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Paris - Ville de lumière

Etape 45 - Paris - Sous la grande galerie du musée d'Orsay

Mercredi 5 décembre 2018. Toujours de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), Le Triomphe de Flore, réalisée vers 1866. Le Triomphe de Flore est aujourd’hui l’une des œuvres les plus célèbres de l’artiste. La sculpture définitive est exposée au pavillon de Flore, au Louvre.

Le Triomphe de Flore fut aussi un sujet de conflit avec Lefuel. L’architecte du Louvre voulait faire diminuer l’importance de l’oeuvre qui dépassait l’alignement prévu sur les plans. Carpeaux refusa de céder et une fois encore l’empereur lui apporta son appui. 

Il s'agit d'une scène mythlogique représentant la déesse Flore et ses enfants en pleine apothéose. Flore est représentée nue avec une couronne de fleurs comme ornement. Elle ouvre ses bras comme pour accueillirs les enfants. Les angelots sont au nombre de sept, formant un cercle autour de la déesse.

Des guirlandes de vignes, de fleurs et de feuilles encerclent la scène comme le cadre d'un tableau. Chaque figure est déhanchée afin d'accentuer le mouvement de la scène. Les cheveux de Flore volent derrière elle et se confondent à la draperie plissée qui épouse le déhanchement de la déesse.

Il faut aussi savoir lever la tête pour admirer La Science et l'Agriculture, par Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). Réalisé entre 1863 et 1866.

La Danse, réalisée entre 1865 et 1869, par Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). En 1863, Charles Garnier, l'architecte du nouvel Opéra de Paris, commanda quatre groupes sculptés à quatre artistes titulaires du Prix de Rome pour décorer la façade du bâtiment. Carpeaux devait traiter le thème de la danse. 
Trois ans durant, il multiplia esquisses et maquettes, avant de concevoir cette farandole tournoyante de femmes encerclant le génie de la danse. La préoccupation essentielle du sculpteur était de rendre la sensation du mouvement, ce à quoi il parvient par une double dynamique, verticale et circulaire. Le génie bondissant domine l'ensemble, entraînant la ronde des bacchantes, en déséquilibre.

Le public fut choqué par le réalisme des nus féminins, jugés inconvenants : une bouteille d'encre fut même jetée contre le groupe sculpté, dont l'enlèvement fut demandé. Mais la guerre de 1870, puis la mort de Carpeaux, mirent fin à la polémique.

Charles Garnier, Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). C ’est l’ami de Charles Garnier, Jean-Baptiste Carpeaux, qui a réalisé son portrait. Les deux hommes ont fait leurs études ensemble, et sont de bons amis. Garnier a d’ailleurs commandé à Carpeaux une sculpture monumentale pour la façade de son opéra. Pour le remercier, le sculpteur a fait ce portrait de l’architecte.

Une autre oeuvre de Jean-Baptiste Carpeaux, dont hélas, je n'ai pas retrouvé le nom. Carpeaux est avant tout un modeleur, travaillant l'argile d'où il tire plusieurs esquisses de ses grandes œuvres. Certains modelages ont servi pour constituer des moules en plâtre. La traduction en pierre est réalisée essentiellement par des praticiens. L'artiste va éditer également plusieurs versions de ses œuvres dans un but commercial, isolant ainsi certaines figures de plus vastes compositions

Docteur Eugène Koeberlé, réalisée en 1914 par Emile-Antoine Bourdelle (1861-1929). Un magnigique bronze.

Anatole France, exécuté en 1919 par Emile-Antoine Bourdelle (1861-1929). Formé d'abord à Montauban puis à Toulouse, Bourdelle travaille ensuite comme praticien chez Rodin. Une admiration et une estime réciproques unissent les deux hommes, même si la volonté de synthèse et la construction par plans de Bourdelle s'opposent bientôt au modelé analytique de Rodin.

