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Paris - Ville de lumière

Etape 60 - Musée du Louvre - Les collections d'Europe du Nord (suite)

Jeudi 14 mars 2019. Je poursuis ma visite des collections d'Europe du Nord du Louvre par L'Adoration des Mages de Rubens (1626). Peint en 1626 - 1627 pour le maître-autel de l'église du couvent des Annonciades à Bruxelles, à la demande de la veuve de Pieter Pecquius, chancelier de Brabant . Belle démonstration du style baroque de la maturité de Rubens.

Son achat, réalisé dans des conditions difficiles (toute une affaire diplomatique nécessitant l'intervention du ministre des Affaires étrangères de l'époque - Vergennes - pour obtenir l'exportation du tableau !), témoigne de la forte politique muséale de la royauté dans les années 1780 (le projet du Louvre, tout simplement!), et de l'immense renomée artistique de Rubens, maître jugé indispensable à une collection royale et publique digne de ce nom.

Je continue mon exploration par un de mes peintres préférés, David Teniers II, et ses cincroyables scènes paysannes qui rappellent les oeuvres de Brueghel. Et je commence par ce Puits ou Villageois flamands, peint autour de 1640-1645.

David Teniers II, dit le Jeune, né à Anvers le 15 décembre 1610 et mort à Bruxelles le 25 avril 1690 (à 79 ans), est un peintre, graveur, dessinateur, peintre miniaturiste et copiste flamand. Il est un artiste extrêmement polyvalent connu pour sa production prolifique. Il est un innovateur dans un large éventail de genres tels que l'histoire, le genre, le paysage, le portrait et la nature morte.

Il est le plus connu en tant que le premier peintre de genre de son époque. Teniers est particulièrement connu pour avoir développé le genre paysan, la scène de tavernes, des images de collections d'art et des scènes avec des alchimistes et des médecins.

Retour à Rubens et Les Trois parques filant et le Triomphe de la Vérité, peints autour de 1622.

Esquisse peinte vers 1622-1625 pour le premier et le dernier tableau de la galerie Médicis exposés dans la salle voisine (salle 18).

Cette oeuvre était à l'origine placée dans le palais de la reine Marie de Médicis (palais du Luxembourg, actuel Sénat) à Paris.

A ne pas manquer, de Frans II Francken, Le Roi Salomon installe au Temple les trésors consacrés à Dieu par son père David, peint autour de 1633.

Fils du roi David de la lignée de Juda, le roi Salomon est connu pour sa sagesse légendaire. De nombreux épisodes de sa vie ont nourri l’imagination des artistes de toutes époques. Les plus représentés sont ceux concernant l’épisode avec les prostituées et la visite de la reine de Saba.

Après avoir rapporté la mort du fils de David né de ses relations illicites avec Bath-Shéba, le récit biblique ajoute : “ Et David se mit à consoler Bath-Shéba sa femme. Par la suite elle mit au monde un fils, et on l’appela alors du nom de Salomon. Et Jhvh lui-même l’aima. Il envoya donc par le moyen de Nathân le prophète et l’appela du nom de Yedidia, à cause de Jhvh. ” Le nom de Yedidia (' Bien-aimé de Yah ') semble avoir été donné pour indiquer à David que maintenant Dieu bénissait son mariage avec Bath-Shéba.

Ce n’est toutefois pas sous ce nom que l’enfant était habituellement connu. Le nom de Salomon (d’une racine qui signifie ' paix ') s’employait sans aucun doute en rapport avec l’alliance faite avec son père David.

L'identification du sujet proposée ici est probable sans être absolument certaine : Salomon installe dans le Temple les trésors déjà consacrés à Dieu par David, son père.

La production de Francken comprend essentiellement des tableaux de petites dimensions traitant souvent de sujets mythologiques ou allégoriques et de scènes historiques et religieuses, parfois copiés avec quelques variantes.

Tout à côté de la toile précédente, voici Les noces de Thétis et de Pélée ou Le Festin des dieux, peint par Hendrick de Clerck autour de 1606 -1609.

Une toile largement inspirée par un paysage par Jan I Brueghel.

Au fond, Apollon et le Concert des Muses ; à droite, en haut, Éris, déesse de la Discorde, seule à ne pas être invitée au festin, surgit, la pomme à la main, pour la jeter dans l'assemblée, d'où s'ensuivirent l'épisode du jugement de Pâris et la guerre de Troie.

