Etape 29 - Paris - Le pont de l'Alma et les quais de Seine
Mercredi 28 décembre 2016. Direction le musée des Arts Premiers***, si cher à notre président Jacques Chirac. Mais pour cela, il me faut d'abord enjamber le pont de l'Alma***, rendu si tristement célèbre par l'accident qui coûta la vie à Lady Diana, princesse de Galles.

Le pont de l'Alma est situé à proximité du tunnel où la princesse de Galles (Lady Di) a été blessée mortellement en août 1997. Ce tunnel, souvent appelé « tunnel du pont de l'Alma », se trouve en fait entre le pont et la place de l'Alma. Au surplomb de ce tunnel se dresse la Flamme de la Liberté, réplique grandeur réelle de la flamme de la Statue de la Liberté.

Ce monument, offert par le journal International Herald Tribune en 1987, commémore l'amitié franco-américaine et remercie la France pour la restauration de la statue de la Liberté. Elle a été détournée de sa fonction initiale et est devenue spontanément un lieu de recueillement pour les admirateurs de la princesse défunte. Le monument officiel commémorant le décès de la princesse est, en fait, dans un jardin du quartier du Marais.

Ce pont doit son nom nom à la bataille de l'Alma (1854) pendant la guerre de Crimée. Il est construit de 1854 à 1856 sous la direction de Hyacinthe Gariel.

Il sera inauguré par Napoléon III le 2 avril 1856 (initialement son inauguration était prévue pour l'Exposition universelle de 1855). Il offre une vue incomparable sur la Tour Eiffel et les quais de Seine.

Pour l'Exposition universelle de 1900, le pont a été doublé en amont par une passerelle, dite passerelle de l'Alma. De 1970 à 1974, le pont est entièrement remplacé, du fait de son étroitesse et d'un tassement.

Sur l'ancien pont, chacune des deux piles était décorée, côté amont et côté aval, par une statue représentant un des quatre régiments ayant valeureusement combattu lors de la guerre de Crimée : un zouave et un grenadier, un chasseur à pied et un artilleur. Le pont reconstruit entre 1970 et 1974 ne possédant plus qu'une seule pile, seul le zouave a été conservé (mais pas du même côté), et les trois autres statues ont été déplacées.

Aujourd'hui, la statue du zouave sert d'instrument populaire de mesure des crues de la Seine. Lorsque le niveau de la Seine atteint les pieds de ce zouave, les voies sur berges sont en général fermées. Lorsque l'eau monte jusqu'aux cuisses du zouave, la Seine n'est plus navigable. Lors de la crue historique de 1910, l'eau est montée jusqu'aux épaules.

À la suite de son remplacement en 1970, le zouave semble désormais plus bas qu'à l'origine, contrairement à ce qui communément admis. À repère égal, les crues qu'il signale sont donc moins graves. L'administration mesure le niveau des crues au pont de la Tournelle.

Sur les quais de Seine***, c'est un tout autre spectacle qui s'offre à mes yeux : le manège incessant des bateliers qui remontent le fleuve.


En remontant un peu les quais de Seine***, j'ai même l'extraordinaire surprise de tomber nez-à-nez avec une immense souche d'arbre apportée là par les crues et retirée de la circulation fluviale.

C'est l'occasion pour moi de réaliser quelques photos originales des quais de Seine.







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