Etape 129 - Bolivie
- Départ de Torotoro et retour à La Paz
Lundi 1er juillet 2019.
Derniers moments passés au village de Torotoro, perché
à 2.700 mètres d'altitude. Ce matin, nous
avons une buseta qui doit nous ramener à Cochabamba.
A quelle heure, nous n'en savons rien. Le minibus part quand il
est plein. C'est la règle dans le pays.

Du coup, nous achetons notre billet
et nous attendons patiemment que le moment du départ soit
donné. En attendant, je feuillète une dernière
fois les pages du Routard qui me rappelle que le village de Torotoro***
est aussi connu pour le talent de ses musiciens de charango.

Une chose est sûre, au fin fond
de la Bolivie, nous sommes plongés au coeur du pays
profond, dans un village peuplé d'un millier d'habitants,
pour la plupart des indiens, ses maisons anciennes aux murs de terre
et ses fondations en pierre.

Puis enfin, le moment du départ
est donné. Nous partons. La buseta dévale
la vingtaine de lacets de la montagne escarpée au sommet
de laquelle est perché le village.

Des arbres qui ressemblent
à s'y méprendre à des acacias sont autant de
refuge aux biquettes qui viennent là profiter d'une ombre
bienvenue.

Et à voir ces arbres
isolés au milieu de la pierraille et du désert, on
comprend bien pourquoi ils doivent être des refuges et des
oasis de vie pour énormément d'espèces.

Puis nous reprenons la route
de Cochabamba en empruntant de nouveau le lit de
la rivière Caine. Sur le bord du canyon, on peut lire dans
les strates géologiques empilées les unes sur les
autres comme dans un grand livre ouvert sur l'histoire de cette
partie du monde.

En chemin, nous faisons de nouveau
une halte au minuscule village d'indiens qui permet de se
reposer et de ses restaurer un moment. Nous croisons quelques paysans
avec leurs vaches.

J'imagine que posséder de
telles têtes de bétail doit représenter une
petite fortune pour les paysans du coin.


Un peu plus loin, ce sont d'autres
paysans, des journaliers, sans doute encore plus pauvres,
que nous croisons sur le chemin.

Puis nous plongeons de nouveau
au milieu du lit asséché de la rivière Caine.
Le bus saute de cailloux en cailloux, traverse des guêts improbables,
laisse échapper de grands crissements à chaque fois
que son châssis frotte contre les roches.

Et après deux heures d'une route
très cahotique, nous commençons à remonter
le ravin qui surplombe le lit du fleuve.

Depuis les hauteurs du canyon, on
voit que la rivière à partir d'ici reprend du poil
de la bête et forme de nouveau un véritable cours d'eau.

Après quatre heures de route
enfin, nous arrivons à Cochabamba. Nous descendons
sur le morceau de trottoir qui fait office de terminal et nous attendons
qu'un taxi veuille bien enfin nous ramener à la gare routière.

De là enfin, nous attrapons
le premier bus en direction de La Paz. Encore six
bonnes heures de voyage devant nous. Heure approximative
du retour à la gare centrale de La Paz : autour de minuit.
Heureusement, notre hôtel, la Perla Negra***, se trouve à
cent mètres de là.




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