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Italie - Des Dolomites à l'Emilie Romagne - Octobre 2023

Etape 14 - Vérone - De la citadelle au ponte Pietra

Jeudi 26 octobre 2023. Sur le chemin du Ponte Pietra, nous marchons à l'ombre de la citadelle. Les remparts les plus anciens, ceux romains, ont aujourd’hui disparu, à l’exception d’un petit morceau à peine visible derrière les Arènes.

Il reste tout du moins, en parfait état, deux magnifiques portes d’accès à la ville romaine, la Porta Leoni et surtout la Porta Borsari : cette dernière se trouvait sur une importante route consulaire, la via Postumia, et a été appelée ainsi parce qu’ici les soldats « borsari » percevaient la taxe sur les marchandises entrant et destinées au marché de piazza Erbe.

Les remparts que tout le monde remarque aujourd’hui en arrivant à Vérone sont les « magistraux », sur le périmètre de la ville à l’époque de la Seigneurie Della Scala et de la domination successive de Venise.

Les portes majestueuses conçues par l’architecte de la Renaissance Michele Sanmicheli constituent encore aujourd’hui les principaux points d’accès de la ville.

Pour admirer les remparts, il ne faut pas les regarder d’en-bas, mais monter au sommet et en profiter d’en haut. L’accès est facile, depuis de nombreux points d’accès au niveau de la rue. En haut, il y a un monde surélevé à découvrir, un parc urbain informel où les Véronais se promènent et font du jogging.

La partie la plus spectaculaire de l’enceinte murale est celle qui monte sur les collines. C’est peut-être le meilleur parcours de randonnée urbaine que l’on puisse trouver à Vérone, mais si on veut l’emprunter, il vaut mieux avoir une bonne paire de chaussures, du temps et un peu d’entraînement, car la montée est très raide par endroits.

A Vérone, trois différentes enceintes murales ont été construites au cours des siècles. Tout d’abord, il y eut les remparts de l’époque romaine, qui encerclaient la ville par ailleurs protégée sur trois côtés par la boucle de l’Adige. Puis, au XIIème siècle, les remparts « communaux » au sud des Arènes qui sont aujourd’hui bien visibles le long de la Via Pallone.

Enfin, l’intervention massive de fortification de la Seigneurie Della Scala au début du XIVème siècle, pour délimiter la ville historique, les quartiers voisins et les collines.

Cette construction, qui s’étale sur neuf kilomètres, a ensuite été renforcée, d’abord par les Vénitiens, puis par les Autrichiens qui ont donné aux remparts leur aspect actuel.

Tout à l'extémité de la ville historique, dans le saillant du méandre de la rivière, on peut accéder à l'autre rive de la ville par le Ponte Pietra.

Il s'agit ni plus ni moins que d'un pont routier romain, restauré à la fin du XIIIe siècle, qui franchit le fleuve Adige à Vérone, au nord de la ville.

Le pont de pierre, autrefois pons marmoreus (« pont de marbre »), est le seul pont romain conservé par la cité.

Le gué sur l'Adige intégré à la Via Postumia, probablement à l'origine de la fondation et du développement de la ville, fut remplacé par un pont de bois, sans doute à l'époque augustéenne, pour enfin laisser place au pont de pierre à cinq arches parvenu jusqu'à nous.

À l'époque romaine, le pont de marbre coexistait avec un autre pont d'époque républicaine, nommé pons Postumius, un peu plus en aval, qui finit par être emporté par les crues et les tremblements de terre.

La présence de deux ponts voisins peut intriguer, mais peut assez bien s'expliquer : les ponts étaient situés de part et d'autre du théâtre romain qui surplombait le fleuve et faisait face à la ville, sur l'autre rive du méandre formé par l'Adige.

Une extension du théâtre donnait vue sur des joutes et des batailles navales organisées dans une retenue d'eau formée au niveau du pont Postumius, qui alimentait la ville et ses établissements thermaux en eau courante.

L'arche du côté de la cité (rive droite) a été reconstruite en 1298, par Alberto della Scala, en même temps que la tour attenante qui commandait l'entrée de la ville.

Quatre des arches, détruites en 1945 lors de la retraite des troupes allemandes, furent reconstruites avec les pierres récupérées dans le lit du fleuve. Les travaux se sont achevés en 1959. L'emploi de matériaux variés, aux diverses couleurs, donnent au pont un charme pittoresque.

Le pont de pierre, long de 95 m et large de 14 m, est constitué de cinq arches. Les matériaux utilisés sont le marbre blanc pour la partie romaine originale, et la brique rouge pour la partie reconstruite à l'époque des Scaliger. La reconstitution moderne d'après 1945 est fidèle à la structure d'origine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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