Etape 71 - Excursion
dans le Wadi Rum - Premier arrêt aux inscriptions d’Anfaishiyya
Mercredi 22 février
2023. Pour visiter le désert du Wadi Rum, nous
avons établi notre camp au Rahayeb Desert Camp, très
pratique, pas le plus cher des camps de bédouins de la région,
mais tout ce qu'il y a de plus confortable.

Pour le rejoindre, il nous faut d'abord
aller nous inscrire auprès du Visitor Center du Wadi
Rum, payer notre contribution, puis passer un coup de fil au camp.
Bonne nouvelle, nous n'avons pas besoin de laisser notre voiture
à l'entrée du désert cette fois. L'accès
au camp se fait directement par la route, à une dizaine de
kilomètres de là.

Le temps de déposer nos affaires
(chouette, le camp est très loin d'être rempli et nous
bénéficons d'excellentes conditions météo
pour visiter le désert), et nous checkons notre excursion
pour le désert, ainsi que l'escapade à dos de chameaux
du lendemain matin, au moment du coucher du soleil.

Vers 15 heures, nous sommes prêts
à partir et effectivement, un pick-up vient nous
chercher à l'entrée du camp. La bonne nouvelle, c'est
qu'il fait un temps parfait pour une expédition : 25 degrés
pas plus. On ne pouvait pas rêver mieux.

On grimpe à bord de notre pick-up
(nous ne sommes que trois, le pied total !) et nous devons faire
le voyage à l'arrière : l'aventure, c'est l'aventure
! Bon, certes, en soirée, il faudra passer la doudoune
pour ne pas mourir de froid, mais question pratique, on ne pouvait
pas rêver mieux pour explorer le désert.

Les conditions sont simples : dès
qu'il me prend l'envie de faire des photos, je n'ai qu'à
frapper sur le toit de la cabine du pick-up et Ahmed s'arrête
pour me permettre de faire quelques photos : elle est pas belle,
la vie !

Autant vous dire que je vais vraiment
en profiter. D'autant qu'en promettant un petit billet à
notre chauffeur, je lui demande de m'emmner dans les plus beaux
endroits en priorité... et surtout de m'arrêter là
où il faut pour faire des photos, le soir venu, du coucher
du soleil. Ne pas hésiter à négocier
avec le chauffeur surtout !

Du coup, nous voilà partis pour
de bon et notre premier arrêt sera pour les inscriptions
d’Anfaishiyya, des peintures rupestres datant de plusieurs
centaines d'années laissées là sur le flanc
de la montagne.

Des cavités naturelles à
la base de cette haute montagne assuraient aux caravanes une étape
protégée pour la nuit.

Le pourtour d'une de ces petites grottes
a été décoré de graffitis taillés
dans la surface de la roche.

Ils représentent des
dromadaires, des caravanes, des scènes de chasse et de vie
pastorale.

Ces inscriptions ont été
laissées par les Thamud, une ancienne tribu arabe, qui partageait
son territoire avec les Nabatéens.

On sait notamment qu'ils ont longtemps
occupé Hégra, l'une des plus importantes cités
nabatéennes au nord de l'Arabie saoudite.

Ces inscriptions servaient souvent
à des fins commémoratives, religieuses ou pour marquer
des itinéraires dans le désert.

Elles représentent une variété
de sujets, notamment des figures humaines, des animaux,
des chameaux, des symboles abstraits et des inscriptions en diverses
langues anciennes.

Ces inscriptions sont disséminées
dans toute la région, et certains sites spécifiques
sont particulièrement riches en inscriptions, comme le "Khazali
Canyon."

Les inscriptions rupestres dans le
Wadi Rum sont un élément important de la culture bédouine
et de l'histoire de la région. Elles témoignent
de la relation étroite entre les habitants du désert
et leur environnement, ainsi que de leurs modes de vie nomades.

Les inscriptions rupestres dans le
Wadi Rum remontent à plusieurs milliers d'années,
couvrant une période allant de la préhistoire aux
époques nabatéenne, thamoudienne et bédouine.
Certaines inscriptions peuvent dater de plus de 2 000 ans.









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