Etape
35 - Baptistère de Padoue - Sous la coupole du Christ
Vendredi 27 octobre 2023. Moins
connu que la chapelle des Scrovegni (que malheureusement nous ne
pourrons visiter, faute de réservation), ce baptistère
coiffé d'une coupole est pourtant une petite merveille de
la fin du XIIe sècle, typique de l'art roman lombard.

Ses murs sont entièrement recouverts
de fresques réalisées entre 1375 et 1378.

Au total, une centaine de scènes
de l'Ancien Testament et de la vie de Jésus peintes par Giusto
de Menabuoi, le grand maître qui succédeda au vide
artistique laissé par la mort de Giotto.

Sous la coupole, le célèbre
Paradis, vertigineuse représentation du Christ entouré
d'une centaine de saint.

Quant à la merveilleuse
Annonciation (au-dessus de la porte centrale), c'est probablement
l'une des plus belles de cette époque.

L'effet de perspective y est incroyable
! Il faut aussi prendre le temps de détailler les
colonnes, le tout petit escalier à droite de la scène,
et enfin le couloir entre l'Archange et Marie.

Cette merveille a eu le mérite
de rester dans son jus. Au contraire du duomo voisin qui
n'a rien de très intéressant.

Les œuvres qui précèdent
celle de Menabuoi dans le baptistère sont fortement
empreintes de rigidité romane et byzantine, comme on peut
le voir dans la vision du Paradis de la coupole du baptistère.

La construction du baptistère
démarre au XIIe siècle, probablement au-dessus
d'une structure déjà établie ; diverses
retouches sont faites au cours du siècle suivant.

Le baptistère est consacré
par Guido, patriarche de Grado, en 1281.

Entre 1370 et 1379, il est restauré
et se transforme en mausolée pour le prince Francesco
il Vecchio da Carrara et son épouse, Fina Buzzaccarini.

Celui-ci supervise les travaux
de décoration, qu'il confie à Giusto de Menabuoi (dont
le lieu de sépulture sera retrouvé plus tard à
l'extérieur du bâtiment).

À la suite de la chute
de la Maison de Carrare en 1405, les soldats vénitiens démolissent
les grands monuments funéraires et couvrent les
nombreux emblèmes de Francesco il Vecchio de peinture verte.

Après diverses restaurations
partielles au XXe siècle, une restauration complète
a été entreprise en 2020.

















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