Etape 18 - Paris - Visite du musée de l'Homme
Mercredi 28 décembre 2016. Bienvenue au musée de l'Homme***, place du Trocadero, dans une des deux ailes du palais de Chaillot. Cela fait des années que je n'avais pas mis les pieds dans ce musée, mais j'en avais toujours gardé un très bon souvenir. Je me souvenais notamment des mises en scène des paléontologues pour évoquer l'évolution de l'homme. Plus de quinze ans après ma dernière visite, les lieux ont bien changé ! Toute la muséographie a été revue.

Que de changement en effet ! Et pour cause. Héritier d'une histoire prestigieuse et très fréquenté par le public, mais en partie dépouillé de ses collections et délaissé par les autorités à la fin du XXe siècle, le musée de l'Homme est fermé pour rénovation en 2009. Après six ans de travaux ayant nécessité 96,6 millions d'euros d'investissements, la réouverture au public a lieu en 2015 après vernissage en présence du président de la République.

Le nouveau musée de l'Homme associe un centre de recherche et d'enseignement et un musée, comprenant : un parcours permanent de découverte interactive et des expositions temporaires ; deux départements scientifiques du Muséum : « Préhistoire et Hommes », « Natures et Sociétés » ; des activités d’enseignement ; une bibliothèque de recherche.

Mais la véritable richesse du musée de l'Homme sont, à nul doute, ses collections qui sont parmi les plus riches du monde. Elles comptent 700 000 piéces préhistoriques d’une grande diversité géographique et chronologique ; 100.000 pièces ethnobiologiques englobant les relations de l'homme avec le monde animal et celui des plantes ; 30 000 pièces anthropologiques, spécimens et représentations du corps humain témoignant de la diversité et de l’unité des hommes modernes ; 6 000 pièces ethnologiques illustrant l'appropriation de la nature par les sociétés humaines.

Le musée présente dans une alcôve dénommée l'« abri des ancêtres », les fossiles originaux de l'homme de Cro-Magnon, de la femme de l'abri Pataud, de la tête de la Dame de Cavillon recouverte de coquillages, de l'homme de la Chapelle-aux-Saints, principal squelette d'homme de Néanderthal, de l’Homme de la Ferrassie et de l’enfant du Pech-de-L'Azé ; tandis que des œuvres d’art préhistorique sont exposées sur la mezzanine, telles que la Vénus de Lespugue, le mammouth de la plaque de la Madeleine , le bâton percé de Montgaudier et le propulseur aux bouquetins affrontés d'Enlène.

Mais le clou du musée de l'homme est sans conteste son importante collection de crânes et de squelettes des différentes races humaines qui se sont succédé sur la terre. La collection des restes paléoanthropologiques du Muséum est célèbre pour ses fossiles originaux. La collection abrite plus de 600 éléments de restes humains fossiles originaux, de provenance et d’époque diverses.

A cette collection déjà importante s'ajoute une très importante collection de squelettes néolithiques provenant de divers sites français et de sites asiatiques (Som Ron Sen au Cambodge, Cau Giat, Lang Cuom, Pho Binh Gia au Vietnam…). Il faut y ajouter un millier de moulages d’ossements fossiles, qui servent aux recherches comparatives et à l’enseignement de la paléontologie humaine.

Le musée de l'homme abrite également les collections d'ethnologie riches de plus de 4000 objets qui témoignent de l’utilisation des ressources naturelles, végétales, animales et minérales, de l’agriculture, des activités de chasse et de pêche, ou encore des modes de vie dans les environnements naturels spécifiques.

Les aires géoculturelles couvertes par les collections d’ethnologie correspondent aux terrains d’étude des chercheurs du Muséum : Maghreb, Sahara, Afrique subsaharienne, Océanie, Asie Centrale, etc.

Même si les collections d’ethnologie accueillent des donations et des legs, la plupart des objets sont collectés sur le terrain, dans le cadre des missions de recherche.

La politique d’acquisitions s’appuie sur des critères selon lesquels les objets à acquérir doivent être représentatifs : de la relation de l’Homme à l’environnement et à sa diversité climatique, de la diversité des représentations de l’environnement naturel et surnaturel, des savoir-faire et des chaînes de transformation, de l’évolution technique et culturelle des sociétés dans le contexte de la mondialisation, du traitement du corps humain dans sa définition identitaire.





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