Élève de Maarten de Vos qui le forma au maniérisme, bien que ce style soit déjà sur le déclin1, il est actif à Rome en 1587, puis rentre à Bruxelles en 1594, où il intègre la cour de l'archiduc Ernest d'Autriche, puis celle des archiducs Albert et Isabelle. Il est actif dans un atelier où il collabore avec Jan Brueghel l'Ancien, pour qui il exécute des figures de certains de ses paysages. Comme on le voit ici, son style est marqué par l'utilisation de coloris riches, une décoration chargée et une composition complexe.

Encore un autre chef-d'oeuvre du Louvre, avec La Sainte Cène ou Le Dernier Repas de Jésus-Christ avec ses disciples, peint par Frans II Pourbus autour de 1618.

Le plus célèbre des tableaux religieux de l'artiste, presque tous peints pour des églises parisiennes, tableau de fait très admiré aux XVIIe et XVIIIe siècles, notamment de la part d'un Poussin sans nul doute sensible à son austère grandeur.

Peint pour le maître-autel de l'église Saint-Leu-Saint-Gilles à Paris, puis saisi à la Révolution et transféré au Louvre en 1796.

Toujours de Frans II Pourbus, Saint François d'Assise recevant les stigmates, peint autour de 1620.

Représentation bien conforme à l'historiographie franciscaine (le saint voit le Christ crucifié via un séraphin ailé).

Peint pour le couvent des Jacobins (Dominicains) de la rue Saint-Honoré à Paris ; saisi à la Révolution puis exposé au Louvre dès 1793.

Pourbus renchérit même sur l'imitation du Christ vécue par saint François en lui faisant dresser les bras en croix.

Et voici un des chefs-d'oeuvres incontournables du Louvre, pour moi, une de mes toiles préférées : La bataille d'Issus, peint par Jan I Brueghel l'Ancien autour de 1602.

Le tableau a passé à tort pour représenter une autre défaite de Darius, celle d'Arbelles (331 av. J.-C.). Ce chef-d’œuvre du peintre : l'un de ses tableaux les plus grands et les plus riches en figures. Une évocation de bataille dans le meilleur style maniériste tardif en vogue en Europe à la fin du XVIe siècle et prolongeant l'art allemand de la Renaissance (le Donaustil où s'illustra Altdorfer). La date de 1602 est cachée par le cadre.

Le tableau, autrefois dénommé "Bataille d’Arbelles (331 av. J.-C.)", représente en fait une autre victoire d’Alexandre le Grand sur le belliqueux Darius, roi des Perses, la fameuse bataille d’Issus (333 av. J.-C.). Le chef macédonien, par une audacieuse stratégie, profite du passage des troupes perses dans les défilés montagneux de Syrie pour lancer sa cavalerie à leur assaut. Ainsi, grâce au resserrement du champ de bataille, Alexandre réussit à vaincre un ennemi pourtant en surnombre.

Un puissant souffle épique anime ce chef-d’œuvre du peintre, l'un de ses tableaux les plus grands et les plus riches en figures. Le tumulte guerrier contraste avec les plénitudes vertes et bleutées du paysage de l’arrière-plan. Cependant la composition enchaîne des plans habilement dégradés : la forme pointue de la toile de tente est par exemple un subtil écho des sommets montagneux.

Tout n’est que mouvement contrarié, chevaux cabrés et obliques contrastées dans ce grouillement inextricable du combat dont la force évoque la très célèbre Bataille d’Alexandre de l’allemand Albrecht Altdorfer (1529, Munich, Alte Pinacothek). Jan Brueghel le Jeune sait rythmer ce choc militaire par d’habiles touches d’éclairage (par ailleurs totalement fantaisistes) et par le jeu subtil d’une palette alternant des couleurs vives (rouge, bleu, jaune...) qui font circuler notre regard dans la bataille.

Jan Brueghel l'Ancien, frère cadet de Pieter II, est sans nul doute, après son père Pieter I, le peintre le plus doué de cette grande dynastie d’artistes. Il fut l’un des artistes les plus apprécié de la cour des archiducs Albert et Isabelle et collabora avec le grand Rubens lui-même (La Vierge, l'Enfant Jésus et des anges au milieu d'une guirlande de fleurs du musée du Louvre).

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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