Etape 111 - Parc
Torotoro - Panorama sur le canyon El Vergel
Samedi 29 juin 2019.
Nous poursuivons notre chemin sur le sentier menant au canyon
du Torotoro*** et nous tombons nez à nez avec
de nouvelles traces de dinosaures.

Ces empreintes semblent si
fraiches qu'on pourrait croire que ces monstres du Jurassic sont
passés, il y a un ou deux jours de ça. Et
une fois encore, on reste ébahis devant la profondeur
des traces qui prouvent à quel point ces animaux étaient
massifs.

Rapidement, on comprend pourquoi nous
tombons sur de nouvelles traces. Ici, les strates sédimentaires
ont été arrachées par l'érodion du fleuve
qui passe par là, mettant la roche géologique à
nu et permettant aux scientifiques de retrouver les empreintes de
ces géants.

On s'en rend encore mieux compte en
enjambant une autre strate du lit de la rivière. On voit
parfaitement les couches géologiques superposées
les unes sur les autres. Tout à fait étonnant.
Jamais je n'ai pu voir de si près de tels marqueurs
de l'évolution géologique de notre planète.

Et à regarder de plus près
le lit de la rivière, toute son étendue, et l'environnement
fragile qui l'entoure, on peut penser que les découvertes
palétontologiques dans la région ne sont pas prêtes
de cesser.


Plus loin, ce sont d'autres
cavités que la force de l'eau a creusé au fil des
millénaires. Le courant devait être si fort par ici
qu'il a creusé la roche sur plusieurs mètres pour
créer un mini canyon.

Et une fois encore, en observant de
près les flancs de ce canyon, on peut lire comme
dans un livre l'histoire géologique de la région,
chacune des strates étant très visibles à l'oeil
nu.

Enfin, après d'une bonne heure
de marche, nous arrivons au canyon du Torotoro***
proprement dit. Et une fois encore, une merveille géologique.
Absolument splendide.

Ici, les autorités boliviennens
ont construit un mirador qui s'avance au-dessus du vide,
spectaculaire, en arc transparent qui domine 300 mètres de
vide.

Seul petit bémol, la
lumière du soleil, qui, à cette heure-ci, empêche
de bien profiter de la vue. Nous sommes partis trop tard,
et ce n'est vraiment pas la meilleure heure pour faire des photos
du canyon. De face, le soleil éblouit les yeux et
la cellule photographique. Tant pis pour moi.

En se déplaçant un peu
de côté, en dévalant un peu la pente
qui précède les falaises, on peut bénéficier
un peu d'une meilleure exposition. Du coup, on peut deviner
toute la majesté de ce canyon.

Tout au fond du canyon, on peut apercevoir
la rivière Caine qui coule au grès du lit qu'elle
s'est forgée au milieu des gorges. Durant la saison
des pluies, le niveau de l'eau peut monter de plusieurs
mètres, continuant de creuser plus encore ce magnifique paysage.

En descendant l'une des sections latérales
du canyon, on peut voir le Vergel, des formes sculptées
dans la roche par les chutes des eaux qui ont réussi à
former des figures sculpturales recouvertes de mousses et de lichens.

Le lieu montre des eaux cristallines
naturelles qui, selon la saison, deviennent des piscines surpeuplées.

Quant à moi, je m'attache avant
tout à ces incroyables falaises qui témoignent
de millions d'années d'histoire géologique.

Une fois encore, les strates
sont si visibles à l'oeil nu qu'elles sont comme un livre
ouvert sur l'histoire de notre planète.





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