Etape 104 - Sucre
- Iglesia y convento San Felipe de Neri
Vendredi 28 juin 2019.
Depuis les toits de la iglesia de la Merced***,
on ne peut la manquer... Voici la iglesia y convento San
Felipe de Neri*** et sa façade d'un blanc immaculé.
Un petit bijou d'architecture, qui, malgré son jeune âge,
construite, à la fin du XVIIIe siècle, se
fond parfaitement avec le reste de l'architecture de la ciudad blanca.

Mais depuis le sol, c'est le contraste
entre ses immenses fondations en pierres de lave et le reste
de sa façade blanche, ses extraordinaires clochetons
d'un blanc immaculé, qui tranche.

Pour pénétrer dans l'église,
pas si simple. Il faut en fait sonner à la porte
du collège Maria-Auxiliadora, montrer patte blanche, et filer
le long de l'extraordinaire cour intérieure qui
abrite une école de jeunes filles.

L’église San Felipe Neri,
construite entre 1775 et 1800, est la plus remarquable des
églises de style néo-classique de Sucre.

Tout le couvent, et au-delà
l'église, s'articule autour de ce cloître d'une
blancheur inouïe. Ses arcades alignées autour d'un patio
central au centre duquel se dresse une petite fontaine
sont un vrai ravissement pour les yeux.

La structure, très impressionnante,
fut érigée entièrement de pierres de la colline
Churuquella.

Si l'intérieur de l'église
est d'un intérêt mineur par rapport à
l'extraordinaire richesse des autres églises de la ciudad
blanca, il faut rapidement monter les volées
d'escalier pour accéder aux étages supérieurs
du couvent.

De là, on a une vue
magique sur le cloître, et au-delà, sur
la ville que ses arcades dominent.

L’église à nef
unique, divisée en quatre travées, possède
de beaux tableaux d’artistes néo-classiques du XVIIIe
et XIXe siècle.

Dans la crypte de l’église
reposent des personnages illustres de l’époque
coloniale et républicaine.

Et parmi tous ces personnages, il en
est un qui ne passent pas inaperçu. Car c'est dans
les catacombes du couvent San Felipe de Neri qu'est enterré
un Pizarro.

Dernier gouverneur espagnol de la Real
Audencia de Charcas, ce descendant direct du sanguinaire
conquistador Francisco Pizarro - le vainqueur de l'empire Inca -
fut renversé par les indépendantistes. Comme
un pied de nez à l'histoire...





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