Etape 5 - Iglesia
San Francisco - Sur les toits du couvent
Mercredi 19 juin 2019.
Après avoir traversé les deux magnifiques cloîtres
de l'ancien monastère, on visite quelques salles
où sont exposées quelques uns des chef-d'oeuvres que
renfermaient le couvent. Dont cette magnifique Vierge.

D'autres oeuvres composent les collections
du musée. Des peintures souvent assombries par le
temps et qui nécessiteraient des restaurations coûteuses.
Mais rien d'incontournable. Ah oui, j'ai oublié
de vous dire, les photos de l'église sont interdites. Pour
quelles raisons ? Dieu seul le sait. Surtout quand, comme moi, on
ne les prend jamais avec le flash... Allez zou, on monte
sur les toits du monastère.

Nous voilà donc au sommet
de l'ancien monastère San Francisco***. L'ensemble
a été restauré dans la première moitié
des années 2000.

La vue sur la vieille ville
et sur l'ancien quartier colonial est plutôt sympathique.
Même s'il n'en reste pas grand chose.

En se retournant, en laissant aller
notre regard au-delà de la calle Sanargaga,
on peut déjà apercevoir les édifices
modernes et les tours qui grignotent peu à peu le quartier.

Heureusement, vers le nord, en suivant
le cours de la rue Sanargaga, on peut encore admirer la
succession des toits de tuiles patinées par le temps. Des
maisons résistent encore aux promoteurs, abritant
de pittoresques boutiques, des bazars tenus par des dynasties de
commerçants où travaillent les pères et les
fils.

Depuis les toits de La Paz, on comprend
mieux aussi l'agencement de la ville, les vieilles bâtisses
historiques qui se dressent encore dans le coeur de la ville, puis
à mesure que la pente se fait plus ardue, les maisons populaires
qui apparaissent, puis les maisons en parpaings qui grignotent les
flancs des montagnes qui encadrent la cuvette de la ville.

Pour la petite histoire, et la grande,
c'est le capitaine Mendoza qui fonda La Paz, en 1548.
Le premier emplacement de la ville se situait au coeur de
l'Altiplano, à Laja, à quelques kilomètres
avant l'actuelle El Alto.

Des conquistadors avaient bâti
ici une église. Et ce lieu lui parut un bon point
de départ pour édifier une nouvelle cité-relais,
à mi-chemin entre Cuzco et Sucre.

Mais trois jours plus tard,
Mendoza changea d'avis. Continuant sa route, il
découvrit la vallée de l'actuelle La Paz, ses rios
et son climat bien plus clément, qui permettrait la culture
de la pomme de terre. Du coup, il refonda ici la ville
qu'il venait à peine de créer. Le destin, des fois...




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