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Paris - Ville de lumière

Etape 75 - Sainte-Chapelle - Un des plus beaux monuments de Paris

Jeudi 14 mars 2019. L'ambiance sombre de la chapelle basse et ses proportions évoquent une crypte, mais la finesse des supports contraste avec cette impression, et le décor montre la même élégance que dans la chapelle haute.

Afin que la chapelle basse puisse supporter le poids de la chapelle haute, chacun des piliers est dédoublé par une colonne isolée, placé à peu de distance à l'intérieur de la nef et de l'abside. Il en résulte des faux bas-côtés et un pseudo-déambulatoire.

Les faux bas-côtés et le pseudo-déambulatoire sont voûtés d'ogives indépendamment, et leurs voûtes sont si étroites que les arcades séparant leurs travées sont presque invisibles entre les voûtains.

Les colonnes libres ont des chapiteaux aux tailloirs en forme d'étoile à huit branches, car le nombre de nervures à supporter est de huit : quatre ogives et quatre doubleaux. L'interpénétration des nervures est rendu nécessaire en raison de la petite dimension des tailloirs.

Du côté des murs, les ogives et doubleaux retombent sur des faisceaux d'une colonne au tailloir à bec et de quatre colonnettes, dont deux sont sans rapport avec le voûtement et font partie des arcatures plaquées du soubassement des fenêtres.

L'abside présente des fenêtres aux proportions plus conventionnelles, car l'étroitesse des sept pans leur donne des piédroits, qui manquent sur les fenêtres triangulaires. Néanmoins très petites, les sept fenêtres de l'abside sont pourvues d'un remplage de deux lancettes dans lesquelles s'inscrivent des têtes trilobées, les meneaux étant porteurs de chapiteaux.

La polychromie architecturale avec ses teints très intenses marque profondément la Sainte-Chapelle. Elle est destinée à mettre en valeur les vitraux, qui dans la chapelle basse ont tous été arrachés en 1691 et remplacés par du verre blanc.

Pour masquer les dégâts occasionnés par l'inondation de 1690, les murs avaient été badigeonnés à la même époque. Depuis la restauration dirigée par Bœswillwald, ils éclatent de nouveau en rouge et bleu, et l'or est utilisé pour rehausser toute la mouluration, les chapiteaux et clés de voûte.

De petits motifs en or sont appliqués sur les voûtes, sur les colonnes et sur les murs ; ce sont essentiellement des fleurs de lys, des châteaux de Castille en référence à Blanche de Castille, et des motifs végétaux sur les écoinçons des arcades.

Cette décoration est basée sur les vestiges retrouvés, à l'exception des fausses tapisseries des arcatures, qui ont été imaginées par Bœswillwald. Elles ne correspondent pas au projet élaboré par Lassus, qui avait voulu un quadrillage en diagonales, à l'imitation des fonds de manuscrits.

Les vitraux actuels sont l'œuvre de Steinheil, et font recours à la technique de la grisaille. Steinheil a également restitué les médaillons, qui se trouvaient initialement au milieu de chaque série d'arcatures.

Très peu de vestiges ont subsisté de ces peintures du XIIIe siècle enrichies d'incrustations en pâte de verre et de verroteries ; dans l'abside, on a dégagé en 1849 une Annonciation, ainsi qu'une Vierge à l'Enfant entourée de deux anges.

Ces deux médaillons ont été repeints après analyse chimique, mais les autres peintures du chevet étaient trop effacées pour deviner leurs motifs.

Les douze médaillons de la nef représentent des Apôtres, et tiennent lieu de croix de consécration. Ce ne sont apparemment pas de véritables reconstitutions, mais le sujet des Apôtres était une donnée sûre, et l'iconographie est essentiellement tirée du missel de saint Louis.

Quant au sol, il était encore recouvert de pierres tombales à la fin de la restauration du milieu du XIXe siècle, mais il a été refait depuis.

La chapelle basse est aujourd'hui utilisée comme boutique de souvenirs du Centre national des monuments historiques, et n'est apparemment pas perçue comme suffisamment intéressante pour justifier une mise en valeur.

L'éclairage parcimonieux renforce l'ambiance de crypte, alors que le caractère sombre de la chapelle est en grande partie imputable aux bâtiments contigus du palais de justice, et non un souhait de l'architecte.

Si la Sainte-Chapelle est officiellement désaffectée du culte depuis la Révolution, elle est périodiquement rendue à sa destination première. Ainsi, le Groupe catholique du Palais, qui rassemble des magistrats, des avocats, des greffiers, et des membres du personnel du palais de justice de Paris, assure depuis l'entre-deux-guerres, la présence spirituelle catholique en la Sainte-Chapelle.

L'aumônier du groupe célèbre chaque année une messe de souvenir à la Toussaint, ainsi qu'une messe de la Saint-Yves au mois de mai, l'un des saints patrons des juristes.

Voilà pour cette petite visite de la Sainte-Chapelle. Je profite du peu de temps qu'il me reste pour faire un petit tour aux alentours de l'île de la Cité et pour prendre quelques clichés de Paris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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