Etape 27 - La
Paz - Au-dessus des maisons en parpaings
Vendredi 21 juin 2019.
Le projet de téléphérique de La Paz est avant
tout l'histoire de nombreux autres projets de transports
urbains qui ont tous échoué.

Tout d'abord, il y eut un projet
de métro qui ne s'est pas concrétisé en raison
de son coût élevé et de la difficulté
d'implantation pour atteindre El Alto. Le métro
surélevé a pour les mêmes raisons été
abandonné. De plus, il ne peut gravir les fortes pentes de
la ville.

Le tramway, même s'il
a existé par le passé, ne pouvait s'insérer
dans les rues tortueuses et chaotiques du centre-ville. Dans
une ville au relief aussi accidenté et aux rues étriquées,
c'était chose impossible.

Le téléphérique
s'est ainsi imposé aux concepteurs lorsqu'il a fallu
créer un réseau de transports en commun efficace,
économique, économe et écologique.

Le réseau s'intègre dans
le bâti aisément, car l'emprise au sol est faible.
Il peut gravir de fortes pentes. Les coûts de construction
et l'entretien du réseau sont aussi moins importants.

Enfin, l’électricité
qui alimente le réseau est d'origine hydraulique ou solaire.
La construction va être confiée à l'entreprise
autrichienne Doppelmayr, qui réalise les trois lignes
en deux ans à compter de la déclaration d'intérêt
national par le président bolivien Evo Morales.

La ville possède ainsi le
réseau de téléphérique urbain le plus
long et le plus fréquenté du monde, qui a la particularité
d'être également le plus élevé au monde,
grâce aux trois premières lignes qui totalisent 10,3
kilomètres empruntées annuellement par plus
de 25 millions de passagers.

En juillet 2019, à l'époque
où nous visitons la ville, le réseau annoncera
avoir transporté 583.841 personnes en une seule journée
!



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