Etape 28 - La
Paz - Au-dessus des quartiers populaires d'El Alto
Vendredi 21 juin 2019.
Allez, on termine cette magnifique balade en téléphérique
par le quartier le plus haut et le plus populaire de La
Paz, El Alto, dominé comme à Rio par la la statue
d'un Christ rédempteur.

En toile de fonds du panorama,
le magnifique volcan qui domine La Paz et les sommets enneigés
de la cordillère royale.

En bas, des milliers de maisons
en parpaings s'arrache de l'apesanteur pour monter à l'assaut
des flancs des montagnes.

Parfois, les maisons sont construites
au ras des ravins formés par les éboulis de la montagne.
C'est tout simplement inouï. On sait qu'avec le réchauffement
climatique, toutes les montagnes du monde deviennent instables.
Les glissements de terrains, ici comme ailleurs dans le monde, sont
très fréquents. Cette situation est insensée.

Ailleurs, là où le relief
de la montagne est trop marqué, impossible de construire
quoi que ce soit et les ravines sont laissées au vent et
à l'érosion.

Quartier El Alto, c'est un incroyable
labyrinthe fait de ruelles et de maisons en parpaings qui s'étend
au sol comme une toile d'araignée. Les toits en
tôle permettent de se protéger de la pluie quand la
saison arrive, mais du froid impossible.

Aussi, à l'intérieur
de ces maisons, il fait un froid de canard. Et pas question
de se chauffer au bois. A cette altitude, les arbres se
font rares pour pousser aux environs de La Paz. Jamais je n'ai vu
si peu d'arbres dans une grande ville. La Paz bat de tristes
records en la matière.

Le téléphérique
vise essentiellement les travailleurs à qui il permet d'atteindre
le centre-ville en 10 minutes depuis El Alto, soit 4 à
5 fois plus vite que par la route.

Le tarif de 3 bolivianos par
trajet est légèrement supérieur à celui
des bus publics (2 bolivianos), ce qui le rend accessible
au plus grand nombre.

La ligne rouge fut la première
ligne a été inaugurée en mai 2014 entre la
Paz et la ville d'El Alto. La première station a
été construite sur les anciennes voies de
la gare centrale, alors que la station supérieure surplombe
l'unique autoroute urbaine du pays. Cette ligne compte
une station intermédiaire à proximité du cimetière
central. Le trajet dure 10 minutes.

La ligne jaune quant à elle
compte deux stations intermédiaires et part également
d'El Alto à travers « Sopocachi », en direction
d'Obrajes, à l'entrée de la « zona sur »
(zone Sud). La station aval de la ligne jaune jouxte la
station amont de la ligne verte. Elle est inaugurée en septembre
2014 et le trajet prend 13 minutes.

Mais dans tous les cas, à certains
endroits, on passe presque au-dessus des toits en tôle
ondulée des maisons accrochés aux flancs de la montagne.

On comprend alors quel enchevêtrement
incroyable est l'urbanisme dans une ville tiraillée par l'expansion
démographique et l'exode rurale dont elle est une terre d'accueil.



Nous voici enfin arrivés en
bout de ligne. Quelle aventure ! Une dernière petite
photo pour immortaliser le maillage étroit de la ville par
le téléférico et ses lignes déjà
ouvertes.

A la sortie de téléphérique,
nous sommes à l'emplacement de l'ancienne gare centrale
de La Paz. Contrairement à ce qu'on peut croire, les trains
ne roulent plus par ici. Seuls des wagons touristiques ont été
conservés...




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