et du Duché de Massa
et de la Principauté de Carrare, indépendants
jusqu'en 1829, date à laquelle il fut absorbé par
le Duché de Modène.

Le Grand-Duché devient d'abord
le Royaume d'Étrurie puis est directement incorporé
au territoire français.

Le pillage napoléonien de la
Toscane remonte à cette période. L'extinction
de la dynastie des Médicis et l'ascension en 1737 de Francesco
Stefano, duc de Lorraine et époux de Marie-Thérèse
d'Autriche, conduisirent à l'inclusion de la Toscane dans
les territoires de la sphère d'influence des Habsbourg.

Le grand-duc Pierre Léopold
promulgue le 30 novembre 1786 le nouveau code pénal
grâce auquel, pour la première fois dans l'histoire
des États modernes, la peine de mort et la torture sont abolies.

Le Grand-Duché de Toscane fut
annexé au Royaume de Sardaigne en 1859 par plébiscite,
peu avant la naissance du Royaume d'Italie en 1861.

Florence a succédé à
Turin comme capitale de l'Italie en 1865, à la demande de
Napoléon III dans le cadre de la Convention de septembre,
jusqu'à ce que ce rôle soit transféré
à Rome en 1871, après l'annexion de la ville papale
par le Royaume.

Le 18 mai 1895 se produit le
tremblement de terre le plus puissant jamais enregistré dans
la ville, causant de graves dégâts même
aux bâtiments monumentaux.

Au XIXe siècle, la population
de Florence a doublé, puis triplé au cours
du XXe siècle avec la croissance du tourisme, du commerce,
des services financiers et de l'industrie.

Durant la Seconde Guerre mondiale,
la ville fut occupée par les Allemands pendant un
an (1943-1944).

Fin juillet et début août
1944, les troupes de l'armée néo-zélandaise
(2e division néo-zélandaise) libérant
la Toscane frappèrent les collines de Pian dei Cerri surplombant
la ville.

Après plusieurs jours de combats
vigoureux de la part des Allemands, les Néo-Zélandais
ont forcé l'ennemi à battre en retraite, après
avoir subi d'importants dégâts, tels que la démolition
de ponts et de maisons, par les mines des Allemands en fuite.

Florence fait partie des villes
décorées pour la valeur militaire pour la guerre de
libération car elle a reçu la médaille d'or
de la valeur militaire pour les sacrifices de sa population et pour
son activité dans la lutte partisane pendant la Seconde Guerre
mondiale.

Le 4 novembre 1966, une grande partie
du centre a été envahie par les eaux du fleuve
Arno, la fureur des eaux faisant quelques victimes et provoquant
d'énormes dégâts, envahissant les églises,
les palais et les musées, détruisant également
de manière irréparable les archives, les œuvres
d'art et de nombreux volumes précieux.







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