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Paris - Ville de lumière

Etape 50 - Musée d'Orsay - Autour des toiles de Renoir

Mercredi 5 décembre 2018. Bonne pioche en cette fin d'année, le musée d'Orsay consacre une exposition spéciale sur Renoir, père et fils. Renoir a peint son fils Jean soixante fois. Ce dernier n’a jamais filmé son père, mort avant qu’il ne tienne une caméra. « Renoir père et fils », au musée d’Orsay à Paris, est donc d’abord une exposition de peinture étonnante. Le maître impressionniste est fasciné par son petit garçon, qui n’est pas encore le cinéaste de « La Grande illusion » (1937) et de « La Règle du jeu » (1939). Il le dessine sous toutes les coutures, refuse qu’il se coupe les cheveux. On dirait un jeune page ou une petite fille. Quand on pense à Jean Renoir adulte, un homme imposant et chauve...

Gabrielle à la rose (1911), d'Auguste Renoir.
Jean Renoir en Pierrot (Le Pierrot blanc), 1901-1902, de Pierre-Auguste Renoir (1841-1919). Au fond, Pierre-Auguste est l’un des derniers grands peintres classiques, et Jean, l’un des premiers grands cinéastes. Comme s’il avait fallu changer de médium pour continuer à magnifier « Le Fleuve » (1951), titre de l’un de ses films.
Gabrielle et Jean, de Pierre-Auguste Renoir (1841-1919). Gabrielle Renard apparaît dans de nombreux tableaux d'Auguste Renoir. Elle fait découvrir le cinéma à Jean Renoir, qui deviendra un réalisateur et scénariste à succès. Mariée en 1921 à un Américain, Conrad Hensler Slade, elle part aux États-Unis lors de l'invasion allemande en 1940, comme la famille Renoir. À la mort de son mari, elle s'installe à Los Angeles, près de chez Jean Renoir, avec qui elle garde jusqu'à la fin de sa vie des liens très étroits.

Les baigneuses (1919). A partir de 1910, l'artiste revient à l'un de ses sujets de prédilection : des nus en plein air auxquels il consacre de grands tableaux. Renoir y célèbre une nature atemporelle, de laquelle toute référence au monde contemporain est bannie. Les baigneuses peut ainsi être considéré comme le testament pictural de Renoir qui meurt en décembre 1919. C'est dans cet esprit que ses trois fils, parmi lesquels le cinéaste Jean Renoir, ont donné le tableau à l'Etat en 1923. Les deux modèles allongés au premier plan et les trois baigneuses jouant au fond de la composition ont posé dans le grand jardin planté d'oliviers des Collettes, la propriété du peintre à Cagnes-sur-Mer dans le Sud de la France. Le paysage méditerranéen renvoie à la tradition classique de l'Italie et de la Grèce, lorsque "la terre était le paradis des dieux". "Voilà ce que je veux peindre", ajoutait Renoir. Cette vision idyllique est marquée par la sensualité des modèles, la richesse des coloris et la plénitude des formes. Les baigneuses doivent beaucoup aux nus de Titien et de Rubens, tant admirés par Renoir. Elles traduisent un plaisir de peindre que n'ont pas vaincu la maladie et les souffrances endurées par le peintre à la fin de sa vie.

La balançoire (1876), de Pierre-Auguste Renoir. Un homme de dos s'adresse à une jeune femme debout sur une balançoire, sous les yeux d'une fillette et d'un second homme appuyé contre le tronc d'un arbre. Renoir nous donne l'impression de surprendre une conversation : il fixe, le jeu des regards qui convergent vers l'homme de dos. La jeune femme détourne le regard, comme embarrassée. A ce quatuor du premier plan, répond le groupe des cinq personnages à l'arrière plan, que Renoir a rapidement esquissés en quelques touches. Comme dans le Bal, Renoir a surtout cherché à traduire les effets de soleil qui éclairent la scène, filtrés par les feuillages. Les vibrations lumineuses sont rendues par des taches de couleurs claires, en particulier sur les vêtements et le sol.

La Seine à Champrosay (1876), d'Auguste Renoir. Au mois de septembre 1876 Renoir rend visite au poète Daudet à Champrosay. A cette occasion, il réalise un spectaculaire portrait de Madame Daudet et une vue de la Seine dans ce secteur, un des rares exemples de pur paysage peints par Renoir. La scène présente les caractéristiques de l’impressionnisme : touche rapide et pâteuse, couleurs brillantes, intérêt vers la lumière prise directement du naturel et effets atmosphériques, perspectives inspirées par la photographie. Les tonalités jaunes, vertes et bleues prédominent dans un ensemble dans lequel se trouve une intéressante entente avec Monet et Sisley. La composition est organisée avec une diagonale accentuée formée par les bords de la rivière et les fleurs qui sont frappées par le vent, vent qui s’observe aussi dans les nuages, une scène de grande beauté en résultant.

Chemin montant dans les hautes herbes (1875), d'Auguste Renoir. Les jeunes peintres impressionnistes se sont spécialement intéressés à insérer la figure dans le paysage, comme dans cette belle scène de Renoir prise en "plein air", directement de la nature. La forte lumière solaire dilue les contours et souligne les couleurs, en convertissant la composition en un ensemble de grandes lignes rapides et pâteuses. Les manières commencent à disparaître devant l’importance de la lumière et de la couleur, en provoquant durant les prochaines années une réaction chez des artistes comme Cézanne ou Renoir lui-même. La sensation de perspective est parfaitement obtenue en disposant la ligne de l’horizon en haut et en esquissant successivement les plans. Les herbes et les fleurs du premier plan sont obtenues avec des touches pâteuses qui laissent voir la matière picturale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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