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Bolivie - Du Bogota à Torotoro - Juin-Juillet 2019

Etape 29 - Bolivie - Une journée pour récupérer à Ciudad de Uyuni

Samedi 22 juin 2019. Hier soir, nous avons traîné nos valises depuis notre hôtel jusqu'à la gare de bus centrale de La Paz, située à 100 mètres de là. Nous avons pris un bus de nuit pour partir dans le sud du pays et la région du Salar de Uyuni***, prochaine étape de notre voyage.

Bus de nuit... et pour une fois, j'ai dormi comme un bébé ! A la descente du bus, il fait encore nuit. Une rabatteuse nous invite à la suivre dans le café du coin de la rue (mais vraiment du coin !) pour poser nos affaires et prendre le petit-déjeuner avant l'ouverture des hôtels de la ciudad.

Nous allons rester là trois bonnes heures à attendre le lever du jour et l'ouverture de notre hôtel. L'objectif, c'est de se reposer aujourd'hui, de chercher une agence qui puisse nous conduire pendant trois jours à travers le Salar de Uyuni et de nous équiper pour le froid. Il doit faire pas loin de moins dix, ce matin. Sur mon smarthphone, les infos annoncent une vague de canicule en France. Ironie du sort.

Uyuni. Terre perdue au bout du monde. Ciudad de 5.000 habitants plantée à 3.656 m d'altitude. Une ville tout droit sortie de nulle-part qui ne vaut le détour que par les possibilités d'hébergement qu'elle offre aux touristes de passage qui veulent s'aventurer à travers l'aridité du Salar de Uyuni. C'est bien notre cas.

Rues parfaitement rectilignes et alignées comme un damier qui fuient toutes vers nulle-part. Au bout des rues, le désert. Au milieu du no man's land, des indiens qui vivent du commerce qu'ils font avec les touristes de passage, un mercado à moitié déserté et un froid de canard qui n'incite pas à traîner dehors.

Pour se sentir bien, il faut profiter du soleil. Cela tombe bien, du soleil au-dessus d'Uyuni, il y en a à revendre. Ses rayons glissent tranquillement sur les rues plates de la ville traversées parfois par des colonies de cochons qui flairent les déchets de la ville.

Ici, on est loin des fastes de La Paz. On voit que la ville est habitée en majorité d'indiens qui vivent dans des conditions très rudes. Car, quand la tombée du jour s'abat sur la ciudad, vers 18 heures, c'est un froid sibérien qui s'empare de la ville et de ses habitants. Du coup, on ne traine pas trop dans les rues. Juste assez pour faire un tour rapide de la ciudad et pour acheter des vêtements plus chauds pour les filles. La Colombie, ce n'est pas la Bolivie !

La vie est rude à cette altitude et dans ce froid. Les Indiens se distraient chaque jeudi et dimanche pour les jours de marché. Sinon, c'est l'ennui. Juste la cavacade des 4X4 qui brinquebalent sur les pavés, cargés de touristes et de provisions, en direction du désert. Une centaine d'euros par personne pour trois jours. Une fortune à cette latitude.

Les jours de marché, travailleurs du sel, mineurs et paysans de la région viennent rêver un moment devant les marchandises chiliennes qui innondent les allées du mercado central. Ici, c'est le royaume de la débrouille et on n'est pas trop regardant sur l'origine des marchandises dont une bonne partie provient de la contrebande.

Uyuni est donc le point de départ idéal pour partir à l'assaut du Salar, un des sites les plus extraordinaires d'Amérique du Sud, et tout simplement, du monde. Beaucoup de familles profitent ainsi de la manne touristique en démultipliant les agences qui organisent des excursions de un à quatre jours à travers le désert.

Du coup, il faut faire très attention à ne pas se tromper d'agence. Car certaines travaillent avec de vieux 4X4 en bout de course qui tombent invariablement en panne (ce sera notre cas le deuxième jour, mais au final, nous seront toujours en léger décalage avec les autres véhicules et épargnés par le tourisme de masse !), et surtout avec des chauffeurs qui boivent de l'alcool pour se tenir chaud (ce qui ne sera pas notre cas, dieu merci).

Et donc, en attendant de partir, chacun patiente comme il peut au milieu de cette sorte d'Ushuaïa du désert (en beaucoup moins occidentalisé que la vraie Ushuaïa où je suis déjà allé...). L'idée, c'est de partir en chasse d'une bonne agence... Chose qui est impossible à définir au milieu de cette grande loterie de l'aventure. Mais c'est bien ce que je suis venu chercher jusqu'ici : l'aventure.

Pour simplifier, il faut entre trois et quatre jours pour explorer le Salar de Uyuni. C'est un très bon compromis. Même si ce n'est pas une généralité. Au vu du coût de l'excursion, de plus en plus de touristes à moitié fauchés partent avec juste l'idée de découvrir le désert de sel à la journée. D'autres n'y passent que deux jours. Du coup, dès le deuxième jour, nous serons rapidement coupés du monde... Quel bonheur !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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