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Paris - Ville de lumière

Etape 26 - Paris - Le palais royal à la tombée de la nuit

Mercredi 28 décembre 2016. Dernière étape avant de rejoindre la cour du Louvre éclairée dans la nuit : les colonnes de Buren*** dressée au milieu de la cour d'honneur du Palais-Royal*** aux abords immédiats du ministère de la Culture et de la Comédie-Française.

C'est idio peut-être, mais je m'aperçois en fait que c'est la première fois que je les vois... je ne m'étais jamais rendu auparavant au Palais-Royal. Un comble pour un ancien habitant de Paris !

Un comble d'autant plus grand que je me souviens très bien de la polémique qui a accompagné l'installation de ces colonnes dans la cour d'honneur du palais. Nous étions en 1983 et Daniel Buren présentait son projet, répondant à une commande de Jack Lang, le ministre de la Culture de l'époque.

Jack Lang était alors excédé par le spectacle des voitures transformant en parking sale et mal agencé la partie sud du Palais-Royal, pourtant l'un des plus beaux sites de Paris. Il imagine de faire d'une pierre deux coups : interdire l'accès aux voitures en installant à la place une œuvre d'art. Il passe commande auprès de différents artistes. Trois projets sont présentés au mois de juillet 1985 à François Mitterrand qui choisit Les Deux Plateaux*** de Daniel Buren.

Le projet, achevé en 1986, provoque de nombreuses polémiques, en particulier médiatiques, avec la publication de près de 225 articles dans 45 journaux ou revues. Il a fait l'objet de plusieurs questions lors des séances au Parlement, de nombreux recours en justice, de la création d'associations de défense et de quelques pétitions (dont celle, négative, des membres du Conseil d'État en janvier 1986 et celle, positive, émanant du milieu artistique, en avril 1986). L’œuvre, dont le coût s’élève à 9 millions de francs, est finalement dévoilée au grand public le 30 juillet 1986 mais les recours juridiques prendront fin seulement en décembre 1992.

Aujourd'hui, plus personne ne conteste l'oeuvre de Buren et celle-ci a pris définitivement sa place dans le paysage urbain de Paris. L'œuvre, qui occupe 3.000 m2 de la cour, est constituée d'un maillage de 260 colonnes tronquées (que Buren appelle cylindres) de marbre blanc aux rayures blanches et noires d'une largeur unique de 8,7 cm. Les cylindres sont introduits dans cet espace, de façon dynamique, avec trois hauteurs variant de 8,7 à 62 cm.

L'installation est faite en marbre de Carrare et en marbre blanc et noir des Pyrénées, qui sont considérés comme les matériaux les plus nobles de la sculpture (utilisés par exemple par Michel-Ange dans la chapelle Sixtine, ou par Rodin) et sont une référence à la statuaire antique. La façon dont sont disposées les colonnes forme une sorte de damier. Elles sont toutes alignées : là encore, une référence à l'architecture classique du lieu, d'inspiration antique.

L'aménagement des Deux Plateaux est réglé selon plusieurs axes : la distribution des colonnes de la galerie d'Orléans détermine le traçage au sol ; la circonférence et l'entraxe des colonnes du Palais-Royal décident de la hauteur et de l'espacement des cylindres ; la répétition des bandes et des cylindres établit une unité et une structuration de ce vaste ensemble par des correspondances rythmiques ; la volonté de placer le promeneur dans une position intermédiaire entre deux plateaux, promettant de la sorte une lecture plurielle du lieu. (Merci Wikipédia ! )

L'œuvre est conçue comme un ouvrage en deux plans : le premier « plateau » au niveau de la cour est formé par les sommets alignés des colonnes implantées dans l’espace central ; le second « plateau » en sous-sol est constitué de trois tranchées creusées dans lesquelles des colonnes de hauteur égale ont été placées. Leur enfoncement progressif montre la pente du sous-sol sur lequel circule à l'origine un plan d'eau reflétant visuellement et de façon sonore le niveau supérieur. Sous cette construction, on entend l'eau qui coule : Buren donne ainsi une autre perception du lieu, une perception sensitive. Les deux plateaux changent de physionomie la nuit grâce à l'éclairage : à l'intersection de chaque bande du maillage est installé un clou luminescent rouge ou vert. Les tranchées sont illuminées par des diodes bleues placées sous la grille.

A l'extrémité sud du grand bassin, une magnifique sculpture d'art moderne complète la réalisation.

L'ancien palais de Richelieu, donné au roi en 1636, est aujourd'hui une des étapes les plus importantes du Paris touristique avec son cadre somptueux, ses jardins, ses colonnes... et son magnifique bassin aux jeux d'eau impressionnants.

La nuit venue, le spectacle est encore plus somptueux, rehaussé par les éclairages de la fontaine centrale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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