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Paris - Ville de lumière

Etape 73 - Sainte-Chapelle - La beauté éclatante de la chapelle haute

Jeudi 14 mars 2019. Méconnue pour on ne sait quelle raison, sans doute la proximité de Notre-Dame sur l'île de la Cité, la Sainte-Chapelle est pourtant l'un des chefs-d'oeuvres de l'art gothique dans tout l'occident.

Ce chef-d'œuvre de l'architecture gothique rayonnant répond à un plan d'une grande simplicité sans collatéraux, ni transept, ni déambulatoire, ce qui fait l'une des deux principales caractéristiques des Saintes-Chapelles, l'autre étant une élévation à un seul niveau, sans grandes arcades, ce qui découle de l'absence de collatéraux, ni triforium.

Régulièrement orientée, la chapelle comporte deux étages, ce qui donne deux chapelles superposées, dites la chapelle basse et la chapelle haute.

L'ensemble est précédé par un porche du côté de la façade occidentale, et comporte quatre travées barlongues (plus une travée de chœur) ainsi qu'une abside à sept pans, toutes voûtées d'ogives.

Des tourelles d'escalier situées aux angles nord-ouest et sud-ouest flanquent la façade et permettent l'intercommunication entre la chapelle basse et la chapelle haute. Sous l'Ancien Régime, l'accès à la chapelle haute se faisait essentiellement par la galerie des Merciers qui aboutissait sur le porche côté nord, mais un escalier extérieur a existé à certaines époques.

La quatrième travée de la chapelle haute comporte un renfoncement du côté sud, qui fait légèrement saillie entre les contreforts. Cette niche est dite l'oratoire de saint Louis.

Extérieurement, la Sainte-Chapelle mesure 36,0 m de long, 17,0 m de large et 42,5 m de haut sans la flèche. Celle-ci atteint une hauteur de 33,25 m, ce qui place son sommet à 75,75 m au-dessus du niveau du sol.

Intérieurement, les deux chapelles sont longues de 33,0 m et larges de 10,7 m. La hauteur sous voûtes de la chapelle basse est de 6,6 m seulement, alors que la chapelle haute s'élève à 20,5 m.

Par sa superficie intérieure, la Sainte-Chapelle est comparable à une église villageoise, mais la largeur du vaisseau unique est comparable à la nef de la cathédrale de Laon, et sa hauteur est comparable aux premières cathédrales gothiques, dont la cathédrale de Noyon.

Jusqu'en 1777, un petit bâtiment annexe dit le Trésor des chartes se situait au nord de l'abside, et reproduisait à petite échelle le plan de la Sainte-Chapelle, ce qui permettait mieux d'appréhender ses dimensions.

Le niveau inférieur servait de sacristie, tandis que la pièce située au niveau de la chapelle haute accueillait les actes et les sceaux royaux, ainsi que deux armoires reliquaires gardées jour et nuit par l'un des chanoines.

Les deux niveaux étaient reliés à la Sainte-Chapelle moyennant de courtes galeries. L'on trouve une disposition analogue à la Sainte-Chapelle de Vincennes.

La Sainte-Chapelle est conçue comme une châsse de verre mettant en valeur les reliques qui y étaient conservées. Les élévations latérales et le chevet sont analogues, sauf que les pans de l'abside sont, bien entendu, plus étroits.

Le premier et le dernier pan de l'abside sont encore plus étroits que les autres, car l'architecte voulait qu'en entrant dans la chapelle, on ne les voie pas, pour faire ainsi visuellement reculer le chevet et faire paraître l'édifice plus long.

La grande hauteur de l'ensemble et les contreforts particulièrement saillants et strictement verticaux, sont les traits les plus marquants de l'édifice.

L'architecte n'a pas cherché aucun subterfuge pour diminuer visuellement l'ampleur des contreforts, ce qu'il aurait pu faire en repoussant les fenêtres vers l'extérieur et en créant une coursière ou passage champenois à l'intérieur.

Mais malgré leur saillie, les contreforts sont insuffisants pour contrebuter un édifice d'une telle hauteur et pour opposer assez de résistance à la poussée des voûtes.

Des arcs-boutants n'étaient pas envisageables en l'absence de collatéraux, car leurs culées doivent nécessairement prendre du recul par rapport aux parois. La solution a été l'innovation d'un chaînage métallique, très en avance pour l'époque puisqu'il ne fut redécouvert qu'à la fin du XIXe siècle.

Les étrésillons sont horizontaux et traversent les piliers, mais restent imperceptibles car se confondant avec les barres de fer qui séparent les différents registres des vitraux.

Les contreforts tout comme les murs présentent trois retraites moyennant des glacis formant larmier : au seuil des fenêtres des deux étages, ainsi qu'à l'intersection entre les deux étages.

À ce niveau, une frise de crochets de feuilles d’acanthe court tout autour. Au niveau des fenêtres de la chapelle haute, les contreforts présentent en outre quatre niveaux de larmiers.

Les fenêtres occupent toute la largeur disponible entre les contreforts : à gauche et à droite, reste juste assez de place pour les deux fines colonnettes du remplage.

Pratiquement toute la décoration sculptée se concentre sur les parties hautes, près de la toiture.

Chaque fenêtre est surmontée d'un gâble sommé d'un fleuron, les rampants étant garnis de crochets. Les fenêtres elles-mêmes possèdent des archivoltes moulurés de tores et de gorges, qui, à la retombée, se fondent dans les contreforts.

Une frise faisant alterner crochets et feuilles appliquées complète les archivoltes. Quant aux contreforts, ils sont amortis par des pinacles richement décorés et munis de gargouilles, reliés entre eux par une balustrade à jour percée d'étroites arcatures trilobées, avec des trèfles aux écoinçons. Ces balustrades prennent appui sur une corniche de crochets.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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