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Paris - Ville de lumière

Etape 63 - Musée du Louvre - Les collections d'Europe du Nord (suite III)

Jeudi 14 mars 2019. Je continue ma visite des collections d'Europe du Nord par ce magnifique portrait de Katharina von Gail, exécuté par Barthel Bartholomaeus Bruyn, le Vieux.

Les portraits de Philipp I von Gail (1496-1548) et de son épouse Catharina von Mulheim (1500-1541) de la deuxième génération sont au Louvre à Paris et aux Musées Royaux des Beaux Arts de Belgique à Bruxelles.

Philipp I von Gail est un riche marchand de Cologne spécialisé dans le commerce des épices et des objets de luxe. Il sera le premier dans la famille à être nommé sénateur de Cologne.

Les peintres les plus représentatifs sont Barthel Bruyn l’ancien et Barthel Bruyn le jeune. Barthel Bruyn et son fils sont les grands portraitistes de Cologne au XVIe siècle. Ils ont réalisés les portraits des membres de toutes les riches familles patriciennes de Cologne.

Leurs portraits sont présents dans les plus grands musées du monde. Les branches de Cologne de la famille von Gail se sont éteintes au cours du XVIIe siècle, ce qui peut expliquer cet éparpillement des portraits dans les différents musées.

Bien évidemment, on ne peut pas passer à côté pendant du précédent portrait qui n'est autre que celui de Philipp I von Gail (1496-1548), toujours excuté par Barthel Bartholomaeus Bruyn, le Vieux.

Ces portraits montrent la piété et la réussite de cette importante famille catholique. Dans un intérieur sobre, les époux posent devant leurs armoiries, l'air grave et l'allure austère, entourés de leurs enfants. Les deux fils à gauche, ont pu être peints ultérieurement.

Né en 1493 à Cologne, Barthel Bruyn travaille dans cette même ville dès 1515 et y produit de nombreuses œuvres. La Société des peintres de Cologne est constituée de « vingt-quatre » artistes : en 1519, Bruyn est l'un d'eux.

Incontournable encore, ce merveilleux portrait de Nicolas Kratzer peint par Hans Holbein le Jeune en 1528.

Hans Holbein le Jeune est un peintre et graveur allemand, né à Augsbourg vers 1497 et mort à Londres entre le 8 octobre et le 29 novembre 1543. Il est l'un des peintres les plus importants de la Renaissance.

Une de ses œuvres les plus connues est Les Ambassadeurs, qu’il a peinte en 1533. Il dépeint deux envoyés représentant la noblesse et le clergé. Cependant, il s'est spécialisé dans les portraits, peignant par exemple Henri VIII, roi d‘Angleterre.

Astronome, mathématicien et fabricant réputé d'instruments de musique, Nicolas Fratzer se livre dans ce portrait à la fabrication d'un cadran solaire. Il incarne le scientifique polyvalent de la Renaissance.

A ne pas manquer non plus ce magnifique portrait de Sir Henry Wyatt, conseiller du roi d'Angleterre, Henry VIII.

Dès sa prime jeunesse, Holbein assimile les principes de l'art italien mais aussi les leçons des maîtres de la peinture allemande. Sensible au mouvement humaniste, il mêle le réalisme issu de la tradition gothique et la nouvelle tendance à l'idéalisme, et crée une forme d'expression qui fait de lui un représentant exemplaire de la Renaissance en Europe du Nord. Par son ouverture à toutes les influences et sa capacité à élaborer une œuvre personnelle de portée universelle, Holbein le Jeune réalise la synthèse des courants artistiques du début du XVIe siècle et porte l'art du portrait à un haut degré d'excellence.

Un autre grand peintre maintenant, l'incontournable Lucas Cranach l'Ancien qui présente ici son magnifique Saint Paul.

Acquis aux idées luthériennes, Cranach participera à la création de l’iconographie protestante, représentant des thèmes chers à la Réforme, tirés de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament, introduisant quelquefois des citations de la Bible.

Il peint également de nombreux portraits et scènes religieuses qui lui assurent la célébrité dans toute l’Europe, et à partir de 1525, intensifie son activité avec l’aide de ses fils, Hans et Lucas, et probablement d’un atelier important.

