Etape 107 - Bolivie
- Sur la route du parc national Torotoro
Samedi 29 juin 2019.
Hier soir, nous avons pris un bus de nuit pour nous rendre jusqu'à
Cochabamba, la troisième ville de
la Bolivie, située au centre-est du pays. Pas grand
chose à dire si ce n'est que Diana ne se sent pas très
bien et que je suis inquiet pour elle. Si ses problèmes
gynécologiques persistent, il va falloir trouver rapidement
un médecin...

Pour le voyageur, Cochabamba
est avant tout une ville-étape, d'où l'on part explorer
les parcs de Carrasco, et surtout de Torotoro... Cela tombe
bien, c'est justement dans ce parc que nous nous rendons ce matin.

Une véritable aventure. Car
après huit heures de bus de nuit, il nous faut encore attendre
trois bonnes heures dans la station centrale de bus de Cochabamba
avant de nous aventurer dehors. Question de sécurité.
Cochabamba est la ville la moins sûre de Bolivie,
on ne peut pas sortir comme ça de la gare en pleine nuit....

Quand vient le jour, nous sautons enfin
dans le premier taxi... pour nous rendre à un autre terminal
de bus. Enfin, terminal, il faut le dire très vite. Un
morceau de trottoir le long duquel partent des minibus cabossés
de partout qui font la route vers le parc de Torotoro dès
qu'ils sont pleins ! Du coup, il faut encore attendre une
bonn heure et demie avant de faire enfin la route. Ouf !

Mais notre peine n'est pas encore terminée.
La route vers le Torotoro est une véritable aventure.
Après 45 minutes de route carrossable, nous voilà
engagé sur un chemin de terre... et de pierres !
ça grince et ça saute de partout !Nous traversons
les villages ballottés de partout.

Et l'avnture n'est pas finie, loin
de là ! Après le chemin de terre, nous plongeons
droit dans le lit asséché du fleuve ! Voici la route
pour le parc national du Torotoro ! Seulement praticable
en hors saison des pluies. Le reste du temps, les eaux du
fleuve reprennent leur cours normalement. Du coup, chaque année,
quand vient la sécheresse, il faut réaménager
tant bien que mal la piste qui se faufile dans le lit du fleuve.
Une pure folie.

Ici et là, les eaux du fleuve
s'écoulent encore, et il nous faut alors passer à
guêt au milieu des flaques et des gros blocs de pierres.
Je comprends maintenant pourquoi le minibus est cabossé de
partout !

Bref, une grande aventure. Exactement
comme je les aime. ça, c'est le voyage ! Hors des
sentiers battus... au propre comme au figuré !

Deux heures durant, nous allons
être trimballés, secoués, ballotés de
tout côté le long du lit de ce fleuve asséché.
Autour de nous, le paysage semi-montagneux est absolument magnifique.

Au milieu du voyage, nous nous arrêtons
dans le seul minuscule village qui propose une halte aux voyageurs.
Ici, on peut déjeuner sur le pouce au milieu de grandes
tables alignées sur les terrasses des habitations, ou bien
prendre un jus ou un café. De quoi nous remettre
pour un moment de nos aventures.

Puis nous repartons, laissons derrière
nous les femmes qui taillent des arbustes à coup de mâchette.
Nous sommes vraiment au coeur de la Bolivie, loin des sentiers
les plus touristiques du pays. L'authenticité.

A peine avons-nous fait quelques kilomètres
que nous replongeons au milieu du lit du fleuve. Ici, les
eaux sont un peu plus profondes qu'en aval. Il faut faire
un peu plus attention aux passages des guêts.


Puis nous quittons le fleuve et remontons
lentement vers les plateaux andins qui dominent la vallée.
Au passage, nous croisons des femmes qui travaillent au
milieu de la forêt.

Les arbres réapparaissent sur
l'horizon. Signe que nous sommes descendus d'un cran par
rapport aux hauts plateaux andins. Plus nous nous enfonçons
vers l'Est, plus nous l'altitude diminue...

Enfin, les premiers contreforts du
parc national du Torotoro*** apparaissent. Nous
devons emprunter une route de montagne sinueuse, tout en
lacets, et plus ardue encore que la route de l'Alpe-d'Huez pour
accéder au village de Torotoro*** situé à 2.700
mètres d'altitude.

En montant, on aperçoit des
pans entiers de planchers océaniques renversés,
transportés jusqu'ici, il y a des millions d'années,
par la magie des mouvements des plaques techtoniques. Impressionnant.






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