Etape 24 - Retour
à La Paz - Un petit tour de téléphérique
Vendredi 21 juin 2019.
De retour à La Paz. Ou plutôt, dernière
journée à La Paz, où finalement il n'y a pas
grand chose à faire passée la visite du microscopique
centre historique de la ville. Du coup, on opte pour une
balade en téléphérique sur les toits de la
ville. Et nous n'allons pas le regretter.

Car depuis là-haut, à
l'intérieur des cabines de couleur qui glissent gentiment
dans le vide accrochées à de solides câbles
mécaniques, on a une vue à nulle autre pareille sur
la capitale bolivienne.

Et du coup, on comprend vite ce
que veut dire le terme de "ville-champignon".
La démocratie croissante de la capitale, ajoutée
à l'exode rurale toujours plus importante chaque année,
pousse les grandes villes à se développer anarchiquement
et dans le mépris total des règles de sécurité
et de bon sens.

|
Du coup, depuis
les hauteurs du téléphérique, on a une
vue plongeante sur ce fourmillement de maisons en parpaings,
faites de bric et de broc, accrochées tant bien que
mal aux flancs des montagnes et des volcans qui enserrent
la cuvette originelle de La Paz. |

Cette démesure rappelle
les autres villes-champignons de l'Amérique du Sud que j'ai
pu visiter : Rio, Salvador de Bahia, Bogota, Quito, Lima, et bien
d'autres encore, à la seule différence près
que La Paz, perchée à plus de 4.500 mètres
d'altitude est placée dans une des zones les plus sismiques
de l'Amérique du Sud. Qu'arrivera-t-il à
toutes ces maisons accrochées aux flancs de la montagne en
cas de tremblement de terre ? Combien de victimes potentielles
dans ce grande désordre général ?

A cette question, nul n'est tenu de
répondre. Surtout pas le gouvernement d'Evo Morales
qui se targue avant tout des progrès socio-économiques
dont le pays profite depuis qu'il est arrivé à la
tête du pays au début des années 2000. L'anarchie
de cette capitale n'inquiète visiblement personne... Jusqu'au
prochain tremblement de terre ?







|