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Paris - Ville de lumière

Etape 51 - Musée d'Orsay - Picasso, période bleue et rouge

Mercredi 5 décembre 2018. Le musée d'Orsay et le Musée national Picasso-Paris organisent une manifestation exceptionnelle consacrée aux périodes bleue et rose de Pablo Picasso. Cette exposition réunit des chefs-d'oeuvre et propose une lecture renouvelée des années 1900-1906, période essentielle de la carrière de l'artiste qui n'a à ce jour jamais été traitée dans son ensemble par un musée français. Et tout d'abord, ce sublime Café-concert du Paralelo.

Femme à l'éventail (1905). Peinte à la fin de l'année 1905 dans l'atelier de Picasso du Bateau-lavoir, La femme à l'éventail n'appartient ni au monde tragique de la période bleue ni à celui des saltimbanques de la période rose. Le traitement du corps et de la lumière, la posture de la femme, à la fois dynamique et sculpturale, confèrent au tableau une aura particulière. Cette œuvre était l'une des icones de l'exposition organisée par La National gallery of Art de Washington en 1997, la dernière d'ampleur comparable à celle de Paris au musée d'Orsay en 2018.
Autoportrait (1901). L'Autoportrait est une huile sur toile de 81 × 60 cm, conservée au musée Picasso de Paris à la suite de la donation effectuée après le décès du peintre. Picasso se représente comme un personnage solitaire, abandonné, miséreux, vêtu d’un large manteau bleu foncé. Il est de trois-quarts à droite du tableau, laissant un espace tout le long de la bande gauche. Picasso a un regard vide, néanmoins dirigé vers le spectateur.
Femme en bleu (1901). La femme en bleu est l'une des courtisanes à l'allure parisisienne peinte de mémoire par Picasso durant son séjour à Madrid de mi-janvier à avril 1901. L'artificialité de la femme, lourdement fardée, répond à la demesure de sa toilette, notamment sa crinoline qui envahit la composition.
L'Attente (Margot). Une œuvre qui se déroule dans la vie nocturne parisienne que Picasso découvre au tournant du XXe siècle. Il s'agit d'un portrait d'une prostituée peint en traits rapides et très colorés avec un traitement pictural partiellement divisionniste. De même, les coups de pinceau énergiques et épais - une influence de Van Gogh - et le contour noir de la figure - également une caractéristique de certaines œuvres de Van Gogh et du mouvement artistique français Les Nabis - méritent d'être commentés.
Au Moulin Rouge
(Le Divan japonais).
C'est à Henri de Toulouse-Lautrec, dont il vient d'apprendre la mort, que Picasso emprunte surtout l'audace des compositions en arabesques.
Portrait de Gustave Coquiot (1901). Revenu à Paris en mai 1901, Picasso s'est mis frénétiquement au travail pour pouvoir présenter sa production à l'occasion de l'exposition organisée à la galerie Vollard. Il a alors réalisé les portraits de son protecteur et marchand, Pierre Manach et du critique Gustave Coquiot, chargé de réaliser la préface du catalogue. C'est un hommage appuyé à Toulouze-Lautrec dont Coquiot est le premier monographe
Arlequin assis (1901). La figure d’Arlequin traverse l’œuvre de Pablo Picasso, depuis 1901 (Arlequin et sa compagne, Moscou, Musée Pouchkine) jusqu’aux toutes dernières années. Personnage de la Commedia dell’arte en perpétuelle métamorphose, il est chargé par l’artiste d’un fort contenu autobiographique, fonctionnant comme un double mélancolique, qui incarne la solitude et la fragilité de l’artiste.
Recto : Femme dans la loge (1901). UNe fois encore on retrouve l'influence marquée du travail de Toulouse-Lautrec dans l'oeuvre de Picasso.
Femme à la toilette (1901).
L'enfant au pigeon (1901). L’Enfant au Pigeon prélude à la période bleue, ce bleu qui n’est encore ici qu’une dominante et dont les réverbérations travaillent le vert, altèrent la blancheur du vêtement et du pigeon. Ce bleu qui se heurte au vermillon du ballon sans pour autant en entamer l’éclat et qui, à la façon des émaux champlevés, détoure le pur visage de l’enfant sans le troubler, sans ternir l’humanité radieuse dont le peintre l’a doué.

