Etape 7 - La paz - Dans la cour du musée ethnographique

Mercredi 19 juin 2019. A quelques rues de la plaza Murillo, nous filons tout droit vers le museo etnografico*** de la ciudad en essayant de ne pas nous faire accrocher par un camion ou un bus qui passent au milieu des rues étroites en laissant échapper leurs nuages de gaz carboniques. La circulation dans les grandes villes de la Bolivie est assez incroyable, mais j'y reviendrai plus tard. Nous voici donc dans la cour du musée ethnographique de La Paz***.

Il n'est pas encore 14 h 30 et nous devons encore attendre une vingtaine de minutes sur les marches de l'entrée. En Bolivie, l'heure c'est l'heure et la plupart des monuments ferment entre midi et deux.

Bâti vers 1730, le palais des marquis de Villaverde abrite un très intéressant musée témoignant de la richesse des traditions boliviennes, pour la plupart toujours bien vivantes.

Ce palais est à nul doute un des plus beaux vestiges encore debout de l'époque coloniale et traduit la richesse et la prospérité que connaissait alors le pays. Nous, européens, on ne se doute pas qu'entre le XVIe et le XVIIIe siècle, la plupart des pays d'Amérique du Sud profitaient d'une économie florissante pour se développer et bâtir des cités et des bâtiments d'un grand intérêt architectural.

Mais il faut voir la richesse de l'architecture, la finesse des sculptures, l'audace parfois des structures pour comprendre que l'argent coulait à flot alors à cette époque. Potosi, plus au coeur du pays, abritait plus de fortunes que n'importe quelle autres capitales européennes. Certes, des fortunes qui se faisaient sur le dos des populations indigènes réduites en esclavage, mais la condition ouvrière et la paysannerie européennes souffraient également des mêmes maux...

De structure coloniale, le palais de Villaverde est construit autour de deux cours, la première étant celle où nous avons attendu, dont la façade est magnifiquement sculptée, la deuxième est ce magnifique patio dont le fronton est couvert des armes de la famille Villaverde.

La structure se distingue par ses patios avec des arches en pierre et son arc de triomphe d'un demi-point, avec un bouclier héraldique sculpté dans la pierre.

Une fois entrés, la première salle que nous reonctrons est la salle consacrée aux textiles qui présente l'art du tissu à travers les traditions de 27 ethnies andines. Certaines pièces (des chimus) sont fort anciennes.