Etape 26 - La
Paz - Une balade entre ciel et terre
Vendredi 21 juin 2019.
Nous voici donc au départ de la ligne bleue du téléphérique.
Des halls modernes et très facilement accessibles pour toute
la population. Des tarifs préférentiels sont
d'ailleurs étudiés pour que les populations les plus
défavorisées puissent utiliser le téléphérique
en toute liberté.

Dans le tunnel de verre qui permer
de passer d'une station à une autre, des dessins
d'enfants des écoles du quartier ont été affichés
sur les parois. Des dessins véritablement touchant qui marquent
l'attachement de la population à ce nouveau mode de transport.

Au cours de notre balade entre ciel
et terre, nous rencontrerons d'ailleurs quelques habitants qui témoigneront
de la révolution de ce téléphérique
sur la vie urbaine. Car avant la mise en service du téléphérique,
iil fallait parfois des heures pour se rendre d'un point à
un autre de la capitale.

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Depuis les
cabines, on a une vue plongeante sur les cours d'eau asséchés
qui traversent la ville. Et au regard de ces billes
de bois emportés par le flux au moment des crues, on
imagine sans mal la puissance de la pluie et le travail de
l'érosion sur la cuvette de La Paz. |
A d'autres endroits, ce sont les sommets
escarpés et rocheux de la montagne qui apparaissent derrière
la vitre de la cabine. Ceux-là ne seront jamais colonisés
par l'expansion urbaine, rappelant ainsi aux urbanistes et aux hommes
la toute puissance de la nature.

Dans chaque recoin de l'espace ignoré
par les plis de la montagne, la population urbaine a fait
son trou, se répendant dans chaque intertice de terre et
de désert aride, aux mépris de toutes les règles
d'urbanisme...

Depuis notre cabine, on demeure
fascinés par un tel spectacle. Diana et Brenda sont
fascinés par toute cette démesure.

Ailleurs, c'est la jungle de l'immobilier
triomphant qui a pris le dessus. Et une forêt de buildings
abritant appartement et bureaux pousse comme un énorme champignon
au milieu de la ville.

C'est fou comme d'être en hauteur
permet d'avoir une vue globale sur la ville, sur les disparités
qui existent entre quartiers pauvres et quartiers riches. Les différences
sociales sont inscrites dans le paysage urbain.

Car aux forêts de gratte-ciels
succèdent bientôt les maisons en parpaings
qui s'accrochent tant bien que mal aux flancs de la montagne...




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