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Italie - Des Dolomites à l'Emilie Romagne - Octobre 2023

Etape 62 - Ferrara - Du Corso d'Ercole au palazzo dei Diamanti

Lundi 30 octobre 2023. Après la cathédrale, on passe rapidement au large du château d'Este que nous visiterons au retour pour aller directement au palazzo dei Diamanti en remontant le Corso d'Ercole.

Le Corso d'Ercole est dépourvu de commerces mais bordé de palais majestueux que l'on peut voir au carrefour des Anges. Et parmi eux bien sûr, le fameux palazzo dei Diamanti.

Ercole exigea de ses nobles qu'ils investissent le nouveau quartier et s'empressent de construire à leur tour de riches palais.

Leurs façades restent sobres, malgré quelques fioritures décoratives. Il n'était pas non plus question de rivaliser avec les d'Este...

Ce Corso Ercole I d'Este est l'artère clé de l'Addizione Erculea, le grand ouvrage d'urbanisme commandé par le duc de Ferrare Ercole I d'Este et commandé à l'architecte de la cour Biagio Rossetti. Les travaux commencèrent en 1492 et se terminèrent vers 1510, peu après la mort du duc.

Le parcours depuis le Château d'Este atteint la Porta degli Angeli sur les remparts de la ville par un chemin rectiligne, coupant la nouvelle artère qui mène de la zone à l'ouest de la ville vers la mer.

Le centre fondamental de l'ajout était et est toujours le Quadrivium des Anges, qui à ses coins comprend le Palazzo dei Diamanti, le Palazzo Prosperi-Sacrati et le Palazzo Turchi di Bagno. Elle se terminait par deux rangées de peupliers, d'où l'ancien nom de via dei Piopponi

Borso d'Este fit paver la rue en 1461 et, à cette occasion, fit planter deux rangées de peupliers sur les bords de la route aux frais des Juifs de Ferrare en guise d'amende pour leur non-respect d'une loi indéterminée.

Seulement un peu plus de vingt ans plus tard, une partie des peupliers fut coupée pour obtenir du bois de construction destiné à renforcer les défenses de la ville lorsque Ferrare dut subir l'attaque des Vénitiens pendant la guerre du sel.

La rue s'appelait aussi autrefois Via degli Angeli parce que le long de son parcours se trouvait l'église disparue dédiée à Santa Maria degli Angeli et que toute la zone n'a été enfermée dans les murs qu'après 1492.

Cette vaste zone, également appelée Belfiore, comprenait la Delizia du même nom , l'église de Santa Maria degli Angeli (ou Belfiore), toutes deux disparues, et la Certosa, que Borso avait fondée comme couvent et dans laquelle il avait son propre palais.

Le nom corse Ercole I d'Este est utilisé depuis la première moitié du XXe siècle.

Dans un passé récent, elle s'appelait Corso Vittorio Emanuele et, autrefois, elle s'appelait Via dei Piopponi et avant cela Via degli Angeli.

Le tronçon allant du Palazzo dei Diamanti au château d'Estense s'appelait via dello Scorsuro vers le XVIIIe siècle.

Voilà, toute cette description pour arriver finalement au but que nous nous sommes fixés : palazzo dei Diamanti dont la façade en marbre blanc et rose nécessita plus de 8.000 blocs de pierre taillé en pointe de diamant... D'où le nom du palais !

Pour l'anecdote, le diamant était le symbole de force et de pureté, en plus d'être l'emblème d'Ercole I d'Este. Et pour obtenir un effet de vibration et de luminosité, l'architecte imagina de tourner les pointes des diamants vers le bas dans la partie inférieure, centrées au milieu, et orientées vers le haut dans la partie supérieure.

Voilà pour la façade extérieure de ce palais qui renferme l'une des plus belles pinacothèques du nord de l'Italie... Mais qu'il vous faudra visiter un autre jour que le lundi, jour de fermeture... Pffffffffff... Tant pis pour moi.

Sachez juste que la dizaine de pièces de cette pinacothèque renferme une très belle collection d'oeuvres du XIIIe au XVIIIe siècle. À l'intérieu, vous pouvez trouver des œuvres d'une importance absolue telles que : Le Christ avec l'âme de la Madone, (1462), tempera sur panneau d'Andrea Mantegna ; Erato, tempera sur bois, (1450-60), d'Angelo Maccagnino ; Le Jugement de San Maurelio, huile sur panneau, (1480) de Cosmè Tura ; Vierge à l'Enfant, détrempe et or sur bois, (1400), par Gentile da Fabriano ; Urania, tempera sur bois, (1450) par un Ferrarais anonyme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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