Etape 82 - Potosi
- La foule sur la plaza 10 de Noviembre
Mercredi 26 juin 2019.
Après cette petite grimpette à la Torre de
la Compania de Jesus***, nous redescendons sur terre pour
remonter la rue principale et rejoindre la plaza de 10 de
Noviembre***, le centre de la ville où tut à
l'heure, quand nous sommes arrivés, une manifestation sociale
encadrée de près par les policiers anti-émeute
se déroulait... Depuis, tout ce petit monde est parti et
la place est redevenue 'attraction numéro un des
habitants de la ciudad.

Dominant la place, voici la
cathédrale de la ville. Hélas fermée
elle aussi. A croire qu'ici, les églises n'ouvrent que pour
les offices. Dommage car cette église est fort remarquable
et demeure un des lus beaux exemples de néoclassique
en Bolivie. Construite au début du XIXe siècle sur
les cendre d'une première église qui s'était
effondrée à cause des pluies diluviennes, elle abrite
notamment un baptistère rehaussé de peintures du XVIIe
siècle.

Dommage encore, car la vue, paraît-il,
depuis les tours de la cathédrale, est à nulle autre
pareille sur les toits de la ville. Tant pis, nous restons
sur la place où les enfants de l'école profitent de
la pause méridienne pour se jeter sur les vendeurs de glace.

Ici, comme dans de nombreux autres
pays d'Amérique du Sud, l'uniforme demeure obligatoire
pour tous les écoliers. Une véritable institution
qui peut parfois coûter cher aux parents qui doivent payer
ces tenues.

Arborée, cette plaza 10 de Noviembre
est bordée d'élégants édifices religieux
et coloniaux dont la municipalité, le Trésor
Royal (Caja Reales), des demeures de riches propriétaires
de mines, le théâtre Bélen et, surtout, la cathédrale.

Mais avant tout, cette plaza est le
lieu de rendez-vous préféré de tous les habitants
de la ciudad, quelque soit leur origine sociale ou leur identité,
même si, à Potosi comme partout ailleurs, ces places
furent pendant longtemps fermée aux indigènes.

Mais aujourd'hui, chacun vient ici
pour profiter du spectacle de la vie sociale. Les retraités
viennent s'asseoir sur les bancs et retrouver leurs amis pour profiter
d'un petit bain de soleil improvisé.

Les petites mains de la place ont fait
de ce la plaza leur principal lieu de travail. C'est l'occasion
de proposer un jus, un verre d'eau, des fruits ou quelques empenadas
préparées sur place.

D'autres, chargés de sac de
friandises, de céréales et de maïs, abordent
touristes et personnes de passage. Ici, tout s'achète
et tout se vend. On a même le droit de se faire tirer le portrait
à l'aide d'une vieille boîte photographique !

A deux pas de là, on peut apercevoir
le portail néoclassique de la place.


Visiblement, rien n'était assez
pompeux pour les archtectes du coin pour annoncer la place principale
de la ciudad. Non seulement, il fallait un portail montés
sur colonettes doriques, mais il fallait encore une imposante fontaine
de style rococo.

Plus loin, dans le prolongement de
la place, les arcades d'un blan immaculée qui précède
le parvis de l'église de la Merced. Fermée
elle aussi. Décidément.

Passé cet agréable moment,
on ne résiste pas à l'envie d'obliquer à droite
et de s'enfoncer dans l'ombrageuse calle Tarija, dominée
par la tour-clocher de la iglesia San Francisco, mais surtout, par
la masse inouïe del Cerro Rico, la fameuse montagne d'argent
qui fit la richesse de la ville.





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