Après Saint Paul, voici Saint Pierre, toujours exécuté par Lucas Cranach l'Ancien.

Natif de Cranach, petite ville de Franconie d’où il tire son nom, Lucas est, dans un premier temps, fortement marqué par les œuvres de Dürer. Ses premières peintures révèlent un goût pour les figures grimaçantes et expressives et pour la représentation de la végétation, qui se traduit dans des paysages très fouillés.

Son activité à Vienne se caractérise par des contacts étroits avec les milieux humanistes et lettrés de la ville. En 1504, il part pour Witenberg, appelé par Frédéric le Sage. Il y mène une carrière brillante durant cinquante ans au service des Electeurs de Saxe. Durant cette période, son style s’adoucit et ses figures deviennent plus lisses et agréables. Ses compositions se simplifient et sont marquées par les idéaux de la Réforme.

Tout à côté, voici le magnifique Le chevalier, la jeune fille et la Mort, peint par Hans Baldung Grien.

Peintre, dessinateur et graveur né sans doute à Schwäbisch-Gmünd, mort à Strasbourg. Il débute sa formation à Strasbourg vers 1499, peut-être aussi en Souabe, puis entre dans l'atelier de Dürer à Nuremberg en 1503, où il reste quatre ans. Il réalise deux retables à Halle (1507) puis s'installe à Strasbourg à partir de 1509.

Il ouvre son propre atelier et s'adonne à la gravure en chiaroscuro. Quitte cette ville quatre ans (1512-1517) pour réaliser le retable de la cathédrale de Fribourg. L'éclatement de la Réforme marque le coup d'arrêt de sa production religieuse. Vers la fin des années 1520, il partage son activité entre l'exécution de gravures et de tableaux destinés à sa clientèle aristocratique. Juré de la guilde des peintres, Baldung est nommé conseiller honoraire de la ville de Strasbourg en 1545.

Immanquable, L'autoportrait de lartiste tenant un chardon, d'Albrecht Dürer, peint autour de 1493. Ce portrait de l'artiste a été réalisé par Dürer alors qu'il avait vingt-deux ans, à la fin de son tour de compagnonnage en Allemagne. Il s'agit d'un des tous premiers autoportraits indépendants de la peinture occidentale. Le chardon tenu par l'artiste est peut-être un gage de fidélité conjugale à sa fiancée Agnès Frey, ou encore une allusion à la Passion du Christ (plus précisément aux piquants de la couronne d'épines).

Une interprétation iconographique, qui remonterait à Goethe, a fait de ce portrait un cadeau de fiançailles à Agnès Frey que Dürer allait épouser à son retour à Nuremberg en 1494. Le chardon tenu par l'artiste est en effet aussi appelé en allemand "mannstreu", ce qui signifiait "fidélité de mari". Ce gage d'amour expliquerait aussi l'élégance du costume.

La principale faille de cette hypothèse est que Dürer ignorait peut-être encore tout de ce mariage arrangé par son père. Le chardon pourrait aussi être une allusion à la Passion du Christ (plus précisément aux piquants de la couronne d'épines), en liaison avec l'inscription que porte le tableau à côté de la date : "Les choses m'arrivent comme il est écrit là-haut".

L'oeuvre annoncerait alors son Autoportrait de 1500 (Munich, Alte Pinakothek) où Dürer apparaît en Salvator Mundi, figure christique auréolée de la gloire de Dieu. Quoi qu'il en soit, cet autoportrait, mêlant fierté d'artiste et humilité humaine, dévoile le nouveau statut social auquel aspiraient désormais les peintres. Dürer illustre ainsi le passage de la tradition médiévale à un art nouveau, faisant de lui le premier peintre de la Renaissance germanique.

A voir également, ce portrait de Matthaus Schwartz, de Hans Maler, exécuté vers 1526. Matthäus Schwarz (19 février 1497 - vers 1574) est un comptable allemand, connu pour avoir rédigé le Livre des costumes, ouvrage répertoriant les vêtements qu'il a porté entre 1520 et 1560. L'ouvrage est considéré comme « le premier livre de mode du monde ».

