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Paris - Ville de lumière

Etape 55 - Musée du Louvre - Chefs-d'oeuvres de la peinture de genre

Mercredi 3 avril 2019. Nous poursuivons notre visite des collections hollandaises du Louvre par Le Marchand de gibier, dit le Rôtisseur, de Willem Van Mieris (vers 1710-1720). Cette oeuvre faisait partie des collections de Louis XV. Acquis des héritiers du prince de Carignan, en 1742.

Issu d'une famille de peintres, jeune frère de Jan van Mieris, il est le dernier fils de Frans van Mieris l'Aîné (1635-1681) dont il profitera des leçons.

Sublime dans les détails, l'oeuvre de Gérard Dou : La Femme hydropique ou Docteur examinant les urines d'une femme malade (1663). Le chef-d'oeuvre du fini Leydois, d'une immense célébrité aux XVIIIe et XIXe siècles, traite de la maladie de l'âme éloignée de Dieu par le péché (l'eau, symbole de purification) comme de la maladie du corps (allusion à la vanité de la médecine).

Dans le calme clair-obscur d’un intérieur, un médecin examine à la lumière du jour les urines de sa patiente, peut-être pour déterminer si elle est enceinte (le titre du tableau, La Femme hydropique, est erroné). Cette dernière attend les résultats, réconfortée par sa fillette et sa servante. La représentation satirique de médecins et autres arracheurs de dents avait une grande place dans la peinture de genre (on la retrouve chez Teniers, van Ostade, Metsu...).

Mais ici il s’agit bien moins de la dénonciation triviale du charlatanisme que d’une réflexion morale sur le symbolisme de l’eau. L’eau est en effet source de vie et purificatrice, comme Dieu (d’où la Bible bien visible, ouverte sur son pupitre). Elle est très présente dans ce tableau : dans le bassin du premier plan, mais surtout par la magnifique aiguière peinte sur les volets qui protégeaient l’œuvre de la poussière (elle aussi conservée au musée du Louvre). La vie vertueuse qu’elle incarne s’oppose à la vanité du temps qui fuit (figuré par la petite horloge à côté de la fenêtre), et la pureté de l’âme aux maux du corps. Ainsi il faut sans doute comprendre le regard de la malade comme un élan vers la lumière du ciel, au-delà de la basse matérialité de cette chambre confinée.

Gerard Dou a travaillé dans l’atelier de Rembrandt jusqu’à ce que ce dernier quitte Leyde pour Amsterdam en 1631. Ce départ permit à Dou, qui n’avait jamais pu véritablement assimiler le style de son maître, de révéler son propre génie de « miniaturiste » réaliste. Le métier de ce peintre est en effet d’une incomparable perfection technique. Chaque objet est rendu par de toutes petites touches dont la précision touche à l’illusion : transparence du verre, reflets métalliques du lustre, satin électrique et velours moelleux, luxe coloré du rideau théâtral. Cet aspect précieux et émaillé de la surface picturale et ce réalisme minutieux, adouci par le velouté du clair-obscur, font de Gerard Dou le chef de file incontesté de cette peinture « fine » qui fit la gloire de Leyde et marqua profondément l’art néerlandais.

A ne pas manquer, le chef-d'oeuvre incontestable de Willem Van Mieris, La Cuisinière (1715). Mis tardivement en pendant avec la Boutique d'épicier de Mieris, de 1717 (Mauritshuis, La Haye).

En 1694, Van Mieris fonde l'académie de dessin de Leyde qu'il codirige avec Karel de Moor jusqu'en 17361. Il devient commissaire de la Guilde en 1697-1698 et doyen en 1699-1700.

Il eut pour élèves son fils Franz van Mieris le Jeune (1689-1763), qui acheva ses tableaux, et Herman van der Myn (1684-1741). Dans sa vieillesse il perdit la vue et mourut dans sa ville natale à l'âge de quatre-vingt-cinq ans.

La Trompette, ou le Joueur de trompette avec, à l'arrière-plan, une scène de festin (vers 1660-1665), de Gérard Dou.

Tableau moralisateur opposant la dissipation (festin) à la pureté (eau de l'aiguière) avec allusion à la trompette du Jugement dernier.

A voir également, L'épicière de village (1647), de Gérard Dou.

A noter, à l'arrière-plan, le portrait du peintre.

Les chefs du corps des archers de la garde civique d'Amsterdam (1653), de Bartholomeus Van der Helst. Cette oeuvre est une réplique réduite du grand tableau d'Amsterdam.

La milice d'Amsterdam dont le saint patron était Saint-Sébastien fait référence à une garde de ville volontaire ou à une milice citoyenne des Pays - Bas médiévaux et modernes , destinée à protéger la ville contre les attaques et à agir en cas de révolte ou d'incendie.

Leurs terrains d'entraînement se trouvaient souvent dans des espaces ouverts à l'intérieur de la ville, près des murs de la ville, mais, lorsque le temps ne le permettait pas, à l'intérieur d'une église. Ils sont majoritairement regroupés selon leur quartier et l'arme qu'ils ont utilisée: arc , arbalète ou fusil. Ensemble, ses membres sont appelés gilde Schutters.

Paysan donnant à manger aux poules (1664), par Egbert Van der Poel. Une oeuvre nette et fine qui témoigne de la maturité de l'artiste.

Egbert van der Poel ou Egbert Lievensz. van der Poel (1621, Delft - 1664, Rotterdam) est un peintre néerlandais du siècle d'or. Il est connu pour ses peintures de paysages.

Allégorie de l'hiver (et de l'amour) par Abraham Bloemaert (vers 1625-1630). Possible allusion en plus au feu de l'Amour attisé par la passion et le plaisir, ce qui advient au galant qui courtise plus ou moins prudemment.

Il forme de nombreux élèves et exerce une très forte influence sur le développement de l'art pictural à Utrecht à la charnière entre les XVIe et XVIIe siècles, et plus tard ; de ce fait, il est considéré comme le père de l’école picturale de cette ville. Il compte parmi les représentants les plus importants du maniérisme dans les Pays-Bas septentrionaux. Après une brève période caravagesque, son style évolue progressivement vers le classicisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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