Etape 34 - Salar
de Uyuni - Seuls au monde dans le désert
Dimanche 23 juin 2019.
La découverte du Salar de Uyuni*** continue.
C'est le moment des pitreries. Un vrai concours de celui
qui se trouvera le plus original. Certains en sont même à
se filmer en direct pour abonder les réseaux sociaux. Cet
entêtement de faire de sa pauvre vie une illusion du bonheur
m'interpelle des fois. Mais les mystères de l'homme
sont insondables.

Au final, parmi toutes les figures
que Brenda tentera de faire, juchée sur un des monticules
de sel des extracteurs (je n'ose pas lui dire qu'elle est
en train de saloper le travail de pauvres hommes qui n'ont rien
d'autres pour vivre, les gens le savent-ils d'ailleurs ?), c'est
bien cette photo d'elle que je préfère. Naturelle.
Prise entre deux poses. La Brenda que je connais. La digne fille
de sa mère.

J'aime bien celle-là aussi.
Jouer le lac des cygnes sur un désert de sel, fruit
d'un lac asséché, il fallait y penser. J'avoue,
je suis bien loin d'avoir autant d'imagination !

Quant à Diana, comme toujours,
elle tient la pause. Une véritable show-woman.

Retour au camp de base du Dakar.
Le bâtiment abrite un restaurant, un café, un petit
musée du sel et toutes les commodités. Indispensable
quand on sait l'influence du sel sur la vessie !

A deux pas de là, un
sanctuaire des nations s'est formé dans un florilège
de drapeaux nationaux. Tous les pays du monde sont représentés
là, au-delà des guerres, des rivalités, des
religions parfois, et de tout ce qui peut séparer deux civilisations.

Les drapeaux claquent au vent
du désert de sel. Leurs bannières s'étiolent
peu à peu à mesure que le temps passe. C'est
d'ailleurs ce qui fait de ce lieu un endroit presque magique...
Jusqu'à ce qu'une colonie de touristes écervelés
l'envahisse. Bref, sans commentaire.

Encore quelques photos-souvenirs en
évitant d'accrocher la silhouette d'un touriste.
Un exploit !

La disparition du lac préhistorique
Tauca, il y a 14.000 ans, a donné naissance à la croûte
de sel la plus grande du monde qui recouvre aujourd'hui ce salar.
En s'asséchant, il laissa derrière lui deux petits
lacs encore visibles, le lac Poopó et le lac Uru
Uru ainsi que deux grands déserts de sel, le salar de Coipasa
et le gigantesque salar d'Uyuni.

Le désert se compose de
sels de bore (ulexite), de chlorures, carbonates et sulfates de
sodium, potassium, magnésium et lithium.

Selon l’estimation de l’United
States Geological Survey, le salar d'Uyuni recèle
5,5 millions de tonnes de lithium exploitables sur les onze millions
de tonnes que compte la planète.

Les réserves de lithium, composant essentiel
des batteries électriques, sont actuellement le centre
des attentions du gouvernement, ainsi que de plusieurs multinationales.

Le salar d'Uyuni fait partie
du « triangle du lithium » entre le salar d'Atacama
au Chili et le salar del Hombre Muerto en Argentine qui
concentrent 70 % des réserves mondiales de lithium.

Au final aujourd'hui, seul
le sel est véritablement exploité. Mais la production
annuelle d'environ 25 000 tonnes ne risque pas d'épuiser
les 60 à 65 milliards de tonnes estimées du gisement
(en effet, l'épaisseur du sel varie de 2 à 120 mètres,
selon les endroits).




|