Hans Maler, né à Ulm vers 1480/1488 et mort à Schwaz vers 1526/1529, est un peintre et portraitiste allemand, contemporain des Holbein (l'Ancien et le Jeune) et de Lucas Cranach. Il a vécu à Schwaz, près d'Innsbruck. Il est l'auteur de nombreux portraits de membres de la famille impériale ou de banquiers influents.

Les portraits de ses commanditaires (mécènes) ou des membres des classes aisées, sont marqués par un air grave et solennel. Ils montrent moins le caractère du portrait qu'ils soulignent son importance, son rôle dans la société, son statut. Le ton de ses portraits est toujours formel, et Maler peignant son sujet en buste.

Très précieux également, L'âge d'argent ou les effets de la jalousie, de Lucas Cranach l'Ancien, peint vers 1535.

Ce tableau qui montre des hommes nus se battant en présence de femmes et d’enfants est à présent considéré comme une représentation de l’Âge d’argent, en opposition avec l’Âge d’or, thème inspiré soit d’Hésiode soit d’une adaptation allemande contemporaine de Cranach. On remarquera l’extravagance du paysage au promontoire rocheux, à l’arrière plan.

Son style, proche de celui d’Albrecht Dürer, ou d’Albrecht Altdorfer, se caractérise par la prédominance des paysages agités, aux couleurs fastes, emplis d’une quantité de détails et de symboles, d’un lyrisme exacerbé, paysages quasi surréalistes où la tension psychologique est palpable, espaces vitaux dans lesquels s’insèrent avec harmonie des personnages élaborés et à l’expression énigmatique.

Après 1510, Cranach tourne le dos à la spontanéité de sa période viennoise et son art s’oriente alors vers un style s’approchant du maniérisme : les formes s’allongent, deviennent plus souples, les personnages prennent de l’importance par rapport au paysage devenu simple décor, leurs différentes poses sont élaborées et codifiées, et l’habillage raffiné.

Le besoin qu'avait Cranach d'adopter une méthode rationnelle pour produire des œuvres de grande qualité, en associant tout son atelier, apparait clairement avec la commande en 1533, d'une soixantaine de paires de petits portraits des deux frères, tous deux alors décédés, Frédéric le Sage et Jean le Constant.

On retrouve toute la magie de son art, dans ces Trois Grâces, exécutées par Lucas Cranach l'Ancien, en 1531.

Cranach reprend le célèbre thème antique des Trois Grâces, qui, ici, incarnent également les qualités morales de l'humanisme : charité, amitié et générosité.

Les sourires, le contraste entre nudité et parures, la jambe repliée de la figure de droite accentuent l'érotisme de l'ensemble.

Enfin, toujours de Lucas Cranach l'Ancien, la déesse de l'amour, Vénus, debout dans un paysage, exécutée en 1529. Cette gracieuse Vénus debout devant un paysage dont l’horizon est fermé sur la droite par une ville gothique se reflétant dans l’eau, est caractéristique du type de nu féminin de Lucas Cranach L’Ancien, peintre attitré des princes électeurs de Saxe et l’un des grands noms de la peinture allemande du XVIème siècle avec Dürer et Holbein. Peint en 1529, ce tableau porte habilement confondu avec les pierres du sol le monogramme du peintre, un petit dragon ailé tenant un anneau, emblème de l’artiste et marque de son atelier. Cette œuvre raffinée, d’inspiration maniériste date de la maturité de l’artiste, époque à laquelle affluèrent les commandes de Vénus, ainsi que de nombreuses œuvres mythologiques.

Le nu féminin devient un des thèmes privilégié de la Renaissance allemande et se décline aussi bien en peinture qu’en sculpture. Il prend une apparence plus robuste et une anatomie plus schématique. Dans ce domaine, Cranach est le seul qui donne une certaine fluidité à ses personnages. Dans la plupart des cas, ses représentations conservent une valeur morale. Dotées de chapeaux et de bijoux, les beautés de Cranach apparaissent comme une mise en garde contre la concupiscence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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