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Italie - Des Dolomites à l'Emilie Romagne - Octobre 2023

Etape 7 - Vérone - Au milieu des anciennes arènes romaines

Jeudi 26 octobre 2023. Après notre petite escapade à Bergame, nous rentrons véritablement dans le vif du sujet et notre voyage à travers l'Italie du Nord et la Vénitie. Et notre première étape sur le chemin s'arrête à Vérone dont je rêve depuis des années de visiter les arènes.

Et c'est donc naturellement par ces arènes que j'ai fermement envie de commencer ma visite car je n'oublie pas quel rôle eut cette cité durant l'Antiquité romaine.

La ville est supposée être d'origine étrusque, mais les premières références datent du IVe siècle av. J.-C.

Les Romains y trouvèrent des Cénomans, peuple issu d'une tribu gauloise. Peu après l'invasion des Cimbres (109 av. J.-C.) commença l'assimilation à la culture latine.

La ville adopta le droit romain en 89 av. J.-C., et devint une municipalité romaine en 49 av. J.-C. en faisant partie de la 10e région romaine.

Située au carrefour de trois routes importantes (la via Postumia, la via Gallica et la via Claudia Augusta) et traversée par un grand fleuve, Vérone est l'objet de l'attention des empereurs romains et des souverains qui suivront.

Les premiers contacts entre la Rome antique et Vérone sont documentés vers le IIIe siècle avant JC et se caractérisent immédiatement par des relations d'amitié et d'alliance.

En fait, en 390 avant JC, les Gaulois Sénoni de Brenno envahirent Rome même et, peut-être grâce à une action de diversion des Vénitiens, ils furent contraints de se réconcilier avec les Romains, mais aussi par la suite les Gaulois Cenomani et les Vénitiens aidèrent les Romains au combat, même lors de la conquête de la Gaule cisalpine.

C'est précisément avec la conquête romaine et la colonisation de la vallée du Pô que la grande importance stratégique de Vérone a commencé à se révéler.

Elle est donc devenue en 89 avant JC une colonie de droit latin et en 49 avant JC a été élevée au rang de municipalité romaine grâce à la Lex Roscia commandée par Gaius Julius Caesar.

Le nouveau municipium se voyait ainsi accorder une superficie de 3 700 km² et la possibilité de se vanter du nom de Res publica Veronensium.

Pendant la période républicaine, Vérone fut refondée de toutes pièces au détour de l'Adige, où elle s'étendit et se développa rapidement économiquement.

A tel point qu'entre le milieu du Ier siècle avant JC et le siècle suivant furent construits les murs de la ville et les principaux monuments.

C'est alors à l'époque julio-claudienne que la ville atteint l'apogée de sa richesse et de sa splendeur, lorsque fut construit le dernier grand ouvrage, symbole de la ville, l'amphithéâtre romain.

Au cours des siècles suivants, cependant, la ville fut également touchée par les invasions barbares, étant le premier bastion de l'Italie contre l'Europe du Nord, c'est pourquoi l'empereur Gallien , en 265, fit rénover et agrandir les murs de la ville jusqu'à l'Arène incluse.

Les fortifications renouvelées furent notamment protagonistes du siège avancé par les troupes de Constantin Ier contre celles de Maxence, qui s'étaient barricadées dans la ville, même si d'autres batailles importantes eurent lieu aux portes de la ville.

Avec la chute de l'Empire romain d'Occident, la ville vit la stabilisation de nouveaux royaumes romano-germaniques, dont celui des Ostrogoths gouverné par Théodoric le Grand, connu en Allemagne sous le nom de Dietrich von Bern, ou Théodoric de Vérone.

Mais reve nons donc à cet amphithéâtre romain, l'un des amphithéâtres antiques qui nous sont parvenus avec le meilleur degré de conservation, grâce aux restaurations systématiques réalisées depuis le XVIe siècle.

Cest précisément pour cette raison que, malgré les nombreuses transformations qu'il a subies, il permet au visiteur de comprendre facilement la structure de ce type de bâtiments, strictement soumis à la fonction pour laquelle ils ont été destinés mais néanmoins dotés d'une beauté essentielle.

Le manque de sources écrites concernant l'inauguration de l'amphithéâtre rend très difficile de fournir une certaine chronologie, à tel point que dans le passé des datations allant du Ier au IIIe siècle ont été proposées, même s'il est désormais démontré qu'il n'aurait pas pu être construit après le 1er siècle.

Afin de fournir une datation plus précise de l'Arène, elle a été comparée à l'amphithéâtre de Pula, étant donné que ce dernier est le plus semblable à celui de Vérone, tant du point de vue stylistique que technique, et qu'il appartient également au même groupe géographique et espace culturel.

Les similitudes sont telles qu'on pourrait même penser que les deux sont l'œuvre du même architecte et des mêmes ouvriers.

Pour l'amphithéâtre de Pula, la construction est généralement datée de la période augustéenne, il est donc probable que l'Arène ait été construite aux mêmes années.

D'autres éléments qui ont contribué à définir une possible datation sont les décorations de l'amphithéâtre et, surtout, le casque qui renferme la tête en tuf grandeur nature d'un gladiateur : deux trous ronds ouverts dans le casque d'où l'on peut apercevoir les yeux du combattant, tandis que le sallet est composé de deux parties qui se rejoignent exactement au milieu du visage.

Ce type de casque s'est répandu à la fin de l'époque augustéenne, c'est-à-dire environ entre 10 et 20 après JC, car déjà après 40 ce type de casque a changé : cela a réduit la période pendant laquelle il aurait pu être construit, soit du règne d'Auguste et du début de celui de Claude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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