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Italie - Des Dolomites à l'Emilie Romagne - Octobre 2023

Etape 78 - Ravenne - Battistero Neoniano o degli Ortodossi

Mardi 31 octobre 2023. Situé à proximité de la cathédrale et contemporain du mausolée de Galla Placidia, le baptistère Neoniano doit son nom à l'évêque Neone qui finança sa décoration dans la seconde moitié du Ve siècle.

Le baptistère est également connu sous le nom de « baptistère orthodoxe », afin de le distinguer du baptistère arien érigé ultérieurement par Théodoric le Grand.

Le nom orthodoxe doit plutôt être compris selon le sens de l'époque, qui désignait les chrétiens de « bonne doctrine » par opposition à l'hérésie arienne.

Avec le passage du siège épiscopal de Classe à Ravenne à la fin du IVe siècle, une nouvelle cathédrale fut commencée, la cathédrale d'Ursiana (du nom de l'évêque Orso Ursus ), dont peu de vestiges survivent, incorporée à l'actuelle cathédrale de Ravenne et à l'église.

Le baptistère a été commencé au début du Ve siècle par l'évêque Orso lui-même et terminé vers 450.

Néon, vers 458, intervient dans d'importants travaux de gros oeuvre, notamment avec la construction de la coupole (allégée par des tubes d'argile) pour remplacer le plafond plat à l'origine, coupole qui était décorée de riches mosaïques encore visibles aujourd'hui.

Une vieille tradition, sans fondement historique, veut que le bâtiment ait été construit sur le calidarium des anciens thermes romains.

De plan octogonal, à l'extérieur, il présente un simple revêtement en brique avec des pilastres et des arcs aveugles qui remontent à la construction originale, le plafond à coupole unique est entièrement décoré de mosaïques selon trois dispositions.

En raison de l'affaissement typique de Ravenne, le monument se trouve désormais à environ 2 mètres sous terre.

En plan, il présente la forme octogonale, selon la numérologie qui associait le huit à la résurrection, étant la somme de sept, le temps, plus un, Dieu le Père.

Extérieurement, le baptistère présente un simple revêtement en brique, d'où émergent quatre absides ajoutées au Xe siècle, tandis que les pilastres et les arcs aveugles datent de la construction originale et ont été repris de modèles septentrionaux.

L'extérieur est en briques comme les bâtiments contemporains de Ravenne, sa linéarité simple est ponctuée de chaque côté par une fenêtre et, dans le registre du dessus, par deux arcs suspendus aveugles jumelés. Le dôme est constitué de rangées de tubes en terre cuite.

L'intérieur se distingue par la décoration de l'ensemble de la coupole en mosaïque datant de l'époque de l'évêque Néoné. Différents sujets sont représentés au sein de trois anneaux concentriques.

Dans le cercle central, sur fond doré, se trouve la scène du Baptême du Christ : avec Saint Jean-Baptiste dans le geste de baptiser le Christ immergé jusqu'à la taille dans le fleuve Jourdain, dont la personnification apparaît également à droite, soulignée par l'écriture Iordañn, comme celle utilisée dans l'iconographie hellénistique antique.

Les visages de Jésus et de Baptiste ont été refaits au XVIIIe siècle, de sorte que la partie centrale de la scène, aux contours bien visibles, n'est plus celle d'origine.

Le deuxième bandeau présente les douze apôtres sur fond bleu, avec leurs robes (toge et pallium) alternées de blanc et d'or, et tenant des couronnes à offrir au Christ.

Les images présentent encore une cohérence plastique notable et une sensation de mouvement, qui témoignent des relations ininterrompues avec l'art classique ; en même temps, la polychromie vive, la monumentalité et la hiératisme des personnages sont une indication des relations avec le monde byzantin.

Les apôtres sont entrecoupés de candélabres et des rideaux blancs pendent du cercle supérieur qui, vu du dessous, forme une corolle florale.

Parmi les rites préparatoires au baptême, dans l'initiation chrétienne, le principal était celui de la tradition, c'est-à-dire l'enseignement, l'apprentissage et la délivrance.

L'anneau extérieur, à fond bleu clair, présente une série de fausses architectures tripartites, avec une niche ou exèdre au centre de chacune, flanquée de deux structures soutenues par quatre colonnes sur les côtés, qui créent un effet d'alternance entre concave et convexe.

Ces types d'« ailes de théâtre » se retrouvent dans l'art romain, par exemple déjà dans les fresques de Pompéi.

Au centre des huit niches centrales se trouvent quatre autels avec l'Évangile ouvert, flanqués de chaises vides sur lesquelles les justes seront assis, et quatre trônes vides avec les insignes du Christ.

Les murs furent également décorés à l'époque de l'évêque Néon, dans le troisième quart du Ve siècle.

Dans le registre supérieur, à la hauteur des fenêtres, on trouve huit arcs, un de chaque côté, qui contiennent chacun trois arcs plus petits.

La fresque centrale est occupée par une fenêtre, tandis que les deux latérales sont décorées de stucs représentant des prophètes, autrefois peints.

Il y en a seize en tout, quatre prophètes majeurs et douze prophètes mineurs.

La catéchèse d'initiation s'appuyait non seulement sur les quatre Évangiles mais aussi sur les textes des prophètes de l'Ancien Testament, expliquant la présence de ces figures.

Lors d'une restauration au début du XXe siècle, ils furent considérés à tort comme des ajouts ultérieurs et donc supprimés.

Lorsqu'on s'est rendu compte qu'il s'agissait d'originaux du Ve siècle, il était trop tard, c'est pourquoi aujourd'hui seules des reconstructions peuvent être admirées.

Au-dessus des arches se trouvent des fresques avec des sarments de vigne, des paons et d'autres symboles.

À l'étage inférieur, on trouve quatre arcs aveugles sur colonnes, un de chaque côté, à l'intérieur desquels des dalles de porphyre et de marbre vert sont placées dans des carrés géométriques.

Les archivoltes sont occupées par des mosaïques représentant des grappes phytomorphes de vignes et des figures humaines.

On y trouve également, au-dessus des niches, quatre inscriptions latines, trois faisant référence à des passages bibliques.

Quant au bassin baptismal en marbre situé au centre de l'édifice, octogonal, il date du XVIe siècle, à l'exception de l'ambon où montait le prêtre pour administrer le baptême qui est original et remonte au Ve siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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