Etape 15 - Tiwanaku
- Autour du centre cérémoniel de la cité
Jeudi 20 juin 2019.
Nous voici au pied du centre cérémoniel dont
le mur de soutainement a été conservé et une
partie remontée. Il faut savoir que la plupart
des pierres de Tiwanaku ont servi pour la construction d'édifices
à La Paz... Quel dommage. Mais ce fut là
la politique longtemps employée par les conquistadors
espagnols pour "effacer" les traces des anciennes civilisations
indigènes et les convertir à la "nouvelle"
religion chrétienne.

La civilisation de Tiwanaku
présente une grande maîtrise de la taille de la pierre
et une architecture préfigurant celle des Incas.
La civilisation de Tiwanaku a fortement influencé celle de
Huari.

Tiwanaku, centre spirituel et politique
de la culture tiwanaku, a d’abord été un petit
lieu de peuplement qui s’est développé pour
devenir une ville planifiée entre 400 et 900 apr.
J.-C. Cette culture se définit essentiellement par
l’organisation spatiale de ses fonctions civiles-cérémonielles,
le centre de la cité étant placé en
fonction des points cardinaux et construit en imposantes pierres
de taille soigneusement sculptées. Tout un système
complexe de drainage souterrain contrôlait le flux des eaux
pluviales.

L’espace public-religieux de
cette ville est rythmé par un ensemble de constructions architecturales
qui correspondent aux différentes périodes d’avancées
culturelles : le temple semi-souterrain, le temple de Kalasasaya,
la pyramide d’Akapana et la pyramide de Pumapumku.

Le monument le plus imposant
de Tiwanaku est le temple d’Akapana. Cette pyramide se composait
à l’origine de sept plates-formes superposées,
contenues par des murs de soutènement en pierre de plus de
18 m de haut. Seul l’étage inférieur
et une partie des murs intermédiaires ont été
conservés.

Avant le temple d'Akapana,
se trouve une vaste esplanade cérémonielle.
C'est ici que furent trouvées de nombreuses momies,
placées dans des alcôves en position foetale comme
le montre notre guide.

Les études ont permis d’établir
que la pyramide était à l’origine revêtue
de grès et d’andésite et surmontée par
un temple. Elle est entourée de canaux de drainage
très bien conservés.

Les fondements économiques de
cette cité sont mis en évidence par l’existence
de près de 50 000 champs agricoles, dénommés
localement sukakollos, caractérisés par leurs techniques
d’irrigation qui ont permis aux différentes cultures
de s’adapter facilement aux conditions climatiques.

Les terrasses artificielles
constituent une importante avancée pour l’agriculture
car elles ont rendu possible une forme d’agriculture durable
et donc l’évolution de l’empire tiwanaku.
Ces innovations, reprises par les civilisations suivantes, se sont
propagées jusqu’à Cuzco.

La dynamique sociale de cette population
du haut-plateau a été soutenue par de puissants
éléments religieux exprimés dans une iconographie
variée d’images zoomorphiques et anthropomorphiques
stylisées. Le pouvoir politique et idéologique
représenté sur différents supports matériels
s’est étendu jusqu’aux frontières
de l’empire, jusqu’aux populations des vallées
et des régions côtières les plus éloignées.

Beaucoup de villes et de colonies
ont été édifiées dans cette vaste région
sous la domination tiwanaku. Ce pouvoir a commencé
à décliner au XIe siècle et l’empire
s’est effondré dans la première moitié
du XIIe siècle.

Tiwanaku, centre spirituel et politique
de la culture tiwanaku constitue l’une des plus importantes
expressions urbaines pré-incas de la région andine
en Amérique du Sud.

Le site a été la capitale
d’un puissant empire qui a duré plusieurs siècles
et s’est caractérisé par l’utilisation
de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux pour l’architecture,
la poterie, les textiles, les métaux et la fabrication de
paniers. Il a été l’épicentre
d’un savoir et de savoirs locaux car il a étendu
sa sphère d’influence jusqu’aux vallées
inter-andines et à la côte.




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