Etape 31 - Cimetière
de trains d'Uyuni - Au pied des vieilles locomotives
Dimanche 23 juin 2019.
Ce sera au contact de ce vaste cimetière de trains
qui s'étend sur plus de 500 mètres de longueur,
que pour la première fois je prendrai conscience de
l'immensité de ce désert de sel.

Année après année,
les averses de la saison des pluies viennent corroder un peu plus
ce long alignement de wagons tout droit sorti d'une autre époque.
Le plus étonnant encore est que l'ensemble reste étonnament
préservé. Le sel, pourtant si corrosif, empêche-t-il,
ces vieilles carcasses de fer de se corroder tout à fait
? A dire vrai, je ne suis pas un spécialiste en
matière de chimie.

A l'intérieur, les voitures
ont été dépouillées de toutes leurs
valeurs, de toutes leurs décorations, de tout ce qui aurait
pu signifier un quelconque profit. Il ne reste plus d'elles
que leurs longues carcasses de fer abandonnées à
leur triste sort.

A observer ces voitures défigurées
par le temps et les pillages successifs, il y a quelque
chose de véritablement absurde qui nous rappelle combien
les choses matérielles sont vaines en ce monde. Tout passe.
Rien ne reste. Sauf la trace que l'homme laisse derrière
lui quand il ne fait plus usage de ses productions industrielles.
Un symbole fort de l'influence de l'être humain sur
son environnement.

Avec ce soleil déjà
si haut sur l'horizon, difficile de trouver le meilleur angle pour
réaliser quelques photos qui sortent de l'ordinaire. J'ai
beau chercher et chercher, je ne trouve pas le meilleur angle pour
raconter en photo tout ce que ce site m'inspire.

Je devrais pourtant, tant la symbolique
de ce site est forte. Mais rien à faire, la lumière
est trop crue pour réaliser quoi que ce soit de bon. Plus
tard, je regretterai de n'avoir pas pris le temps de monter à
l'intérieur de ces wagons comme tous les autres
touristes ont su le faire...

Je m'interroge enfin sur l'utilité
et le sens que quelques écervelés ont voulu donner
en maculant les wagons de graffitis de toute sorte. Marquer
leur passage sans doute. Qui s'en soucie ? Pour quoi faire ? Pour
quel résultat ? Une fois laissés derrière
eux, qui s'intéresse à la marque d'un autre à
partir d'un moment où elle ne présente aucun intérêt
? Personne.

Allez, après une longue promenade
le long des wagons abandonnés, je retrouve Diana
et Brenda pour immortaliser leur présence à l'intérieur
de la locomotive de tête.

Depuis plus d'un siècle, celle-ci
n'a pas bougé d'un pouce, immobilisée pour
l'éternité sur ce morceau de rail perdu en plain désert
de sel.

Après Diana et Brenda, c'est
à mon tour de grimper dans les entrailles de la locomotive.
En faisant très attention. Brenda s'est légèrement
blessée le dos en se hissant à bord de la loco...


Encore quelques minutes pour profiter
du spectacle. Quelle chance vraiment d'être si peu
à profiter de l'endroit. Nous sommes à peine
une dizaine sur le site. La nuée de 4X4 est déjà
partie à l'assaut du désert.


Avant de quitter les lieux, impossible
de ne pas céder à la photo traditionnelle que chaque
visiteur remporte avec lui dans sa boîte à souvenir
: photo sur la voie ferrée en direction de nulle-part.








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