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Bolivie - Du Bogota à Torotoro - Juin-Juillet 2019

Etape 30 - Uyuni - Un cimetière de trains au milieu du désert

Dimanche 23 juin 2019. Comme toutes les excursions partant à l'assaut du Salar de Uyuni***, la nôtre débute également par l'exploration du cimetière de trains d'Uyuni***. C'est de cet endroit que nombreuses photos Instagram du Salar sont prises... Et pour cause, une majorité de touristes ne font plus que l'excursion du salar à la journée. Trains, désert de sel et île aux cactus avant de retourner au bercail. Ce ne sera pas notre cas.

Et, cerise sur le gâteau, comme nous sommes partis parmi les derniers, ce matin, nous avons quasiment tout le site pour nous. La plupart des autres 4X4 se sont déjà élancés sur la route du Salar. Bonne nouvelle, donc.

C'est donc avec Thiago Tours***, 4X4 un peu usé mais chauffeur fiable et pas alcoolisé (c'est vraiment l'essentiel !) que nous allons partir pour ces trois jours d'aventure à travers le Salar de Uyuni et le sud-Lipez. Une agence que nous avons trouvée, hier matin, en discutant avec la patronne du café où nous avons déposé nos affaires. Le bouche-à-oreille, c'est toujours ce qu'il y a de mieux pour se faire un avis...

Comment imaginer qu'Uyuni était autrefois une gare florissante quand aujourd'hui elle ne présente qu'un triste spectacle de désolation ? Locomotives rouillées, wagons abandonnés, parfois démontés par quelques andouilles internationaux qui veulent ramener un bout de ferraille dans leur salon, voitures tagguées, renversées, usées par le vent et l'érosion... Il ne reste plus guère trace de ce passé glorieux.

Car autrefois, Uyuni était un point de passage obligé entre les riches mines d'argent, d'étain et d'or de la Bolivie et la côte pacifique du pays. La ville était alors reliée à la région littorale d'Antofagasta, riche en salpêtre.

Oui, mais voilà, après la difficile guerre d'Indépendance qui voit la cration de la Bolivie en 1825 (j'y reviendrai plus tard), cinquante années s'écoulent à peine avant qu'une nouvelle guerre ne secoue la région : la guerre du Pacifique (1879-1884)...

Et cette guerre qui oppose d'un côté, le Chili, au Pérou allié à la Bolivie, a pour enjeu la fameuse région littorale d'Antofagasta. Au terme de cinq années de guerre particulièrement atroce, le Chili sort gagnant de ce conflit. Conséquence : le Pérou perd Arica, Tacna et Tarapaca... et la Bolivie son accès à la mer !

Conséquence majeure de ce conflit, la jolie ligne de chemin de fer qui avait été inaugurée avant la guerre ne dessert plus rien du tout. Et les wagons autrefois rutilants sont laissés peu à peu à l'abandon. Plus aucun train ne partira désormais en direction d'Antofagasta...

Aujourd'hui, plus aucun train ne circule en direction de l'ancienne région maritime de la Bolivie et les locomotives et wagons rouillent tranquillement au milieu du désert aride, juste à la sortie de la ville.

Ici et là, des pièces de ferraille s'enfoncent inexorablement sous la couche de sable et de sel, le temps fait son oeuvre, accélérée par le passage quotidien de touristes de plus en plus nombreux à sauter de wagon en wagon...

Pour ma part, je me contenterai de ces quelques photos de désolation en regrettant que le soleil soit déjà si haut sur l'horizon. Pas vraiment simple de faire quelques bonnes photos dans ces conditions...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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