Etape 39 - Ile
Inca Huasi - Au sommet de la forêt de cactus
Dimanche 23 juin 2019.
Après quinze petites minutes de marche le long du
sentier qui longent la côte ouest de l'île, on accède
enfin au sommet. Tout là-haut, un andouille fait
des prises de vue à l'aide d'un drone et vient un peu gâcher
la fête et le recueillement qui devait nous saisir. Mais bon,
c'est bien connu, la connerie n'a pas de frontière.

Depuis le sommet, on a une
vue fantastique sur la minuscule péninsule que forme l'extrémité
nord de l'île. Mais pas question de s'aventurer hors
des sentiers. La végétation de cette île
est fragile et suffisamment malmenée par le passage des touristes.

Et les piquants des cactus sont si
longs et si pointus qu'on pourrait facilement y laisser un doigt
ou un morceau d'épaule...

Reste la beauté brute de ce
paysage. Le contraste saisissant du blanc immaculé
du salar avec la roche volcanique, les roches basaltiques qui se
sont accumulées ici pêle-mêle jusqu'à
former cet îlot surgi des entrailles de la terre.

Sur le sel, les derniers véhicules
quittent les lieux en laissant derrière eux des trainées
blanches au milieu du désert de sel.

Enfin la paix. Monsieur drone
a rangé son matériel et s'en est retourné vers
son nulle-part. Nous pouvons faire quelques photos-souvenirs.

Malgré le froid de canard qui
commencent à tomber sur le salar, les filles s'amusent
comme des folles à prendre la pose. Le bonheur tient
à peu de choses. A un petit sentiment d'immortalité
qui nous saisit quand on est confronté à un tel paysage
qui nous ramène à notre triste condition humaine.

Qu'importe, je suis heureux de pouvoir
faire plaisir à Brenda et sa mère. Je ne perds
pas de vue que ce voyage est unique dans leur vie.

J'aie cette photo. La complicité
qui unit Diana à sa fille. Tout cet amour qui déborde.
Et dans le regard de Diana toutes les épreuves de la vie
qui vennent transpercer son regard pour se noyer dans l'immensité
du désert de sel.

Le jour tombe sur le Salar
de Uyuni. Le soleil descend inexorablement sur l'horizon,
éclairant sous ses rayons, les traces des voitures
qui ont rejoint Uyuni ou s'en sont allées vers les hôtels
de sel.

Les derniers rayons du jour
viennent fouetter les tiges des cactus, révélant la
silhouette aiguisées de leurs piques, projetant
sur leurs frêles silhouette une lumière tamisée.

Parfois les mots sont inutiles,
impuissants à décrire ces moments d'éternité
qui nous transpercent à la vue d'un tel spectacle.
C'est beau et saisissant à la fois. Immortel.





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