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Bolivie - Du Bogota à Torotoro - Juin-Juillet 2019

Etape 62 - Sud Lipez - Les geysers Sol de Mañana

Mardi 25 juin 2019. La nuit a été courte. Lever à cinq heures du matin. Cette dernière journée d'excursion du Salar de Uyuni s'annonce longue. Petit-déjeuner copieux avant d'affonter le froid polaire. - 15°C au bas mot. Nous sommes frigorifiés, mais reposés. Avec un froid pareil, on ne traîne pas trop longtemps dans la salle commune du refuge. Une fois au lit, pelotonné dans le sac de couchage, on dort.

Ce matin, nous partons à l'assaut des geysers Sol de Mañana*** qui propulsent dans l'air pétrifié leurs gaz bûlants et toxiques. Le tout à plus de 5.000 mètres d'altitude. Mais nous n'y sommes pas encore. Pour cela, il faut d'abord nous y rendre...

Et ça commence plutôt mal. Le froid sibérien a congelé le système de refroidissement de la voiture. Les doutes que j'avais déjà hier quand le chauffage ne fonctionnait pas dans la voiture se confirment quant à l'état du joint de culasse de notre 4X4... Au bout de cinq minutes de route (ou plutôt de piste cahoteuse !), un panache de fumée blanche jaillit de sous le capot de la voiture. Pour l'instant, les geysers, ce sont surtout les nuées de vapeurs d'eau qui s'échappent du système de refroidissement de notre Toyota.

Du coup, nous devons nous arrêter en plein milieu de la route et réparer. Dieu merci, sous ces contrées hostiles, la solidarité joue à plein entre chauffeurs. Et d'autres conducteurs viennent à la rescousse pour aider notre guide à réparer la voiture. Tout du moins à faire en sorte qu'elle puisse repartir et passer les premières heures de cette matinée sibérienne...

Du coup, toutes les bouteilles d'eau que nous avons à bord sont mises à contribution. Il faut absolument refroidir le moteur pour l'empêcher de nous lâcher définitivement. J'ai déjà connu ça sur deux voitures personnelles. Je ne suis pas trop inquiet. Dans ces cas-là, une seule solution : rouler le plus possible pour refroidir au maximum la machine. C'est le seul moyen d'économiser le système de refroidissement. Et après une petite heure d'arrêt, nous pouvons enfin repartir. Ouf !

Finalement, notre petite mésaventure mécanique va nous être des plus favorables. Car lorsque nous arrivons enfin aux fameux geysers, la place est presque libre de touristes. Tous les autres véhicules s'en sont déjà allés et nous pouvons profiter à plein de cet endroit unique au monde, et ce, en toute liberté. L'occasion pour moi de faire des photos sans nulle trace d'autres touristes sur la pellicule. Un privilège. Je remercie le bon dieu de nous avoir offert cette petite panne mécanique en chemin !

Autre avantage d'arriver trente minutes après l'aube, la luminosité est parfaite. On ne peut pas demander mieux. Alors certes, pas de ce côté-ci du site qui se colore encore de l'aube naissante, mais dans quelques minutes la lumière blonde du jour nouveau va frapper d'un tout autre éclat les nuées ardentes des geysers.

Une véritable chance car le phénomène de condensation qui provoque l'éruption de ces gax toxiques chargés d'eau et de souffre notamment se produit uniquement aux premières heures du jour.

Du coup, photographiquement, je vais pouvoir m'en donner à coeur joie. Les nappes de boue toxiques fument encore et permettent de réaliser d'incroyables clichés libres de la présence de tous les autres touristes.

Je prends une petite photo-souvenir de Brenda près des mares de boue et des geysers, puis je m'en vais faire le tour du site, armé de mon trépied et de mon 35 mm. On va bien voir ce que ça va donner...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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