Toits de Barcelone. Dès l’arrivée de Picasso à Barcelone en 1895, le paysage urbain devint l’un de ses centres d’intérêt. La vision de la ville à ciel ouvert avait été traitée auparavant dans des croquis en couleurs de petit format, mais ce fut après son premier voyage à Paris que la perspective des grandes avenues et les toits mansardés à deux pans, si différents des toits horizontaux de la Méditerranée, captèrent sa curiosité, dans des œuvres plus ambitieuses, comme Les toits bleus la vue du Boulevard de Clichy ou celle de la Riera de Sant Joan.

Portrait de Soler (1903). Insatisfait de l'arrière-plan monochrome, Benet Soler, avec le consentement de Picasso, charge le peintre espagnol Sebastia Junyer Vidal d'agrémenter le fond bleu d'un paysage boisé.

Exécutée au printemps 1903, La Vie constitue l’aboutissement des recherches plastiques de Picasso depuis le début de la « période bleue ». Elle recouvre Derniers Moments, l’œuvre qui avait été présentée à l’Exposition Universelle de 1900. Les nombreuses esquisses et l’étude radiographique du tableau montrent l’évolution de la composition et des personnages. Si l’homme sur la gauche est d’abord un autoportrait, il prend finalement les traits de Carles Casagemas, l’ami de Picasso qui s’est suicidé en février 1901 par dépit amoureux.

L’artiste a aussi envisagé de placer un chevalet et une figure ailée au centre. La toile finale a fait l’objet de multiples interprétations. Elle est souvent perçue comme une allégorie du cycle de la vie, de l’enfance – incarnée par la grossesse de la femme – à la mort – symbolisée par la figure accroupie à l’arrière-plan, rappelant les préoccupations métaphysiques de certains artistes comme Paul Gauguin.
Nu sur fond rouge
(Jeune femme nue à la chevelure)
. Encore plus avancée dans la phase gestation du cubisme que la Femme au peigne de la collection Walter-Guillaume, le Nu sur fond rouge de Picasso date de la fin de l’année 1906. Cette figure féminine nue aux cheveux longs se détache sur un fond uni rouge. Elle incline légèrement la tête en tenant une des mèches de ses cheveux. Cette attitude gracieuse est contrebalancée par la radicalité du traitement, la schématisation des formes du corps allant parfois jusqu’à la déformation, comme la pliure exagérée du coude droit de la figure.
Deux nus (1906). Deux femmes sont debout, l'une en face de l'autre. Elles se ressemblent tant - par leur constitution massive et leur corps sculptural- que l'on croit d'abord voir dans cette toile une femme contemplant le reflet de son image. Dans une série d'œuvres réalisées à l'automne et à l'hiver 1906, après son séjour à Gosol, Picasso décline la représentation du même type de femmes, par exemple en juxtaposant des figures. Les visages figés et dépourvus d'émotion évoquent les masques, les yeux en amande rappellent la sculpture ibérique. Les corps sont massifs, la peau a pris la couleur de la terre ou des tuiles en terre cuite, comme les paysages que Picasso a vu dans les Pyrénées.
Femme se coiffant(1906). Picasso réalise d’autres figures de femmes se coiffant au cours de l’année 1906. L’une des versions les plus proches est un bronze conservé au Baltimore Museum of Art aux États-Unis. On connaît également des dessins de cette même année représentant le même sujet. Cependant toutes ces représentations présentent la posture d’une femme accroupie se coiffant faisant de la version du musée de l’Orangerie une œuvre tout à fait particulière. Le marchand Paul Guillaume fait l’acquisition de cette toile de Picasso en 1929.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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