Etape
3 - Bergame - Bienvenue à la basilique Santa Maria Maggiore
Jeudi 26 octobre 2023. Au cœur
de la ville haute de Bergame, sur la minuscule Piazza Duomo,
s’élèvent une basilique, une cathédrale,
une chapelle et un baptistère.

La Basilica Santa Maria Maggiore,
construite en l’honneur de la Vierge Marie qui aurait protégé
la ville d’une épidémie de peste, est
le joyau de cet ensemble d’édifices religieux.

Ne vous fiez pas à sa façade
romane, l’intérieur déborde de faste
baroque.

Des tapisseries, du stuc, des
marqueteries sur des dessins de Lorenzo Lotto et le tombeau de Gaetano
Donizetti.

La basilique di Santa Maria Maggiore,
où chaque époque a apporté sa touche
à l'église d'origine romane, a été commencée
au XIIe siècle en signe de dévotion à la Sainte
Vierge.

A l'intérieur, la basilique
est remarquable pour sa riche décoration baroque
faite de stucs et d'or (début XVIIe siècle), pour
ses tapisseries florentines et pour les grandes marqueteries.

Sa construction commença en
1137, et s'échelonna dans la seconde moitié
du XIIe siècle, mais ne s'acheva pas.

L'extérieur conserve
le style architectural d'art roman lombard originel, tandis que
l'intérieur est décoré dans le style baroque
des XVIie et XVIIe siècles.

Selon la tradition populaire, en partie
soutenue par des documents, la basilique a été
construite pour répondre à une promesse faite à
Notre-Dame de Bergame en 1133 pour qu'elle protège la ville
de la peste.

Une inscription visible sur le portail
de l'entrée méridionale (dite des Lions blancs)
pourrait laisser supposer que le début de la construction
de la basilique remonte à l'année 1137.

Mais, il est beaucoup plus probable
que les travaux ne commencèrent qu'en 1157, sur le
site d'une église du VIIIe siècle préexistante,
qui était dédiée à la Vierge, elle-même
construite à l'emplacement d'un temple païen dédié
au dieu Clémence. Malheureusement, nous ne disposons
aujourd'hui d'aucune source confirmant ces faits.

L'intérieur de la basilique
conserve le plan roman en croix grecque avec trois nefs divisées
par des piliers qui se terminent par l' abside, mais la
décoration a été réalisée au
XVIIe siècle par le plâtrier Giovanni Angelo Sala avec
son fils Gerolamo.

Le long des murs et des piliers sont
suspendues des tapisseries, en partie réalisées
à Florence (1583-86) d'après un dessin d'Alessandro
Allori et en partie de fabrication flamande (XVIe-XVIIe siècle),
qui représentent des scènes de la Vie de
Marie.

Au-dessus de la tapisserie représentant
la Crucifixion, exécutée à Anvers en 1698 d'après
des cartons de Ludwig van Schoor, se trouve le tableau de
Luca Giordano La Traversée de la mer Rouge (1681).

À gauche de l'entrée
se trouve le tombeau du cardinal Guglielmo Longhi , par
Ugo da Campione (1319-1320).

Sur le mur du fond, le monument funéraire
de Gaetano Donizetti, une imposante œuvre sculpturale
de Vincenzo Vela (1855) et celui de Simone Mayr, maître de
Donizetti et ancien maître de chapelle de cette même
basilique, créée en 1852 par Innocenzo Fraccaroli.

Au début de la nef gauche, un
confessionnal en bois de style baroque sculpté par Andrea
Fantoni (1704 puis transféré à l'église
paroissiale de Zandobbio).

À la tête du transept
droit se trouvent des fresques du XIVe siècle inspirées
par Giotto et d'un auteur inconnu avec les Histoires de Saint Egidio,
La Cène (1347), mais qui, en termes de caractéristiques
artistiques, remontent au Maître de l'Arbre de la vie.

Les deux fresques représentent
les deux scènes avec une abondance de détails réalistes.

La Cène prend soin d'identifier
psychologiquement les pensées et les troubles de
chaque convive, au moment même où le Christ révèle
la trahison de l'un des présents en lui offrant un morceau
de pain.

La table dressée sur une
nappe blanche porte la symbolique eucharistique avec du pain, des
cerises, des cruches d'eau et de vin et du poisson, symbole des
premiers chrétiens.

La représentation de Saint Eligius
présente une précision et un naturel de l'acte
de ferrer, mais aussi de l'environnement de travail, le montrant
dans sa vie quotidienne.

Sur le mur sud, à droite de
l'abside, se trouve la grande fresque de l'Arbre de Vie,
également du même maître (1342-1347).
Le tableau s'inspire du Lignum Vitae composé par Bonaventura
da Bagnoregio en 1260.

Dans la partie inférieure parmi
les saints est peint un dévot agenouillé, de taille
plus petite que les autres personnages, en signe de respect, mais
dont les vêtements témoignent d'une classe noble :
il est le client de l'œuvre, comme indiqué par l'inscription
rapportant son nom : Dominus Guidius de Suardis.

La fresque, qui couvre tout un mur,
témoigne du grand pouvoir politique et social qu'avait la
famille Suardi dans la ville. La partie supérieure est cachée
par le grand tableau de Pietro Liberi représentant le Déluge
Universel réalisé en 1661. À côté
de l' Arbre de Vie, après l'enlèvement de la toile
de Liberi, on a retrouvé une fresque représentant
un grand chevalier à cheval identifié comme Saint
Georges.



|