Etape 110 - Parc
Torotoro - Sur le sentier du canyon El Vergel
Samedi 29 juin 2019.
Après la découverte des empreintes de dinosaures
de la colline Wayllas***, nous voici engagés pour
un petit trek de 4 heures aller-retour en direction du canyon
de Torotoro - El Vergel.

Il s'agit tout simplement du site emblématique
du parc, une balade de 4 heures que l'on peut faire entièrement
à pied, à condition d'être accompagné
d'un guide assermenté du parc national.

Après le poste de garde, on
poursuit un petit moment le long d'un sentier balisé, puis
on s'enfonce dans le lit asséché d'une rivière.
Asséché à la saison sèche. A
la saison des pluies, l'endroit peut être rapidement dangereux
et la rivière peut très rapidement se transformer
en torrent, comme nous l'explique notre guide.

Ici et là, par endroits, des
empreintes de dinosaures et de fossiles marins apparaissent au gré
des affleurements...

En y regardant de plus près,
on peut même reconstituer d'étranges scènes
de dinosaures : un sauropode (herbivore géant) qui
s'amusait à faire splash ! splash ! dans la boue, et un carnivore
courant sur la pointe de ses trois doigts, tellement pressé
qu'il en dérape en voulant changer brusquement de direction
!

L'action écrite dans la pierre
est parfaitement lisible. Un peu plus loin, on se retrouve carrément
au milieu du lit de la rivière. Des blocs façonnés
par l'érosion et disposés en terrasse témoignent
qu'en temps de pluie, dévale ici une magnifique cascade.

Et à voir cet incroyable paysage,
on se doute de la violence du torrent qui dévale sur ces
blocs arrondis par l'érosion de l'eau.

On profite de ce cirque naturel et
de ces terrasses aménagées par la puissance de l'eau
pour faire une petite photo-souvenir.

329 espèces de flore
ont été enregistrées dans le parc de Torotoro
et on estime l'existence de 600 espèces de plantes
supérieures. Des espèces typiques de la forêt
de feuillus se distinguent, telles que le quebracho blanco, le soto
et le pin de montagne.

Plus loin, les forces de l'érosion
témoignent encore de son pouvoir créatif. De
véritables ponts de pierre naturels apparaissent.

A force de dévaler, et parfois
de stagner dans l'infractuosité de la roche, l'eau
a fini par tracer son chemin et a taillé d'incroyables passerelles
naturelles de pierre.

A d'autres endroits, il suffit d'observer
dans le fond du lit de la rivière les blocs fracassés
pour comprendre que d'autres ponts n'ont pas survécu à
la puissance des torrents de la saison des pluies.

Nous nous enfonçons toujours
plus profond dans le lit de la rivière.

Dans les parties supérieures
du parc de Torotoro, il y a des restes de fourrés de Queñua.
49 espèces de faune ont été répertoriées,
mettant en exergue la Taruca ou cerf andin, le chat ouin titi, le
puma, le front rouge endémique paraba, le lorito, le muguet
endémique dans la région.







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