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Italie - Des Dolomites à l'Emilie Romagne - Octobre 2023

Etape 16 - Au sommet de la colline du Castel San Pietro - Le panorama

Jeudi 26 octobre 2023. Savez-vous que l'histoire de Vérone est intimement liée à celle de la chute de l'empire romain ? Non ? Alors je profite de ces quelques instants pour évoquer rapidement ce qu'il advint de la capitale des amoureux après que l'emprire se soit écroulé devant les hordes de barbares (ce qui n'est pas forcément vrai, mais bon...).

En 476, le dernier empereur romain est déposé par les Hérules d'Odoacre. Vingt ans plus tard, il capitule lui-même devant le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand. La bataille de Vérone (489) voit la défaite d'Odoacre, poursuivi jusqu'à Ravenne, où il est tué par Théodoric en 493.

Théodoric fait de Vérone sa ville préférée et un centre militaire important : il y bâtit aussi un grand château.

Après une reconquête par Justinien (553), les Lombards guidés par Alboïn occupent le nord de l'Italie (568).

En 774, Charlemagne défait Didier de Lombardie.

Le Saint-Empire romain germanique la cédera enfin à son vassal, le duc de Bavière.

La ville sera le centre d'une Marche de Vérone confiée à un margrave. Ce titre sera souvent attribué en union personnelle avec le duché de Carinthie.

La cité elle-même est administrée par des comtes à partir de Guglielmo en 806 jusque vers 1112 puis par des Podestats.

Pendant la Diète d'Empire de 983, une donation d'Otton II du Saint-Empire l'alloue à Willigis, l'archevêque de Mayence, par la Donation de Vérone.

Les premiers statuts démocratiques (1136) qui font de la ville une commune la poussent à défier la domination allemande.

La constitution de la Ligue véronaise, suivie plus tard par la Ligue lombarde, porte à la défaite de Frédéric Barberousse à Legnano (1166).

L'expansion des communes se manifeste par un essor économique remarquable, qui entraîne une expansion territoriale correspondant à peu près aux régions italiennes actuelles : la naissance des premières seigneuries comporte pourtant la suppression des libertés républicaines.

En 1232, Ezzelino da Romano annexe Vérone à la Marche Trévisane et porte encore une fois la ville du côté de l'Empire.

L'alliance est célébrée par le mariage de Ezzelino avec Selvaggia, fille de Frédéric II de Hohenstaufen, dans la basilique San Zeno de Vérone.

Après la mort d'Ezzelino III da Romano en 1259 et la chute des Gibelins, la ville redevient république.

Mastino Della Scala, dernier capitaine du peuple, assassiné en 1277, est suivi d'Alberto, son frère, qui fait de Vérone une principauté sous le contrôle de la famille des Scaligers.

Il est suivi de ses fils, Bartolomeo, Alboino et Cangrande : ce petit État connaît alors sa plus grande splendeur avec Mastino II.

Après un siècle, la seigneurie s'effondre sous son poids : dévastée par les luttes intestines, elles la précipitent dans les mains des Visconti (1387), suivis des ducs de Carrare au début du XIVe siècle.

Le changement de garde de 1405 avec la dédition à Venise, assure, à l'exception de l'occupation impériale (1509-1517), une longue période de stabilité et de prospérité, marquée d'une floraison exceptionnelle des arts pendant la Renaissance.

Presque quatre siècles plus tard, la décadence économique de la république de Venise la voit s'écrouler sous l'armée de Napoléon (1796) ; mais après une insurrection populaire, les Véronais le chassent (1797).

C'est alors qu'il la cède aux Autrichiens (traité de Campoformio, 1797). La présence des Autrichiens est pourtant éphémère : Napoléon reprend Vérone en 1805, mais la défaite de l'armée française en Europe, quelques années plus tard, induit une redistribution des influences.

Depuis le Congrès de Vienne (1815) jusqu'en 1866, la ville de Vérone fait partie de la monarchie autrichienne (Royaume lombardo-vénitien), gouvernement de Vénétie, chef-lieu de la province de même-nom.

Un congrès européen a eu lieu dans cette ville en 1822. En 1833, Franz Scholl prend le poste du directeur du génie de Vérone. Avec la domination autrichienne, Vérone renforce son rôle militaire.

Il faut attendre 1866, à cinq ans de l'unification nationale italienne, pour que Vérone soit libérée (IIIe Guerre d'Indépendance). Suivant un plébiscite, le roi de Sardaigne l'annexe au Royaume d'Italie.

Le XXe siècle voit un grand renouveau urbain et industriel : les vieux moulins à eau de l'Adige, qui avaient survécu intacts depuis le Moyen Âge disparaissent, remplacés par des bâtiments industriels.

La Grande Guerre gâte cette prospérité : de nombreux Véronais sont envoyés au front, les premières bombes aériennes explosent en la piazza delle Erbe. On compte déjà plusieurs morts, mais l'année 1918 apporte la chute de l'Empire autrichien.

La Seconde Guerre mondiale impose à la ville un tribut encore plus lourd : destruction de la plupart des églises, destruction de 25 % des habitations.

Après l'arrestation de Mussolini (25 juillet 1943) et l'armistice du Général Badoglio avec les Anglo-Américains, l'Italie est divisée en deux.

Peu après, les fascistes libèrent Mussolini et le portent au Nord où ils fondent la république de Salò, en opposition au Royaume d'Italie (Sud).

Enfin, pressés par les Alliés qui viennent d'entrer à Milan après l'exécution de Mussolini par les partisans, les Allemands en retraite détruisent les ponts : le pont gothique de Castelvecchio et le Ponte Pietra, chef-d'œuvre romain qui était demeuré intact pendant 2.000 ans, s'écroulent dans le fleuve. Le 25 avril 1945, les Alliés entrent à Vérone : c'est la libération et la fin de la guerre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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