La Douleur, réalisée vers 1890 par Jean Escoula (1851-1911). Jean Escoula travaille comme praticien pour deux des plus grands sculpteurs du XIXe siècle, Jean-Baptiste Carpeaux et Auguste Rodin, tout en menant sa propre carrière. La tête de La Douleur est tirée de son groupe La mort de Procris. Le sujet est inspirée d'un épisode de la mythologie grecque : Procris est mariée à Céphale. Jalouse, elle se cache dans les buissons afin d'épier son mari à la chasse. Voyant une branche bouger, ce dernier croit être en présence d'un gibier et, de son javelot, transperce sa bien-aimée. Escoula isole ici la tête de Céphale, en proie au désespoir après sa terrible méprise. Le sculpteur se livre ici à un exercice académique : celui de la "tête d'expression". Cette Douleur se réfère à la Méduse de Canova (1757-1822) ainsi qu'à des groupes sculptés contemporains : le plus âgé des enfants d'Ugolin de Carpeaux (1860) et le jeune Pierre de Wissant des Bourgeois de Calais de Rodin (1885-1886).

Aristide Maillol, Jeune fille à la draperie, en 1921. Vers 1895, Maillol, qui s'est d'abord consacré à la peinture, à la tapisserie et à la céramique, aborde la sculpture. Il commence par tailler le bois et modeler la terre. Ses premiers essais sont des meubles destinés à sa vie familiale, et des statuettes et reliefs de petites dimensions qui possèdent déjà des qualités de monumentalité et d'harmonie. Surtout, il privilégie le nu féminin qui demeurera par la suite son thème de prédilection. Dès ses premières oeuvres, il est évident que le sculpteur refuse obstinément l'héritage de Rodin. Il opte pour la plénitude heureuse des volumes et la pureté lisse des surfaces. Maurice Denis qualifie alors Maillol de "classique primitif".

Tête d'Apollon, exécuté entre 1900 et 1909 par Antoine Bourdelle (1861-1929). La Tête d'Apollon est l'aboutissement d'une étude commencée par Bourdelle en 1900, alors qu'il est encore employé comme exécutant par Rodin. A cette époque, Bourdelle est à la recherche de sa propre voie, souhaitant abandonner le romantisme expressionniste de son maître. Sa Tête d'Apollon annonce la naissance de son nouveau style et son retour à l'antique. Cette évolution ne se fait pas sans mal. Marqué par les difficultés - doutes, maladie, commandes -, Bourdelle se décourage. Ce n'est que plus tard qu'il retrouve la terre, séchée, abîmée, et reprend le modelage en travaillant à partir de moulages en plâtre. Il l'achève en 1909, tout en laissant visibles les traces de cette genèse cahotique : fentes, coutures, mutilations... Le style de Bourdelle est trouvé : quand Rodin analyse, accentue les ombres et les saillies, exagère les muscles, Bourdelle au contraire synthétise, construit la forme en simplifiant. Il confère également à la Tête d'Apollon une dimension autobiographique : "Cette sculpture est le drame de ma vie, un côté fait, l'autre à l'étude. Inquiète, austère, libre de tout passé de tout apport contemporain". L'oeuvre demeure cachée dix ans encore, avant que Bourdelle n'en autorise les reproductions.

Oeuvre incontournable du musée d'Orsay : Héraklès tue les oiseaux du lac Stymphale, réalisé par Emile-Antoine Bourdelle (1861-1929) en 1909. A partir de 1905, Bourdelle cherche des lignes simplifiées : "Contenir, maintenir, maîtriser, voilà l'ordre des constructeurs", répétait-il à ses élèves. Il puise désormais une bonne part de ses sujets dans la mythologie comme dans l'Héraklès archer qui lui permet de transposer ses recherches à grande échelle. Selon ses propres termes, l'Apollon fut "entrepris dans le sens de maîtriser là tout le plus pur de ma vision profonde, laissant bien loin tous les élans passés, je fis arriver sur la forme, au-delà du sang, de l'os, du cartilage et des muscles humains, la structure ambiante des forces".

Victoire du héros sur les monstres, mais aussi de Bourdelle sur son inspiration fougueuse, l'oeuvre est remarquable autant par sa tension que par l'équilibre de sa construction. La dynamique vient du jeu entre pleins et vides, force brutale et équilibre. Le nu dénote une puissance, une nervosité farouche, écartelé entre deux efforts contraires : le bras tendant l'arc et le pied s'appuyant sur le rocher. Le recours à la sculpture grecque primitive et à l'art roman - yeux en amande, nez en prolongement du front, pommettes et arcades sourcilières saillantes - est utilisé comme une sorte de catalyseur de la modernité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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