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Paris - Ville de lumière

Etape 68 - Musée du Louvre - Les collections d'Europe du Nord (suite IX)

Jeudi 14 mars 2019. Je poursuis mon exploration des collections d'Europe du Nord par cette oeuvre du maître de Saint-Séverin, la Présentation de Jésus au Temple.

Ce tableau fait partie d'une série de quatre panneaux d'un retable peint vers 1490 et illustrant la vie de la Vierge ou l'enfance du Christ.

Le Maître de Saint-Séverin est un peintre anonyme de Cologne, actif jusque vers 1520, s'inspirant de la peinture gothique. Il doit ce nom à la série de vingt tableaux représentant des scènes de la légende de Saint Séverin de Cologne, qui se trouve dans l'église Saint-Séverin de Cologne.

Avec le Maître du Retable d'Aix-la-Chapelle et le Maître de la Légende de sainte Ursule, il est un représentant du gothique tardif à Cologne qui reprend quelques techniques de la Renaissance.

La Circoncision de Jésus fait partie de la série de ces quatre tableaux évoqués plus haut. Toujours par le Maïtre de Saint-Séverin.

Les deux autres panneaux de la série, L'Annonciation et L'Adoration des Mages, sont à l'église Notre-Dame de Bruges.

Dans un style figé, au charme un peu archaïsant et au coloris délicatement aigre, sont mis en scène des personnages presque conventionnels placés dans l'espace gothicisant d'un sanctuaire précieusement décrit, jusqu'au dix commandements en caractères hébraïques très fidèlement transcrits.

Le maître de Saint-Séverin forme, à la suite du Maître de la Véronique, de Stefan Lochner ou du Maître de la Vie de Marie, l'un des derniers représentants de l'école de Cologne.

Les antécédents de l'école de Cologne sont à rechercher dans la peinture romane, mais aussi dans l'orfèvrerie et dans le vitrail produits dans la région située entre Rhin et Meuse. Elle ne prend cependant sa physionomie véritable qu'à l'orée du XIVe siècle, au moment où Cologne, ville archiépiscopale de la Hanse, riche de ses 40 000 habitants et de son négoce, tire le plus vaste parti de sa situation sur le Rhin.

Absolument fantastique et à ne louper sous aucun prétexte, voici le retable des Sept Joies de la Vierge par le maître de la Sainte Parenté, autour de 1480. Le Maître de la Sainte Parenté le Jeune est un peintre du Moyen Âge tardif qui a été actif entre 1475 et 1515 environ à Cologne et dans ses alentours.

La partie droite du panneau représente l'apparition de Jésus ressuscité à Marie, sa mère. Les Evangiles ne relatent pas un contact personnel de Marie avec son Fils ressuscité pour participer elle aussi à la plénitude de la joie pascale. Cependant dès les premiers siècles cette rencontre a été considérée comme réelle.

Le Retable des Sept Joies de la Vierge a été peint vers 1480. Le panneau central, avec une Présentation au Temple, provient du couvent des bénédictines des Macchabées de Cologne. Les volets sont conservés au musée de Nuremberg. La composition du panneau central reprend celle du même sujet de Lochner au musée de Darmstadt.

En position ouverte, le retable montre de gauche à droite des scènes de la vie de Marie : l'Annonciation, La Nativité sur les volets extérieurs, l'Adoration des mages, puis la Présentation de Jésus au Temple au centre, suivi de l'Apparition du Christ à la Vierge ; sur les volets extérieurs enfin l'Ascension et pour finir l'Assomption. Les peintures comportent chacune une partie supérieure avec de nombreux anges ou angelots; les sols sont, dans la partie centrale notamment, carrelés avec soin; deux chiens de compagnie se promènent autour les personnages; un grand soin est mis, ici aussi, à l'élégance des costumes et des étoffes.

Les objets précieux des trois mages sont complaisamment montrés. La scène centrale montre la Vierge avec les deux colombes d'offrandes, pendant que Joseph, tenant dans une main une pièce, en cherche une autre dans sa besace. L'autel derrière les personnages est incrusté d'images de l'Ancien Testament : au centre Moïse avec les tables de la loi, à gauche Caïn et Abel, à droite peut-être l'arche de Noé. De nombreux personnages secondaires entourent les protagonistes, et une cohorte de petits enfants entre par la droite. Le chien de compagnie, rasé de moitié, montre des rangées de dents improbables.

En position fermée, le registre du haut montre, de gauche à droite, le Christ devant Ponce Pilate, le Couronnement d'épines et le Portement de croix; en bas la Mise en croix, la Déploration avec Marie Madeleine et Nicodème, et une prière des deux religieuses donatrices présentées par saint Benoît. L'image d'un volet manque, le verso du volet de la Nativité ; il représentait peut-être une Lamentation.

Le panneau de l'Assomption est assez détaillé : les apôtres constatent que le tombeau est vide, où il ne reste plus qu’un voile. L’apôtre Thomas qui, selon la légende, était absent de l'ensevelissement de la Vierge à Jérusalem par les apôtres, est transporté miraculeusement au jardin de Gethsémani où il assiste à l'élévation du corps de Marie et reçoit du ciel la ceinture avec laquelle les apôtres ont ceint le corps de la Vierge.

Dans son œuvre se mélangent la tradition colonaise des successeurs de Stefan Lochner et du Maître de la Vie de Marie avec les influences flamandes qui laissent supposer la familiarité avec les œuvres de Rogier van der Weyden, Juste de Gand, Hugo van der Goes et Geertgens. On voit aussi, dans ses travaux, des proximités avec le Maître de la Glorification de Marie, et le Maître du Retable de saint Barthélemy. Toutefois, il n'existe que peu de documentation chronologique

Tout aussi étonnant, voici l'Adoration des Mages, par Ultich Apt l'ancien, exécutée autour de 1510.

Ulrich Apt (ou Abt) est un peintre allemand né en 1460 et décédé le 11 mars 1532 à Augsbourg en Bavière.

Il a effectué l'essentiel de sa carrière à Augsbourg entre 1481 et 1532. Spécialiste des fresques, il a surtout abordé les thèmes des portraits et de la religion.

De cet artiste, le Musée du Louvre conserve une Adoration des mages, volet droit d'un retable commandé pour l'église Sainte-Croix d'Augsbourg, vers 1510. Il fut le maître de Jörg Breu.

Tout aussi étonnante, cette Messe de Saint-Grégoire par Pierre Spicre. Cette oeuvre rovient de la chartreuse de Champmol, près de Dijon.

Pendant qu'il élève l'hostie, saint Grégoire a la vision du Christ au tombeau soutenu par un ange. Le donateur à gauche n'est pas identifié.

Selon une proposition récente, l'auteur de ce panneau pourrait être le peintre dijonnais Pierre Spicre (connu de 1470 à 1477), à qui le chapitre de la collégiale Notre-Dame de Beaune, agissant pour le cardinal Jean Rolin, commanda en 1474 les patrons de la tenture de la Vie de la Vierge, tissée en 1500 (toujours en place dans l'église).

A voir, le Christ de Pitié soutenu par Saint-Jean l'évangéliste en présence de la Vierge et de deux anges, par les frères de Limbourg.

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