Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Bolivie - Du Bogota à Torotoro - Juin-Juillet 2019

Etape 32 - Salar de Uyuni - La production et l'exploitation du sel

Dimanche 23 juin 2019. Nous voilà donc partis à la découverte du Salar de Uyuni***, le plus grand désert de sel du monde, vestige antique d'un non moins grand lac d'eau douce, encore plus important que le lac Titicaca, qui sous les effets conjugués de la sécheresse et du manque d'eau, finit par s'assécher totalement.

A peine quelques kilomètres parcourus que nous voyons apparaître les premières familles de camélidés, lamas et autres gunacos. Longtemps chassés, appréciés pour leur chair tout autant que pour leur laine, ces animaux ont appris désormais à se méfier des hommes.

Aussi, dès que nous tentons de nous approcher d'un troupeau, le mâle dominant donne le signal à son petit harem de prendre les jambes à son cou.

Après seulement deux heures de route, nous faisons halte à Colchani**, un petit pueblo situé à l'entrée même sur parc naturel du Salar de Uyuni. On s'y arrête le temps de déjeuner, mais c'est aussi l'occasion de s'interroger sur l'importance de l'extraction et de la production de sel pour les paysans locaux.

Un de ces producteurs va ainsi nous permettre d'en savoir un peu plus sur cette extraction qui présente encore, par bien des façons, un côté artisanal.

Colchani. Bled de misère qui ne vit que par et pour l'extraction du sel et pour accueillir le flot de touristes qui s'arrêtent ici pour reprendre des forces avant l'épreuve du désert. Les gargottes sont nombreuses et se disputent la place avec les boutiques de souvenirs qui proposent à n'en plus finir les mêmes petites babioles qui finiront par s'entasser dans la valise du retour.

Voici donc le sel. Ou plutôt les milliers de petites montagnes de sel. Car c'est dans cet enfer blanc que des centaines d'hommes piochent et creusent à llonguer d'année pour dégager du sol des briquettes de sel non iodé.

Au chargement, chaque extracteur de sel est payé une misère : 6 Bs la tonne de sel. Même pas de quoi se nourrir pour la journée. Ils triment la tête recouverte d'un passe-montagne et de lunettes noires contre la réverbération du soleil, pieds et mains brûlés, rongés par le sel.

Pour une poignée de bolivianos donc, notre hôte qui fait partie de la coopérative artisanale nous explique le conditionnement du ciel.

Séché sur des plaques de fer sous lesquelles brûle un feu nourri d'arbustes ramassés dans les montagnes, le sel est ensuite moulu en y ajoutant de l'iode.

Une fois moulu, le sel est mis en sachet à la main. Un travail laborieux à peine rémunéré : le sachet se vend 5 Bs. Une misère. Nous achèterons trois paquets de ce sel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations