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Bolivie - Du Bogota à Torotoro - Juin-Juillet 2019

Etape 123 - Parc national Torotoro - Une galerie de portraits

Dimanche 30 juin 2019. La fin de notre trek à la ciudad de Itas*** s'achève par un repas très simple préparé par la communauté indigène qui vit au coeur du parc du Torotoro.

C'est l'occasion rêvée pour moi d'évoquer brièvement la situation des populations indiennes dans le pays d'Amérique du Sud qui compte la plus grande proportion d'indiens dans sa population.

Environ 55% des 11 millions d'habitants de la Bolivie sont Quechuas ou Aymaras, vivant dans la partie andine et les vallées.

Erreur à ne jamais faire en Bolivie : parler d'indio à un indien... Le terme indio possède une connotation raciste.

On se déinit ici plutôt comme "indigène". La révolution de 1952 qui a aboli l'esclavage et donné des droits aux indigènes, a permis aux ethnies boliviennes de s'organiser politiquement pour faire face à la minorité de blancs et de métis qui contrôlait jusqu'ici le pays.

Quatre décennies plus tard, de 1993 à 1997, la Bolivie est la première nation sud-américaine à avoir eu un vice-président amérindien, puis en 2005, un président, Evo Morales.

Tant bien que mal, le processus engagé depuis 1952 avec la réforme agraire, le suffrage universel et l'enseignement obligatoire a permis cette lente révolution sociale.

Aux côtés des Aymaras (25%) et des Quechuas (30%), l'Etat plurinational de Bolivie est surtout peuplé de blancs (15%) et de métis (30%).

A cela s'ajoutent les Guaranis, une minorité allemande influente, des tribus amazoniennes, des mennonites, des migrants japonais, des Sikhs, des noirs descendants d'esclaves dans les Yungas...

Cette diversité est aussi enrichissante que fragilisante pour un pays pauvre comme la Bolivie. D'ailleurs c'est davantage lors des confrontations économiques et politiques que surgit la question des origines.

A noter que depuis 2010, et face à un délit mineur, les indigènes peuvent choisir d'appliquer leur justice communautaire plutôt que la justice d'Etat...

Cette justice collective - toute la communauté participe aux débats, le verdict se décide au consensus - s'appuie sur trois principes : ne vole pas, ne mens pas, ne sois pas fainéant.

Le but de cette justice est de réintégrer le fautif au sein de la communauté et d'éviter ainsi les divisions.

La peine se résume le plus souvent à effectuer quelques travaux d'intérêt général.

Cependant, si le délit est jugé trop grave, le coupable est banni de la communauté. Un déchirement bien compréhensible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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