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Bolivie - Du Bogota à Torotoro - Juin-Juillet 2019

Etape 13 - Bolivie - Quand la ville de La Paz s'endort

Mercredi 19 juin 2019. Retour à l'hôtel Perla Negra. La nuit tombe derrière la grande baie vitrée de la salle à manger. Il fait un froid de canard, mais le spectacle est saisissant avec ces milliers de lumières qui s'allument peu à peu sur les flancs des montagnes qui enserrent la vieille ville.

La belle cité du XXe siècle, très hispanique, a fait place à l'un des chaos urbains les plus bariolés, bruyants et mouvementés de toute l'Amérique du Sud, rythmé par une circulation infernale et anarchique.

A mesure que la nuit tombe et que les lumières s'allument, les flancs des montagnes hérissés des maisons en parpaings qui jouent les équilibristes en se tenant debout se révèlent à la vue. Impressionnant. Et si fragiles. Les tremblements de terre, si fréquents dans cette partie du monde rongée par le volcanisme, pourraient un jour être fatals à des milliers de personnes vulnérables.

Je profite de ce moment pour faire une petite parenthèse sur la situation économique du pays qui s'est fortement améliorée depuis qu'Evo Morales a eu la bonne idée de nationaliser les compagnies d'hydrocarbures au début des années 2000. La réussite des programme sociaux et de la réforme agraire ont aussi contribué à ce renouveau.

La grande pauvreté, malgré la vision qu'on peut en avoir en se promenant dans les rues de La Paz, a fortement chuté. Les populations indiennes, autrefois mises à l'écart de la société, ont de nouveau leur voix au chapitre, en même temps qu'elles ont enfin accès à l'éducation et à la santé.

Du coup, la population croît dans les grandes villes du pays. A La Paz bien sûr comme en témoigne cette incroyable pression urbaine, mais surtout dans l'Est du pays, du côté de Santa Cruz, qui s'est développée au rythme de 15 % par an, grâce à l'agriculture, au gaz naturel, à l'industrie légère et aux servives.

Allongée sur la table de billard, Brenda, bien heureusement, se moque bien de mes disgressions économiques sur la situation de la Bolivie...

Après les secousses sociales provoquées par l'engagement du pays dans un libéralisme débridé au milieu des années 90, l'élection d'Evo Morales, en 2003, a permis de redistribuer les cartes, par les nationalisations bien sûr, mais aussi par la redistribution des terres et la mise en place de programmes sociaux.

Désormais, une grande partie des enfants sont scolarisés, et même si certains d'entre eux travaillent en toute légalité (pour aider leur famille), quant aux personnes âgées, elles reoivent une allocation. L'objectif du nouveau pouvoir est d'asseoir la richesse du pays sur ses ressources géologiques et sur le développement de ses propres filières industrielles.

L'idée est de ne plus exporter simplement des matières premières (n'en déplaisent aux Chinois qui aimeraient faire main basse sur les réserves de lithium contenues dans le sous-sol du salar de Uyuni...), mais des produits manufacturés à plus forte valeur ajoutée et de redistribuer cette richesse à l'ensemble du pays. Des efforts salués par le FMI lui-même qui a souligné le doublement du PIB du pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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