Etape
52 - Paris - Courte escapade jusqu'au palais du Luxembourg
Mercredi 5 décembre 2018.
Il est grand temps de quitter le musée d'Orsay***
pour aller rejoindre mon ami Bruno, au palais du Luxembourg***
où il travaille. Avant de partir pour le Sénat, je
jette un dernier coup d'oeil sur une des sculptures de Picasso
présentée à l'occasion de l'exposition qui
lui est consacrée. Magnifique.

Il est donc grand temps de rejoindre
le Palais du Luxembourg qui abrite messieurs les Sénateurs.

Pour cela, je dois remonter la rue
de Lille, tourner à gauche vers la rue de Poitiers,
et remonter la rue Jacob et la rue de l'Université.
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L'heure bleue tombe
sur Paris. Le meilleur moment pour faire quelques clichés
de nuit des rues de Paris. |
Enfin, en prenant à droite par la rue de
Seine et la rue de Tournon, je tombe nez à nez avec l'ancienne
résidence de Marie de Médicis, la mère de Louis
XIII, qui fit bâtir ici un palais somptueux, palais qui abrite
aujourd'hui le Sénat où travaille mon ami
Bruno.

J'ai une chance inouïe. Grâce
à Bruno, je peux accéder aux sublimes salon
de Marie de Médicis. Ce palais fut élevé ici
au début du XVIIe siècle, à la suite de la
régence de la reine Marie de Médicis.

Le chantier n'est pas achevé
en 1631 lorsque Marie de Médicis doit le quitter, exilée
sur ordre de son fils à la suite de la « journée
des Dupes ». Marie de Médicis, à sa mort en
1642, lègue le domaine à son enfant préféré,
son second fils Gaston duc d'Orléans, frère puîné
du roi Louis XIII. Il passe par succession à sa
veuve, Marguerite de Lorraine, puis à sa fille aînée
la duchesse de Montpensier qui le vend à sa sœur cadette,
la duchesse de Guise (1660). Celle-ci en fait don au roi, son cousin
en 1694.

Le 14 octobre 1750, la Galerie
royale de peinture du Palais du Luxembourg est ouverte à
l'initiative de Charles François Paul Le Normant de Tournehem,
directeur des Bâtiments du Roi, à l’emplacement
même de la galerie de Marie de Médicis, dans l'aile
Est du palais du Luxembourg. Exposant une sélection
des Tableaux du Roi à proximité du cycle de Rubens,
il s'agit du premier musée d'art ouvert au public
en France, qui préfigura la création du musée
du Louvre en 1793. L'actuel musée du Luxembourg
a hérité de cette tradition muséale.

Privilège entre les privilèges,
j'ai même accès à la fameuse chapelle
de Marie de Médicis, habituellement fermée
au public, seulement ouverte à l'occasion des Journées
du Patrimoine. Elle se situe au rez-de-chaussée de
l'aile est de la cour d'honneur. De petites dimensions (environ
23 m sur 6 mètres). Sa décoration picturale fut confiée
au peintre François Bouchot, mais il décéda
avant le lancement du chantier en 1842. Elle est finalement décorée
par des peintures murales d'Abel de Pujol, à l'entrée
: Dieu et les Vieillards de l'Apocalypse, et de son élève
Théophile Vauchelet, Prix de Rome 1829 ; à l'abside
: Le Concert des Anges ; au plafond : Les Évangélistes,
ainsi que quatre toiles de Jean Gigoux, qui furent roulées
en 1982.



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